vendredi, décembre 29, 2006

à tout bientôt, l'année prochaine...

figurine de Madame "Petipatapon"à Forcalquier.


Chers amis blogueurs, le temps continue de couler malgré nos petits et grands traits à la craie blanche, chaque minute est une page à couvrir, et à remplir à NOTRE FACON, AVEC NOS MOTS. Personne n'a à nous dicter la couleur des chapîtres, c'est de NOTRE RESPONSABILITE. C'est à ce prix d'exigence que nous repousserons les échéances. En humains libérés.
A l'année prochaine. Plein de bonheur avec vos proches.
Denis

mardi, décembre 26, 2006

1/2 m2 sur la planète...

Côté "cartes poétiques" (15 créations en attendant...)



avec la complicité des "marionnettes" de "Madame Petipatapon" de Forcalquier...


côté "Livres" ( 7 bouquins, 2 livres d'artiste, 11 titres...)


Ce présentoir à roulettes, mon "Etal du DIRE" , est né de l'interdiction de fait que subissent les gens d'en bas à l'expression. Pas d'éditeur, pas de librairie, pas de salon du livre pour "ça" , on est pas à la "soupe populaire", non !

Alors voilà, quatre bouts de bois, un peu de peinturlure, une vieille poussette de chez Emmaüs, de la hargne et de l'amour à revendre, et le "Dire" d'un simple mortel qui a passé déjà les 2/3 de son temps prend sa place et impose sa présence au coeur-même de la grande "confiscation universelle". On est 6 milliards. 1/2 m2 chacun, ça pourrait faire un salon de 3 milliards de m2 de libres paroles !!! De quoi cogiter les perspectives d'autres mondes possibles, non ???

Bon, c'est période de voeux fous, on a le droit de s'égarer un peu....

Amicalement à tous.

(Hé, Véro, en arrière-plan, ce quai de Saône de l'Odyssée dont je garde de chaleureux souvenirs...Bonnes fêtes à toi )





mercredi, décembre 20, 2006

en revenant de chez Camille...

poupée réalisée par une artiste, "Madame Petipatapon" marionnetiste à Forcalquier.



Je vais décrire dans ces lignes ce que j'ai ressenti à la lecture des commentaires concernant le dernier post de Camille sur son blog LAGUNEDUNE. Ce que j'ai ressenti. Mon interprètation des mots déposés là. Si je me suis planté, chacun est bienvenu , bien sûr, à le dire au bas de cette page et dans la longueur qu'il lui plaira. Cela nous permettra de nous mieux connaitre et comprendre, nous qui nous croisons sans nous parler souvent sur des terres pourtant chères à tous.

Dans ce qui vient de se passer sur ton blog, chère Camille, on se retrouve en plein cœur de ce qu’est l’être humain, de ses questionnements et des réponses qu’il se donne.
Les faits : toi, Camille, tu pousses, avec tes mots, tes images, tes interpellations, tes exemples, tes larmes, un cri de détresse face à l’inhumanité de la société « humaine ». Tu es une femme d’aujourd’hui, tu utilises le langage des mots, hors toute sophistication, celui de la photographie, de la musique. Tu es femme d’aujourd’hui, consciente et informée et tu nous prends à témoin.
Tu nous cries que le monde brûle, qu’on va tous y passer si rien ne bouge, que nos préoccupations personnelles sont ailleurs, (peut- être autour de notre nombril perso…) et qu’on va tous se retrouver « égaux » au jour de la grande cata. Ratiboisés, annihilés.

Moi, dont la respiration quotidienne est de pousser les mêmes cris d’alarme, parce que je sais pas prendre les « distances » qui préservent du « désespoir », je suis tout ouie, d’autant plus qu’on a appris à se « connaître » depuis quelques mois, et que je suis très attentif aux réactions des personnes qui fréquentent la bulle bloguesque qui est une des dimensions de notre « existence » sociétale.

Ce que j’ai constaté depuis le début de mes pérégrinations sur la toile, se reproduit à l’occasion de ton « cri ». De ce cri d’ampleur universelle. Les amis, car ce sont vraiment des amis, qui t’aiment, je n’en doute pas un instant, sentant la blessure, sentant la douleur, (comment passer à côté ?) s’empressent, maternellement allais-je dire (même si ce sont des mots d’homme pour certains) de te câliner, de te réconforter, de noyer tes larmes sous des flots de miel et de calmitude. On loue la qualité de ta photo, on admire ton savoir-écrire, et surtout, on s’attèle à te convaincre que tout va s’arranger. Qu’il faut espérer.
Deux arguments m’irritent particulièrement :
- il y a dans ta photo quelque chose de doux, de moelleux, qui nous dit que tu es quand-même dans l’ « ESPOIR » .
- l’ Amour Vaincra !

Le premier de ces arguments reconnaît que, bien sûr, tu traverses une crise, (ça peut arriver à tout le monde, ma pov’ dame…) que tu t’es un peu égarée dans une espèce de révolte puérile, mais que ça va passer ! que ça va passer ! regarde, on est là, tout va bien, on t’en veut pas, mais la vie est belle, après tout, si on commence à regarder ce qui va pas…
Pour moi, c’est la négation-même de la souffrance, le refus de tout ce qui fait tâche dans le décor quotidien, le refuge dans une résignation « de tranquillité ». On t’aime, Camille, mais nous gâche pas le plaisir… Tu fais de si belles photos d’arbres, de fleurs, de choses tendres… Tu vas pas faire ton « Hombre » quand-même ! Tu es jeune, pleine d’humour et de fougue (faut voir comme tu t’es payée Stardust…) Et puis, ça t’a peut-être échappé, mais dans ta photo, la vraie Camille transparaît, y’a du velours là-dedans, de la beauté, du pur, du céleste… Tu vois bien (même inconsciemment) que le monde est beau et patati et patata… Et que tu y crois, que tu sais comme nous que ça va s’arranger, que si on veut on peut, que c’est pas si grave…
Noyer dans le « baume » , qu’il essaient de te. Tellement ils ont la trouille de regarder le monde humain en face. Et qu’ils ont (en toute amitié, je le répète et je le crois) envie de te posséder dans leur bonne bulle de bien-être. Tu leur apportes tant (et réciproquement peut-être) quand tu es la douce et romantique Camille…
Il n’y a pas de crime dans ce comportement, bien sûr, mais il faut que chacun sache qu’il est un temps de cris, un temps des larmes (bien vu, Corinne) . Et que ces temps sont essentiels. Que tout se construira mieux des larmes assumées que des larmes non versées.

Le deuxième argument, « L ‘Amour vaincra », rabâché à l’envi depuis que l’homme a compris qu’il est un animal guerrier, sert de cataplasme à calmer toutes les douleurs, toutes les blessures, tous les prémices de révolte. C’est l’argument suprême des religions qui, voulant tenir à disposition des puissants la masse hagarde et effrayée des manants, renvoie ceux-ci à des avenirs de sucre et de miel même si et surtout s’ ils doivent payer de leur vie la folie de leurs « Maîtres ».
Le problème, c’est qu’il y a une exigence de changement immédiat d’Humanitude et que le slogan nous renvoie à des futurs repoussés depuis des millénaires et inatteignables vu l’état de la civilisation actuelle.
L’échec permanent de cette croyance dans la « force » de l ‘ « amour » vient de ce qu’on ne sait ni ce qu’est l’amour ni ce qu’est l’humanité. Et qu’on ne VEUT PAS LE SAVOIR !
Quand on aura regardé bien en face, pesé, analysé, disséqué, bien honnêtement, sans tabous, partis-pris, injonctions et anathèmes, la réalité de l’humain et ses capacités à « aimer » et toutes sortes de « pouvoir » beaucoup moins sympathiques, on pourra peut-être envisager ce qu’il est possible de bouger avec de l’amour ou autrement.
Jeté tout à trac sur un cri de révolte, comme un voile pudique, ce slogan ressemble à s’y méprendre à une pelleté de sable déversée sur la braise pour faire croire qu’il n’y a rien à voir. A croire que la colère et l’amour seraient des éléments incompatibles, comme le feu et l’eau. Or, or, qu’est la colère sinon l’expression d’un amour entravé, injustement impossible ? Que hurle Camille, sinon qu’elle aimerait tant unir les mots « Bonheur » et « Humanité » et que cela n’est hélas, pas juxtaposable ? En tout cas en l’état des choses ? Et qu’est sa colère, sinon l’appel à tous pour que la fusion puisse enfin se faire ? Etouffer ce cri, cet appel profond, qui n’est pas égoïste mais universel, sous un flot de tendresse, de caresses, de câlins, c’est lui refuser le « droit au cri », c’est une invitation à courber l’échine face à l’ « ordre des choses ». Pour ne pas s’attirer les « foudres » ? Parce que les cris, même les plus justifiés, sont insupportables à notre « repos » ?
Parce qu’il est plus confortable et reposant de lire des mots tendres, des mots « bleus », des mots d’ouverture aux larges horizons évaporés, on demande à la « blessée » de nous tricoter, si possible, (elle a tant de talent !), ses émotions, ses ressentis, en ces petites phrases mutines, ces petits éclairs vif-argent, dont elle a le secret et qui se prêtent à de si pétillants « jeux de salons littéraires ». Pourvu qu’on n’ait pas à remuer de la boue…
Pour en finir avec le slogan « l’Amour vaincra », je dirais que je suis persuadé que la multitude des gens que nous côtoyons au quotidien sont de braves gens, des êtres pétris d’amour, de tendresse , de vrais frères, de vraies sœurs, pour peu que… Et pourtant, la société que nous formons ensemble est une dégueulasserie sans nom. Tant qu’on n’aura pas formulé de mots (et ça, c’est notre boulot de poètes, d’artistes !) pour penser le paradoxe, dans toutes ses dimensions, l’amour potentiel cumulé de tous les individus ne fera pas une société d’amour.
Des bulles, des cocons, tout au plus. Mais ça, ça existe déjà. Et tant mieux !

Il y a dans ce texte quelques propos gentiment provocateurs. Il faut prendre ça pour du poil à gratter. Jamais pour de la haine ou du mépris.

Amitié et tendresse à toi, Camille, et mes excuses aux personnes qui se seront senties un peu « bousculées » par ma fougueuse intervention sur « LAGUNEDUNE ».


Texte déposé dans la rubrique "le jeu du Grand Tourniquet..." dans les tiroirs de droite.

samedi, décembre 16, 2006

y reste toujours ça !

enseigne d.m.

J'ai bossé un an et demi au "Café-Lecture" de Toulon. 2002-2003. C'était tellement sinistre (ancienne boucherie, extérieur gris ciment nu, intérieur blanc arrosé généreusement de lumière crue néon...) qu'au bout d'un moment, avec Philippe , Isa et Armelle, on s'est décidé, malgré les réticences des gens qui dirigeaient ça, à craquer trois sous pour mettre un peu de couleur et de vivant. J'ai donc réalisé l'objet ci-dessus, (hauteur 1,50 m) que l'on accrochait chaque matin à l'extérieur comme une invitation à rentrer lire, écrire, déjeuner, boire un coup... Un peu de couleur dans les rues tristes et crades de ce centre-ville sinistré... Trois -quatre initiatives comme celle-là (superbe déco intérieure, lumières, rideaux colorés, collages...) et on a tous été virés. Ca n'allait pas dans le sens de priorités "politiques culturelles locales". Alors...

Moi, j'ai poursuivi mon chemin de création et de "Dire" avec mes textes, mes dessins, mes livres, mes cartes poétiques, ce blog, et dans ma petite chambre de chez tonton Sonacotra, j'ai cet arc-en-ciel de jongleur qui m'apporte au quotidien une fraîche note de lumière qui faisait de l'ombre à leur soleil gris.

Je ne suis pas sûr d'être perdant dans l'histoire.

J'avais envie de partager cette "apparition" avec vous.

Bien amicalement à "Toustes".

jeudi, décembre 14, 2006

Affaire SEZNEC, de la "Justice" des hommes...

J'ai pas tous les éléments, Denis Seznec non plus, il était pas né à l'époque de l'affaire, mais ce garçon, que j'ai rencontré au cours d'une de ses conférences, m'est apparu un homme de combat pour la Justice. Son travail de recherches et d'enfoncement de portes pour réhabiliter la mémoire de son grand-père mérite qu'on se pose et qu'on reprenne le dossier en main et que tous les éléments soient pesés. La "Justice", la vraie, celle qui oublie volontairement l'extrême fragilité de la vie d'un homme face au "mastodontisme" incontournable de la marche du "Monde" et de son escorte d'horreurs, la "Justice" a décidé qu'elle n'avait pas à s'instrospecter le nombril pour un plouc Breton qui n'est même pas mort au bagne !
La "Justice" a peur de sa propre "humanitude" et donc de sa propre propension à l'erreur. D'où cette posture qui refuse à une famille (hors "Elite", évidemment...) la chance de défendre l'honneur d'un des siens. Dans ce monde, reconnaitre son erreur, c'est faillir. Mieux vaut une injustice flagrante mais virile qu'une justice qui remettrait en cause le "Principe de l'Infaillibilité des Pouvoirs".
Denis Seznec, ton combat est mémorable et exige que le "Ton" de la République change.
Fraternellement.

mercredi, décembre 13, 2006

Là sans y être tout en y étant...

illustration d.m.



Salut, mes ami (E)s et sans (E)
Je suis débordé de travail. Celui qu'on m'impose à l'école où je perds ma vie pour la gagner et aussi heureusement, celui qui consiste à fabriquer mes livres et depuis quelques jours, de nouvelles cartes postales poétiques. Je me sers de toutes les illustrations créées pour "Trois p'tits coquelicots" et "Des hommes sont venus" . (Pour les nouveaux arrivants, ces textes sont doucetement déposés dans les "tiroirs" , juste là à droite). Je ne m'en balade pas moins sur les terres ( et mers...) des uns et des autres et je laisse de temps en temps un petit mot ou une question idiote... Je n'oublie personne, (je suis trop heureux de votre existence toilique), je suis juste un peu plus accaparé par ma survie qui dépend de cette énergie à tricoter mon "DIRE".
De mon coin d'activité, je vous envoie des tonnes de bisous d'amour massif.

(Véro, j'ai encore le RON RON de l' Odyssée dans l'oreille !)
A bientôt !

vendredi, décembre 08, 2006

lueur...

dessin d.m.

Ce soir, 8 decembre, c'est, dans l'immence "autour" Lyonnais (jusqu'aux antipodes, sans dec') les "Illuminations". Tout le monde y va de sa rampe de lumignons, de sa guirlande, de sa modeste chandelle. Ca vient du Moyen-âge, une épidémie de peste "miraculeusement" éteinte après intersession auprès de la "Vierge". C'est comme ça, la mémoire populaire. Bien sûr, les marchands et pignioufs de tout genre ont accaparé le truc émotionnel pour en faire une énorme opération commerciale à l'approche de Noël, mais n'empêche, même le plus paûmé des paûmés fait brûler un truc, en signe d'espoir, en signe "d'Autre Chose". C'est là que j'adhère, moi le mécréant, l'iconoclaste. L'Humain, le simple, le pas vicelard, le bon "populot" qui ne vise que le tout bête bonheur d'être et de partager un instant de recueillement fraternel, allume sa "lumiotte" méthodiquement, comme qui se prendrait d'un coup le droit de repeindre le Monde en "Beau" ! J'adhère . Et j'apporte ma petite lueur. Pour "faire du beau" et de la Fraternité avec les autres.




jeudi, décembre 07, 2006

Cailloux de là-bas...






Véro, ma chère amie Flo, bergère des collines des coins de là-bas a tenu parole, je viens de recevoir les pierres du soleil. Y'a plus qu'à vvvrrr, vvvrrrrr, sssvvviii sssvvviii... wzouic wzouic ! et ça y est, le livre est prêt !
A samedi, donc !
Bises à toi et coucou aux amis lecteurs-trices qui doivent se demander si j'ai muté (cause au trou de la couche d'ozone) chimère Abeille/perceuse électrique...

dimanche, décembre 03, 2006

Il sera bien temps...

Illustration de l'auteur. Pensées à Charlotte.




Abandonne tes larmes d'homme
déchiré
aux mille vents du Monde
Hombre
il est tant de fournaises
à éteindre.

Demain la Mer
vidée de toute vie
mêlera
son sel au tien
puisque les hommes
aux tripes débordantes
préfèrent le gain du jour
à l'eau vive
de demain.

Dis tes mots
Hombre
sans chercher à savoir
si ta craie grince aigre
au noir du tableau.
Il sera bien temps
de te taire
et de te recueillir
quand passera
fantomatique
le train lugubre
des hécatombes.

Tu devais écrire
Hombre
les cris des voix muettes,
que le vent fasse son œuvre
avec tes mots
comme il joue,
farceur,
à glisser,
irritant,
le grain de sable
sous la langue assoiffée
du voyageur.







 Texte déposé à SACD/SCALA.











samedi, décembre 02, 2006

A part ça, ça va !

Mardi soir, j’ai appuyé ma balade radiophonique sur « SILICIUM » . Parce que tout est dans ce texte. En tout cas, tout mon ressenti du monde et tout le désespoir qu’il m’inspire. Pour moi, l’humanité est une abomination sans nom et faire partie de « ça » une torture de chaque jour. Je ne sais fermer ni les yeux ni les oreilles ni ma conscience et je n’ai jamais ni paix ni repos. Le personnage de « SILICIUM » se force à sortir la tête du sable de temps en temps , il essaie d’aider la vie à éclore quand cela se présente, mais , malgré une espèce de force vitale inexplicable qui le fait survivre malgré tout, il est bien obligé de comprendre que tout est foutu et il met fin à cette souffrance inutile dans le sens qu’elle ne fera jamais rien avancer.

Avec Charlotte, nous avons essayé de voir ce qui, dans notre vie et surtout celle de nos enfants, dépend encore de nous et ce qui a été phagocyté par le Monde Marchand. Qui peut encore croire qu’il éduque ses enfants ? Qui peut affirmer diriger sa vie sans tenir compte des dictats totalitaires des Marchands de vide ? Qui peut ici affirmer qu’il peut choisir l’avenir du monde ?

Avec Charlotte, nous avons vu que la Vie, toute bulle fragile de savon qu’elle soit, avait le don de se revigorer, de reprendre racine après l’incendie, transformait miraculeusement chaque goutte d’eau en moissons futures mais à condition, bon dieu ! qu’on lui foute un peu la paix, qu’on l’épargne quelque temps, qu’on mette un terme à la razzia, qu’on arrête de s’auto éblouir de nos performances techno-mercantiles.

Sinon, c’est cuit. Et quand je vois que le niveau de conscience humaine n’a pas bougé d’un iota depuis les premiers pas des Australopithèques, que la connerie, la hargne et l’égoïsme sont les seules valeurs encouragées par la collectivité soumise corps et âme à son Cancer Economique, je renonce à penser que quoi que ce soit d’ensoleillé puisse se passer. On peut bien se tourner de tous les côtés des horizons utopico- onirico- fantasmagoriques de notre cerveau débridé, on ne trouvera jamais rien qui puisse sauver notre monde. Parce que l’homme est homme, c’est à dire un parasite, une créature crapulesque et moralement débile. Et qu’il a un pouvoir de nuisance formidable, dantesque.

Vous pourrez toujours m’objecter qu’il y a une infinité de gens biens, sensibles, révoltés, aimants, ouverts aux autres, je ne vois pas ce que ça change si toute cette masse admirable continue à croire dans la « normalité » de l’organisation de la société humaine, à croupir politiquement dans des simagrées pseudo démocratiques castratrices. Si on continue à accepter le principe de l’appropriation de la terre, du travail des masses au profit de quelques uns alors qu’il y a tant à faire pour le bien commun… A croire que tout a un prix de marché et que tout doit être marchandisé.

Et comme nos enfants sont élevés dans ce catéchisme-là, ça risque pas de changer. Ou alors en pire.

Reste plus qu’à espérer que nous disparaîtrons comme les dinosaures avant d’avoir eu le temps de rendre notre berceau complètement stérile et désertifié.

Et on a réussi, avec Charlotte, à aborder ces charmantes perspectives dans la bonne humeur et dans une atmosphère sereine de confidences et en dehors de tout sentiment de haine. Juste un grain de dérision…


Ce texte est déposé sur le « Grand Jeu du Tourniquet » , dans les « tiroirs » de droite.

Amicalement à « toustes ». Et bon dimanche.

dimanche, novembre 26, 2006

à nu sur les zondes...

Charlotte qui anime une émission artistique hebdomadaire "Labyrinthe" sur Radio Pluriel dans la proche banlieue lyonnaise m'a invité à venir causer de mon écriture mardi 28 novembre de 16h à 18h.
Charlotte est une p'tite bonne femme adorable qui ne vit que pour rencontrer et faire rencontrer les "Saltimbanques". En plus de "Labyrinthe", Charlotte réunit une fois par trimestre, autour d'agapes nocturnes dont elle assure la plus grande part culinaire, des Poètes et "Diseux" locaux à venir épancher leurs coeurs et leurs trop-plein d'émotions au micro de Radio -Pluriel.

La remercie t-on assez?
Bisous à toi, Charlotte.

Radio Pluriel 91,5 MHz mardi 28 de 16 à 18h

A mardi peut-être? En attendant et en tout cas, bises à "toustes"!

Pour Véronique: O.K pour le 9!

jeudi, novembre 23, 2006

mes O.V.N.I. poétiques

"il ne sera pas dit que je n'aurai pas écrit"


" Elle, la timide, la douce, la poétesse..."


" Les songes se font silence..."

De l'eau, des encres, de la peinturlure, du papier poubelle ou un gravotton de fond de cave, c'est bien assez pour écrire de la poésie. Ce qui compte, ce sont les mots et les émotions...

Tout ces petits trucs, je les fais un à un quand je peux et quand j'ai le papier qui va avec. Chaque pièce est unique. Pas d'intervention mécanique.

Pour le moment, je peux assurer pour trois textes, le quatrième, je vous l'offre bientôt virtuelement sur ce site.

" Il ne sera pas dit..." ... La déclaration d'amour d'un Homme à une Femme. Plutôt une vision du monde à partager...

" Elle, la timide..." ... Si on laissait la Lune faire le tour de la Terre, sans lui présenter un crime, une goutte de sang, un bûcher... pour la première nuit depuis qu'il y a des humains sur la planète ?

" Les songes..." ... "Mais le temps a vibré / comme une onde légère / qui dénoue en riant / tous les noeuds de vipères / Et j'ai crié, crié / et j'ai pleuré...

( cinq exemplaires sur un papier peut-être perdu à tout jamais)

Là, je suis emmerdé pour le prix. Mettons 35 euros pour qui peut, plus pour qui veut et à voir pour les amoureux impécunieux .

J'ai encore plein de petites et grandes choses à matérialiser mais chaque chose en son temps.

Ah, oui, j'oubliais, j'ai aussi imprimé des "cartes postales poétiques" que dont ben je vous causerai dans un prochain post.

En attendant, mille bisous à vous "toustes".

Textes déposés à SACD/SCALA

mercredi, novembre 22, 2006

Contes poétiques, récit : 3 livres




"Comme un goût de cendre au réveil" (conte poétique)... Un homme se réveille en pleine nuit et se retrouve enfermé dans un bocal en verre. Il essuie la buée devant ses yeux et regarde le monde: à longueur d'étagères, en haut, en bas, devant, derrière, des bocaux, des millions de bocaux contenat chacun un être humain apparement "bougifié". De temps à autre, un bocal est précipité dans les fonds de ce monde où grouillent des hordes de rats. Comment en est-on arrivé là, et dans quel but?

Et ces pensées qui lui viennent, est-ce vraiment autorisé? Et cette femme, un peu plus loin, outrageusement belle et différente dans son bocal, comment peut-elle...

"Des hommes sont venus" (conte poétique)..... Toute une vie bouillonne depuis des éternités sous la protection d'un arbre magnifique, gigantesque. Un beau jour, une marée humaine s'installe autour de l'arbre pour une cérémonie séculaire. Quand elle se retire deux jours plus tard, tant bien que mal, tout aura disparu de l'arbre et du monde de l'arbre. Par bêtise, par orgueil.

"Silicium" (récit )... Le parcours métaphorique d'un homme qui ne comprend pas que la Vie, ça soit "ça" . Une plaie ouverte.

Ces trois livres artisanaux sont disponibles à la demande sur ce site ou sur mon courriel contre la somme de 15 euros plus frais de Poste.

Pour le moment, je me régale à refaire des exemplaires de "Trois p'tits coquelicots" . Les couvertures sont en train de sècher et d'apprendre la "platitude" sous une cagette chargée de 20 kilos de carreaux de faïence.

Bises à "toustes".

Textes déposés à SACD/SCALA

mardi, novembre 21, 2006

théâtre pour adultes: 2 livres









Des pièces pour adultes, j'en ai écrit quelques- unes mais transformées en vrais beaux bouquins, deux pièces et un monologue pour femme. Toujours à me demander simplement sur ces pages ou sur mon courriel et aux mêmes conditions: 15 euros le livre (fait main comme une bonne tarte maison !) plus les frais d'envoi par Madame La Poste.

Trois p'tits coquelicots : ...Bûchette, jeune prostituée en cavale, pénètre par effraction chez un veuf qui voue un véritable culte à sa femme défunte. Curieuse, et sans scrupules, riche d'un vocabulaire gouailleur, Bûchette farfouille dans les placards et découvre des lettres écrites il y a dix ans par Marie-Hélène à sa maman. On y apprend une vie de couple qui dégénérait. Qui dit la vérité? La morte dans ses lettres ou Gildas qui dit avoir supporté, par amour, de vivre avec une femme à moitié "folle"? La dernière lettre du paquet lève le voile et scelle le destin de Bûchette.

Dans le même livre, un monologue bien plus lèger,

Champagne : ...Une amie comédienne m'ayant demandé de lui écrire un petit monologue pour son concours au Conservatoire de Toulon, j'ai profité de l'occasion pour imaginer un autre destin à Marie-Hélène de "Trois p'tits coquelicots". Je lui devais bien ça et je l'embrasse, où qu'elle soit...

L'Apocalypse selon ZEUGMETTE : ... Traîtée façon Farce du Moyen-Âge, pleine d'humour noir, de "poésie" Rabelaisienne, cette pièce à grand spectacle nous plonge dans un monde où la folie du pouvoir et le mépris de la vie précipitent la civilisation des "Crapauds" à sa fin. D'autant plus qu'une planète apparemment débordante de richesses va passer à portée de convoitise...

Les Lutins, dont Zeugmette est l'égérie délurée, pourront-ils prévenir la catastrophe annoncée? Rien n'est moins sûr, puisqu'ils sont rèvés par des êtres débiles...

Textes déposés à SACD/SCALA

Tendres Bises à vous "toustes" et RDV très bientôt pour découvrir les Livres de Contes Poétiques. Juste après, chère Camille, les livres d'artiste sur mes poèmes...

dimanche, novembre 19, 2006

Mes LIVRES

A la demande générale d'une de mes lectrices préférées et adorées, je présente un petit catalogue de mes LIVRES ARTISANAUX et LIVRES d' ARTISTE.

Cette amie très chère du "blog d'cheux nous" me demande : -"C'est quoi ces livres dont tu nous parles? Où qu'on les trouve?" (elle parle pas comme ça mais je fais à ma sauce...)

Mes livres, entièrement réalisés par mézigues et introuvables en dehors de ma sphère très très très proche (et chez un ami libraire à Forcalquier...) sont le résultat de la cogitation et de la ténacité d'un "Ecriveur" à qui les "PROS" de l' "Ecrit" expliquent depuis des années qu'il y a ceux qui peuvent et ceux qui peuvent pas avoir des livres à eux. Et comme d'après les mêmes je fais partie de ceux qui "pas" , de ceux qui "non pas pour ton groin", j'ai décidé que si je veux je peux et voilà, parce que des amis de Forcalquier m'ont prêté une cave et un ordi plein de complaisance technique, je me suis lancé il y a trois ans dans l'aventure de fabriquer des livres ! Fabriquer des livres ! De A à Z. Je peux passer demain sous un autobus, j'aurai eu l'honneur et la fierté humaine de fabriquer des livres malgré la "Patte des loups sur le Dire des Hommes". (Je dois cependant préciser que depuis mon arrivée dans la région Lyonnaise, certaines personnes du milieu de l'écriture s'intéressent à mon travail. Je les en remercie ).

-La toute nouvelle pièce (Acteurs Jeunes et Adultes): LIGNES DE FUITE

- THEÂTRE JEUNES ACTEURS (2 ouvrages)

- THEÂTRE ADULTES (2ouvrages)

- CONTES POETIQUES, RECIT (3 ouvrages)

- Mes O.V.N.I. poétiques ( 3 ou plus ?)

pièces pour jeunes acteurs: 2 Livres
























Aujourd'hui, je vous présente deux livres pour quatre pièces pour jeunes acteurs.



Le livre vert, (deux pièces) pour les 12-13 ans, avec un adulte.
Le livre jaune, (deux pièces) pour les 14-16 ans, avec un adulte.



Y PARLE !!... Un petit cirque s'installe sur la place du village. L'attraction principale: Frottzy, un soit-disant singe savant. Big problême: l'animal est malmené par son dresseur et Directeur du cirque. Ca ne plait pas du tout à deux jeunes filles qui assistent à une démonstration violente et qui décident d'intervenir...

RAS LES COUETTES ... Un petit atelier de théâtre pour ados dirigé par Mr Constantin. On ne travaille que sur des spectacles sans prétention. Cette année, les Fables de La Fontaine. C'est la soirée de gala. Tout le village est là.
Au troisième poème, Bénédicte craque, elle en a "ras les couettes" de jouer des trucs sans intérèt. Avec les copines, elles font un "putch" sur scène et partent dans des impros qui parlent de ce qu'elles ont sur le coeur...
Belles chorégraphies, cris, larmes, émotions... Et Mr Constantin va nous faire une poignante révélation.

DECONNE PAS, MARIE... Une jeune fille de 16 ans, Marie, regarde les infos de la télé avec ses cops. On voit une guerre en pleine ville dans laquelle l'armée française est impliquée. Un petit garçon innocent reçoit une balle perdue et meurt sous le regard de toute la planète. Marie est tellement choquée qu'elle décide de faire la grève de la faim dans son Lycée jusqu'à ce que Président de la République retire notre armée de ce bourbier inhumain...

COL DE LA BICHE... Quatre jeunes filles placées par la DDASS à la Pension des Quatre Soleils. Mr Vlacic, un de leurs éducateurs spécialisé et féru d'astronomie, les emmène voir passer cette nuit-là une comête qui ne passe que tous les 12 000 ans... A ne pas rater !!!
Mais voilà, Armandine décide en douce de rejoindre sa mère en ville, c'est son anniversaire, elle la voit très peu, alors, l'étoile...
Autour d'un thé brûlant, en attendant l'étoile, les autres discutent de la vie, des injustices, de la mort, des espoirs... Puis soudain, un grand cri dans la montagne: sûr, il est arrivé quelque chose à Armandine ! Il faut tout avouer à Mr Vlacic...

Mes livres vous interessent ? . Il suffit de me les commander (voir Mail dans les coordonnées). 15 euros le livre plus frais d'envoi par la Poste.

La prochaine fois, les livres de Théâtre pour adultes.

Amicalement à "toustes" et bonne fin de dimanche...

Tous mes textes sont déposés à SACD/SCALA

jeudi, novembre 16, 2006

Hier soir au Café-Lec' de Lyon

Ben voilà, lecture qu'on a dit qu'y'aurait, lecture y'a eu. Chantal et Guy, j'lai ai rencontrés au Festival de Théâtre Contemporain de Châtillon sur Chalaronnes y'a au moins six ans de ça. On a sympatisé, et hier, premier travail en commun. Une lecture. Au programme, "Comme un goût de cendre au réveil" , un de mes contes poétiques. Parce que c'est une reflexion incisive sur l'impasse de l'aventure humaine et qu'avec Chantal, la sensibilité est à la même extrème fleur de peau. Il y a comme une communauté des plaies ouvertes...
Le public, une douzaine de personnes. Dans l'espace serein de notre hôte associatif. Nous avons eu le bonheur de compter dans l'assistance deux représentants de l' Edition lyonnaise.
Chantal et moi étions plongés dans le "monde des bocaux". Cela s'est senti vraiment et la qualité de l'écoute nous a portés.
Après la lecture, et un petit débat riche de contrastes et de points de vue différents ou complémentaires, ça s'est poursuivi autour d'un verre de petit "blanc" légèrement pétillant, et une discussion autour du "Dire", de l'optimisme, du pessimisme, de ce qu'on peut faire....
Vraiment amicale , cette soirée de partage autour d'une vision sans consession et sans oeillières de l'état du monde.
De toute façon, c'est nous qui sommes là pour le moment et c'est donc à nous de "Faire", et, comme on le voit, ça n'empêche pas de boire un coup pour se donner le courage de...
Amicaux remerciements aux amis qui ont partagé et à ceux qui auraient voulu et qui n'ont pas pu. On se voit et on se raconte.

lundi, novembre 13, 2006

ch'tit plasir cam' ça...

Photo D.M. A mes ch'tites fleurs de ch'Nord.





Chu rentré chez moi
Clopin clopan
Boitillant bas
Cam’ run’ vieil canard
K’as’lutiné
Les tites canettes
A toute longueur d’journée ;
Ch’t’a posé mes fesses
Sul’coin du lit,
Viré vit’ fait
Tout ronchonnant
C’ta paire d’godasses toute neuves
K’am’rognent les ch’villes
Creuz’ jusqu’à l’os
Cam’ une vraie meute
D’roquets teigneux
Crouic crac croc !
Crouic crac croc !
Et là, vingt guieux
Et là, oh ! oui,
Mes tits doigts d'pied
En éventail,
Chai vécu t’enfin
De toute mon âme
Une vraie minute
De vrai bonheur !

Et savez-vous
Ka’d’main soir
A la même heure
Char’ r’vivrai
Tout cam’ pareil
La même moment d’plaisir
Et p’t’êt’ ben même
En plus’me’ mieux ?

Al’a pas belle, la vie ?





Texte déposé à SACD/SCALA