vendredi, décembre 18, 2009

Désincarcérer le DROIT DE DIRE, encore et toujours.

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Hier soir, Maison des Passages, à Lyon, un Comité en cours de formation autour de « L’APPEL des APPELS » organise une séance d’information et de débat.
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Moi, je suis là parce qu’un des intervenants est Nicolas ROMEAS, présentement directeur de la revue CASSANDRE et, dans un passé lointain mais si présent dans mon souvenir et mon trésor de vie, mon initiateur en l’Art du Théâtre qui me sert d’oxygène en ces temps de désolation.
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J’avais vaguement entendu parler de ce mouvement de « résistance » né au printemps dernier des luttes des chercheurs sommés par le pouvoir de faire dans la rentabilité et l ‘efficacité économique.
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Diverses corporations d’utilité publique, genre Education nationale, Justice, Santé… se voyant mises au taquet de ces exigences gestionnaires, la révolte gronde dans les rangs qui découvrent les joyeusetés du productivisme qui sont pourtant et depuis longtemps le quotidien du travailleur lambda….
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On se mobilise, on s’ébouriffe, on écarquille les yeux, on fait chauffer les gamberges révulsées et, soudain, l’illumination jaillit :
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- Une nouvelle société se profile sournoisement, reniant les principes démocratiques de notre République, niant le caractère humain « sacré » des individus pour en faire les instruments actifs de l’Economie Mondialisée et Privatisée.
- Il faut informer les masses de cet état de chose et réfléchir à de nouvelles bases d’une société plus libertaire, plus égalitaire, plus fraternelle…
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Comme dirait mon ami Nicolas, je caricature un peu, je le reconnais bien volontiers, mais je revendique l’art de la caricature, il met à l’abri de celui de la naïveté.
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En 2009, des profs, chercheurs et autres élites, bousculés dans leurs habitudes de travail qui n’ont rien à voir avec le sort des mineurs de fond, découvrent la vilaine face du monde et crient au loup !
En 2009, ces élites s’aperçoivent que la Démocratie est une figure de carnaval et que le Peuple est manipulé, déshumanisé, traité en fourmilière au seul service et profit des Multinationales capitalistes.
En 2009, ils prennent conscience que la « Chiffrisation » de toute activité humaine anéantit jusqu’à la notion de Personne Humaine et de Dignité de la Personne Humaine.
En 2009 !!!
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Et les voilà, les élites, enfin réveillées, enfin (espérons-le) lucides, qui sonnent le tocsin de la mobilisation, de la révolte et de la reconstruction !
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Que serions-nous devenus, s’ils n’avaient pas eu ce sursaut, en 2009 ?
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Nous, les ignares, les inconscients, les débiles, les aveugles, les trépanés, les écervelés, les masses ignorantes et serviles, nous, les bredouillants, les anonymes, les ronge-misère, les manipulés, les Q.I. de méduse, les « manuels », les « gens du peuple », les amorphes, les immobiles…
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Jamais, nous n’aurions imaginé par nous-mêmes être les marionnettes des Forces de l’Argent, des appétits démesurés des Trusts supranationaux, jamais nous n’aurions deviné que nos destins nous étaient volés, que nos vies nous échappaient de bout en bout, de génération en génération. Jamais nous n’aurions eu l’intuition que les guerres passées, présentes et à venir et dont nous sommes les seules victimes, n’étaient que des avatars grandeur nature de la formidable partie du "Monopoly planétaire".
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Jamais, sans leur révélation, nous n’aurions eu le sentiment de cette gabegie humaine ! Et, partant, jamais rien ne fut dit ni écrit sur ces thèmes par le peuple anonyme et ignare.
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Jamais.
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Heureusement, en 2009, EUX !!!
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Alors que depuis deux siècles la civilisation industrielle esclavagise le peuple et le dépouille de son essence Humaine, alors que les luttes et les révoltes ont été matées dans des bains de sang, alors que les troupeaux humains ont été menés aux abattoirs des guerres mondiales et coloniales, alors que depuis des décennies la populace est chassée du cœur des villes pour faire place à une bourgeoisie méprisante et égoïste, alors que de véritables ghettos de misère et d’abandon sont édifiés pour des populations froidement et sciemment « éxilées de la fratrie», EUX se réveillent et, comme si’ l’on n’attendait qu’eux depuis la nuit des temps, sonnent du clairon et nous invitent à rejoindre leur bannière de la Juste Résistance.
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En 2009 !
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Et ils appellent à la prise de conscience, comme si la prise de conscience n’existait pas.
Et ils appellent à la prise de parole comme si la parole n’existait pas.
Comme s’ils déboulaient Chevaliers flamboyants dans un monde hagard, hypnotisé, vide de conscience.
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Alors qu’à chaque instant, et dans l’indifférence totale, des millions d’ «anonymes » militants de par le monde se remuent, s’activent, se battent, se démènent pour que toujours parole soit vivante, pour que toute larme, toute douleur, toute injustice soit contée de sang et d’encre, alors que les poètes anonymisés, témoins scrupuleux et meurtris d’un monde broyé voient leur œuvre méprisée dévorée à l’appétit des mites et des rats, alors que les cris fous de prophètes aux visions pures et sèches se perdent aux échos vides des âmes sourdes, il suffit à quelques fonctionnaires, au noble statut, irrités d’être mis sous pression, pour qu’ils repensent (enfin) le monde, dégainent leurs respectables cartes de visite et se fassent ouvrir les vannes tonitruantes de la Parole Autorisée.
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Car là réside le hiatus.
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Cette frontière, LA frontière, entre ceux qui ont le DROIT de DIRE et les autres.
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Dans notre République, Parole ne vaut pas Parole.
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Les mots permis, sollicités, promus, de ceux qui OUI, les mots tus, niés, transparents, méprisés, invisibles, de ceux qui NON.
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A Lyon, puisqu’on part de là, rugit un poète, un tribun, une Conscience. Depuis quarante ans peut-être, déchiré, brisé, aimant de la vie et de l’aventure humaine, la chantant avec passion, avec des mots de braise inextinguible, jetant à la face de la société sa réalité de laideur ridicule et mortifère, démontant dans d’émouvantes diatribes les ressorts de la comédie du pouvoir, de la grande mystification, exhortant les citoyens aveugles à la prise en main de leur destin possible d’hommes libres et heureux, montrant d’un doigt accusateur les énormités de la civilisation du matérialisme imbécile, Jean-Marc LE BIHAN a tout dit, tout gueulé, tout chanté, tout pleuré, de ce qui constitue les diverses déclarations d’intention contenues dans la Charte de « L’APPEL des APPELS »..
Tout.
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Jean-Marc vit dans l’oubli, l’abandon, la misère.
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Sa parole n’a pas cours.
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Sa carte de visite doit puer la vinasse et le populo.
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Les poètes populeux avortent de mots mort-nés car asphyxiés dans le poison de l'indifférence.
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Le poète populeux doit déléguer son droit de dire aux Citoyens des HAUTES ZONES. Ceux des « Milieux autorisés », comme disait un autre clown qui, lui aussi, avait tout compris.
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Que ce soit bien net : je n’ai strictement rien à redire quant au contenu de la Charte qu’on peut lire ci- joint (piqué en quatrième de couverture de la revue CASSANDRE 77 printemps 2009).
J’y adhère en tout point. Elle est porteuse de perspectives riches et encourageantes pour le possible changement de cap de la société que nous aimerions laisser à nos enfants.
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Ce qui me gave, ce qui me révolte, ce qui me met hors de moi, c’est que ces mots, nous les hurlons depuis des temps et des temps, à en crever de désespoir, dans l’ignorance et le désintérêt général. Parce que nous n’avons pas les BONNES CARTES DE VISITE !
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Parce que citoyens des BASSES ZONES, ne nous est pas reconnu le DROIT DE DIRE.
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Parce que notre parole est considérée comme insignifiante. Y compris par les gens qui se revendiquent démocrates, égalitaires et révolutionnaires !
Pour illustrer mon propos d’un autre exemple précis, laissez-moi vous conter vite fait mon expérience personnelle.
Tous les dimanches, je tiens le stand de mes livres militants (Théâtre, Poésie, Contes) au MARCHE de la CREATION à Lyon. En trois heures de temps, on doit voir défiler environ trois mille personnes. Deux ou trois m’adressent la parole, je vends en gros un livre par mois.
Dans ces trois mille personnes qui défilent devant mon stand, combien de profs, d’instits, de théâtreux, de médecins, de psy, de Chercheurs, d’ « Intellectuels », d’écolos, de re-facteurs de monde ?
Trois personnes m’adressent la parole.
Un livre acheté par mois.
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A vos calculettes, à vos déductions.
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Parole ne vaut pas parole.
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C’est une des injustices premières.
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C’est par là qu’il faut commencer.
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Désincarcérer la parole.
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Ceci dit, bon courage à tous et « en avant » pour un monde EGALITAIRE.
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Denis MARULAZ
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(Ce texte est classé dans la rubrique "JEU d'IDEES: le TOURNIQUET" que je vous invite par ailleurs à parcourir)
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Pour faire connaissance avec « L’APPEL des APPELS »
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http://www.appeldesappels.org/
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lundi, novembre 23, 2009

le deuxième côté du miroir...

Si vous venez de lire le long exposé "mise au point" déposé sur le blog "LA CAUSE DES CAUSEUSES" et que vous avez eu la curiosité de vous en faire expliquer les raisons comme proposé par sa rédactrice, on vous aura peut-être présenté une histoire qui me concerne au premier chef.
Une "Part de vérité" bien différente, en fait, de celle que je vous confierai si vous m'en faites demande par mail.
Une histoire, en somme, qu'on pourrait intituler "Les Elus et les Exclus".
Comme dans le monde économique? Comme dans la "Démocratie" confisquée qui nous sert de République?
Pareil!
Mais entre Poètes!
C'est là que la chose prend tout son charme!
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mardi, novembre 03, 2009

just a débile word before sleeping...

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Une DROITE est une COURBE qui manque d'humour.
(D.M. 3ème millénaire après l'invention de la planche à clous.)
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vendredi, octobre 30, 2009

On l'a vécue, cette soirée, et avec quel bonheur!!!

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Le 27 octobre, donc, au CARRE 30 à Lyon, présentation et lecture publique de l'intégrale de mon nouveau texte poétique: "Puisque toujours tourne le monde."
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J'étais accompagné pour la lecture par ma complice-lectrice, Chantal PRIMET.
Raphaëlle GONIN dont les encres illustrent le livre artisanal que j'ai réalisé de ce texte, était présente avec quelques-un de ses dessins.
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Le public était nombreux et j'ai été touché par la présence d'amis chers.
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Heureux aussi que cette lecture ait laissé une impression d'avoir partagé des mots forts et profondément humains.
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J'aime particulièrement cette nouvelle oeuvre dans laquelle j'ai déposé ce qui constitue le fond de mes visions et de mes ressentis d'homme désarçonné par la tournure de l'aventure humaine.
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Merci encore à tous ceux qui m'ont fait l'amitié de leur présence et au CARRE 30 pour m'avoir fait confiance et m'avoir offert la tribune de son charmant petit théâtre.
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Il est juste dommage que ceux qui sont censés promouvoir la Poésie en Rhône-Alpes et qui brassent pour cela des centaines de milliers d'euros sortis des poches du contribuable, aient, encore une fois, montré par leur absence, en quel mépris ils tiennent mon travail d'écriture et dans quel trou d'ombre ils veulent l'enfermer.
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Une telle partialité et un tel manque d'honneteté intellectuelle ne cessent de me choquer.
Il faudra bien qu'un jour ces gens-là répondent de leur attitude injuste et contraire à leur mission.
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Denis MARULAZ
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vendredi, octobre 09, 2009

samedi, septembre 26, 2009

Puisque toujours tourne le Monde...

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Cet été, j'ai profité de l'appartement Croix-Roussien d'une amie en vacances pour écrire un nouveau texte poétique.
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"Puisque toujours tourne le Monde" , ça s'appelle
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De la vision rougeoyante, de la rumeur inquiètante, de l'espoir fou et irraisonnable, de l'Histoire qui s'écrit puis s'éparpille...
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Un texte fort, qui mijotait depuis longtemps et qui n'attendait qu'un moment de sérénité pour s'autoriser à mettre les pieds dehors.


C'est chose faite.

C'est même devenu mon nouveau bouquin.


Vous savez, ces bouquins entièrement faits main, qui font de moi un phénomène de foire et un paria du "Monde du vrai Livre".


Mais vous avez le droit de le vouloir lire, je serai très heureux de vous l'envoyer pour la somme de 15 Euros + frais d'envoi.


Et, pour ce prix-là, vous découvrirez non seulement ce texte visionnaire mais aussi et surtout des encres de ma copine artiste Raphaëlle. Une "Patte" exceptionnelle qui entrouvre à notre curiosité un Univers tout de Paix et de Mystère.

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Ce texte sera lu par moi-même et Chantal PRIMET au CARRE 30 à LYON, rue PIZAY (à deux pas de l'Hôtel de Ville) le 27 octobre à 20 heures.
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(Petite mise en appétit...)
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... A mes côtes arides
Il faut prendre
Les armes.
L’océan
N’y connaît point
Les heures
Paisibles
Des langueurs
Amoureuses...
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...Le rire
Cristallin
De l’enfant
Irrite
L’épiderme
Du Monde
De rides
Acidulées...
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...L’air se raréfie
S’appauvrit
S’alourdit
-Vous le savez
N’est-ce pas ?-
Dans la salle
Commune
Et pourtant
L’on calfeutre
L’on clôt
Hermétiques
Les portes
Et les
Fenêtres...
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...Les chiens
Aux dents
Rouges
Errent
Affamés
Dans les rues
De minuit.
Qui a lâché
Les chiens ?
Qui élève
Caché du Monde
Des chiens
Aux dents
Rouges ?...
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...Le plancher grince
Derrière la porte.
Qui osera
Les trois pas
Du courage
Et coller
L’œil
Au trou de
La serrure ?...
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...Il dort toujours
Un germe
Au feu
Du sable.
Mais les nuages
Ici
Ne s’attardent
Pas
A pleurer
Sur le sort
Des déserts.
Et des germes
Endormis...
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...Quelques gouttes
D’air
Chargées
De voix
Chantantes

Envoutantes

Offertes.

Rouges
Comme
La chair
Du fruit...
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(Texte déposé à SACD/SCALA)

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samedi, août 29, 2009

MAHDI D'EL ASNAM

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OHHHH!!!! Feu de Dieu!!!!
J'ai retrouvé MAHDI!
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MAHDI d'EL ASNAM!
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La GUITARE d'or pur, les DOIGTS de l'ANGE!
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Qui n'a pas entendu la guitare de MAHDI ne sait pas ce qu'est l'âme du bois et de la corde. Et du Guitariste!
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Ce magicien-là, je l'ai connu dans les années 80-90 à Paris, l'accompagnant comme je pouvais dans un combat pour faire vivre malgré tout le grésillement toujours remis en cause de la beauté de l'âme humaine et de l'Art!
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Mais déjà le "Monde confisqué" ne laissait aucune miette aux inconnus, aux maudits, face aux "Sphères" autoproclamées et acceptées par les "Ceux ki..." de tout "Là-Haut"...
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Tout finit alors par se déliter, les liens par se distendre... La Vie n'est pas généreuse aux artistes de bois tendre.
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Des bulles explosantes, tordues, mises en coupe, j'en ai connues, (Hein! LONGO MAï, les AMIS de RADIO ZINZINE en PAYS DU VAR, la BATAILLEUSE... ) celle-ci fut des plus difficiles à digèrer, issue des eaux-vives et sans vices de la Conscience Universelle.
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Je l'ai cherché, MAHDI, je l'ai cherché, sur ce putain d'Internet, auprès de gens que je connaissais d'alors.Et cherché et cherché...
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Et juste aujourd'hui, je retrouve la trace, je retrouve les notes, je retrouve cette âme, je retrouve cette source d'eau fraiche! MAHDI est encore là! J'ai eu si peur! Si peur, pendant des années.
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MAHDI, je t'aime, que la MUSIQUE soit! Que TA Musique soit!!!!
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C'est quoi, la Musique de MAHDI?
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Juste vous tiltez là et vous furetez un peu. Le bonheur vous attend.
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Amicalement à tous.
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Denis
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mercredi, juillet 15, 2009

Le Théâtre, c'est l'Humanité qui se regarde grandir...

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Nicolas ROMEAS est le jeune homme qui, il y a 27 ans de cela, m'a initié à l'art vital du Théâtre.

De metteur en scène et auteur, il est devenu un regard et une Pensée de l'acte théatral, créant la revue CASSANDRE dont il est le Directeur.

Le lien vient de se renouer entre nous et j'ai eu l'envie de trouver sur la toile les traces de son activité.
De ce que je lis de sa main et voit de ses interventions médiatiques, je ne puis que me réjouir. Nous sommes philosophiquement au diapason, comme tous ceux et celles qui se sentent meurtris dans leur Humanité par une civilisation de la trépanation culturelle des masses. Défendre le Théâtre, c'est préserver le droit de chacun et des sociétés d'analyser et de critiquer l'organisation de la vie collective. Le Théâtre est le révélateur et le signal d'alarme. Certes. Mais aussi le porte-voix des rêves étouffés mais puissants, mais inextinguibles. Sans cela, qu'en serait-il de l'aventure Humaine aujourd'hui?

Ce que dit cet homme en quelques images (clic!)

http://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoaftujm.html

http://www.jtduoff.fr/spip.php?article423

http://www.jtduoff.fr/spip.php?article236
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mardi, avril 14, 2009

Respir'Action des zorteilles

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photo D.M.

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Marre de ce Monde à marche forcée?


CROISONS-NOUS LES PIEDS!!!!

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mercredi, avril 01, 2009

'Acré ch'tites canailles!

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dessin de...QUI?????????

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C'matin, j'vas faire mon atelier "Mon Premier Livre" avec les zenfants du centre aéré.

Rentré chez moé, kes'j'trouve t'y pas scrotché au dos d'mon pulovère?

C't'a poissonnaille toute bleu k'y z'ont dû ben rigoler sans k'j'm'rende compte da ren du tout!!!

Ah! Les cht'ites canailles!!!

Ren k'du bonheur, en somme!!!

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lundi, mars 30, 2009

Et si...

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... Et si l'on apprennait aux Hommes à vivre comme s'ils étaient de toute beauté? Alors pourrait fleurir le Monde tant espéré de la Fraternité.
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jeudi, février 05, 2009

MES NOUVELLES CARTES POETIQUES (mine de rien, les Poètes, ça bosse...)

textes extraits de "Vive poussière" et de "l'Amour à barbe blanche..."
textes extraits de "Vive poussière"
textes extraits de "Vive poussière"
textes extraits de "Vive poussière"
textes extraits de "Vive poussière"
cartes poétiques textes illustration réalisation Denis Marulaz
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Pendant que les paravents de papier se résolvent en volutes étouffantes et sournoises, les poètes "debout" travaillent, malgré tout.
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Moi, je pense qu'il est une dimension du Monde que l'on oublie, qu'on ignore, dont on ne sait pas trop quoi faire et qui, si on se mettait à l'explorer et à la libérer, transformerait notre planète de sauvages en creuset alchimique de l'Amour enfin assumé.
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Cette dimension, c'est celle de la Conscience Universelle.
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Vous la découvrirez bouillonnante dans mon dernier bouquin, "Vive poussière".
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C'est à partir de ce texte que j'ai réalisé la collection de cartes poétiques éxposées ici. Et aussi d'un poème de jeunesse, "L'Amour à barbe blanche..." (pour le troubadour)
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Ces cartes sont présentes sur mon stand tous les dimanches matin au "Marché de la Création" à Lyon. Et bien sûr, on peut m'en commander en laissant un message sur ce blog.
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C'est 2 euros la carte. Plus les frais postaux... Prix d'ami pour les commandes de plus de 10 unités.
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A bientôt, j'espère!
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vendredi, janvier 16, 2009

Vu de ras les flaques d'amertume.


  
photo d.m.


Participation de Denis Marulaz à l’atelier d’écriture en ligne sur le thème de la Ville avec François Bon.



Ville-Lumières. Noël J-2. Perspective Zéro.,

Long déroulement d’un fil lisse sans reflets. Ou si peu. Estompé. A perte de vue. Sans horizon. Sans.
Pas de souvenir primal. Plus. Effacé. Comme le reste.
Que le fil qui déroule. Bobine bête. Sans frémissement, sans ondulation, sans vagues, linéaire.
Linéarité têtue, linéarité fade, lisse.
Deux dimensions : Ici, Maintenant. Perspective Zéro.
Ici, maintenant. Sans avant, sans après. Pays de l’abandon. Du dépôt. Tartre de vie.
Fil déroulant sans but, sans justification, juste fil tendu au travers de l’espace.
Et l’homme, au fil de son fil, à la vie glissante et aveugle. Vide. Vide.
 
Dans la fournaise, pourtant, cerné, englué, au feu vif du Monde, de leur Monde.
Leur Monde, celui des autres. Tous les autres.
Vibrillonnant, bruissant, rampant, chenillant, arpentant, cabriolant, carambolant.
Leur Monde grouillant sans répit, à marche forcée, à ventre ouvert.
Le Monde des dentus, des mille crocs, leur Monde de mâchoires, d’appétits, d’assouvissements, leur Monde de gouffres affamés, leur Monde aux yeux fous.
 
Dans leur labyrinthe. Leur labyrinthe aux langages codés.
Tout codé.
De la taille du chien en laisse au claquement des pompes en cuir neuf sur le pavé millénaire. Clignements des paupières, aboiements des klaxons, conjugaison des pierreries et des fards, accents, postures, regards, tout codé, tout, tout est langage, mimiques, interpellations, avertissements, invitations, exécutions.
Remous perpétuel, brassement pulsionnel.
 
Et l’homme, au fil de son fil lisse, errant à la vague des eaux noires du non-Monde.
 
Les cavernes éclatantes de lumières mielleuses, bruissant comme des ruches aux feux d’août. Ca rentre là-dedans à pleines ventrées, les yeux creusés comme des estomacs de sangsues, les envies à fleur d’âme, les consciences ne sont plus que désir, que vouloir, que possession. Avoir. Avoir. Avoir !
 
Arracher à tout prix les strass du Monde et s’en parer de toute l’aire de ses envergures, s’orner du feu de toutes les dorures, s’emmitoufler des peaux rares des bêtes du fond des jungles expirantes – rien à faire des jungles, des bêtes, des expirations ultimes- avoir avoir avoir, paraître, paraître, paraître, briller, briller, briller, s’aveugler soi-même de sa propre prestance, de son propre savoir-paraître, s’hypnotiser à son propre reflet pétillant d’artifices, dissimuler à tout prix sa propre animalité sous d’épaisses couches de poudre aux yeux.
Paraître, acheter, claquer son or sec et orgueilleux au nez des autres. J’achète donc je suis.
 
Et l’homme, balloté au fil de son fil lisse, errant à la vague des eaux noires de la non-lumière.
 
J’ai vu je veux, j’ai vu je veux je veux je veux je…
Pouvoir-vouloir : jouissance, nirvana.
Vouloir- assouvir. Sans restrictions. Le sens-même d’être, de vivre.
 
Direction les cavernes rutilantes, les trésors sine qua non.
Les sacs en papier « High-Class » gonflés d’envies réalisées, à bout de bras, à pleines poignées. Des sacs gorgés, mystérieux, mystiques, débordant de futilités incontournables, indispensables.
Dans les rues dégoulinantes de lumières collantes, des files et des files de fourmis acheteuses aux bras lourds de paquets dorés et aux yeux révulsés sur des fantasmes de possessions, d’assouvissement. Des hordes de fourmis ivres déambulent, de caverne en caverne, de tentation en tentation, croyant à chaque acquisition atteindre les portes du « Vrai Bonheur ».
 
Et l’homme, suivant le fil de son fil lisse, au bord de leur flot rugissant, invisible, néantisé.
 
Les fourmis, claquant des mandibules, des milliards de mots naissent de leurs mastications et s’embrouillent en un fatras assourdissant, discordant, nauséeux, à l’écho de leur vacuité.
 
Il suffirait de cent mots nobles pour refaire le Monde. Cent !
 
Mais pas les mots de leurs mandibules, pas le grinçaillement des fourmis trépanées.
 
« Cicatrisez vos plaies d’envies inassouvies au feu des liqueurs d’acides. Carbonisez vos heures vives au zinc de nos comptoirs aux alouettes ! Que feriez-vous de votre temps, de vos débordantes réserves de temps, si l’on ne les sollicitait à des festins de comble-ennui, de comble-misère ? Jetez vos jours, vos années infertiles, à la fureur débridée des agapes futiles ! Broutez à satiété le foin tendre et molasse du temps perdu. Buvez à veines retroussées les breuvages qui rongent jusqu’à l’os l’organe inutile de votre dignité. Venez en nos antres anesthésier le spleen de vos âmes sourdement anxieuses. »
 
A la marge des squares glauques et des rues tapageuses, l’homme suit le fil de son fil, lisse, sans avant, sans après…
 
Bisness’ men / women, Technico-Commerciaux . Bisness’ men/ women, Technico-Commerciaux.
Cravate, attaché-case, poupées Barbie, gominés, épilés jusqu’à l’âme, éradiqués du bulbe, stylo bandé, portable bourdonnant, lâchés par millions à l’assaut de la société des hommes. Un phylloxéra, la peste des temps modernes. Des hordes incultes, analphabètes, doryphores cravatés déferlant sur la civilisation. Le monde ne sera plus jamais le même : l’Homo-commercialus-cravatus aura tout phagocyté, tout digéré, tout régurgité. Nos enfants apprendront à lire sur des catalogues internet et des brochures publicitaires.
Métro, 7 heures du mat. Mille millions d’incultes à mallette, mille millions de poupées de cire Staraquifiées, prennent leur giclée aseptisée de « 20 mn » ou de « Métro ». Grignotent, aspirent, digèrent les mêmes articles, les mêmes réclames. Formatage. Modelage. Vitrification.
Deux milles millions de têtes, une seule culture, une seule vision, un seul projet : vendre. Vendre. Vendre.
 
Hors de ça, perdu dans quelle sensation d’être étranger à sa propre espèce, l’homme suit le fil de son fil, lisse, monocorde, sans début, sans fin, sans ondulation, sans rien, sans plus rien.
 
Que diront les gens cravatés, les poupées Barbie, quand ils trébucheront au petit matin blême sur le corps du pantin au fil brisé ?
 
Que ça porte malheur de croiser un mort de bon matin ?
 
Qu’on pourrait placer les clochards dans des foyers, que ça fait drôle dans la rue, au milieu des gens normaux ?
 
Qu’y faut espérer que les flics convoquent pas les gens pour témoigner, avec toutes les courses qu’y’a encore à faire pour Noël ?
 
Qu’y fait vraiment froid, la preuve, et qu’y faut que Paul m’achète absolument le beau manteau que j’ai vu chez… ?
 
Que jamais ça m’arrivera à moi, plutôt bosser vingt heures par jour, que finir comme ça… ?
 
Que c’est pas à çui-là que j’aurais pu vendre la « Maison de vos rêves » en trente annuités, canapé similicuir offert par la « Boite » en cadeau de bienvenue?
 
Que « Merde, tu parles d’un cadeau d’anniversaire ! Il aurait pas pu attendre demain ? » ?
 
Que que que…
 
Juste une loque, un pantin désarticulé, tout raide, un fil de vie coupé net, gisant sur le trottoir givré. Un fil sans utilité, tombé là, par hasard, sans avant, sans après, sans histoire visible.
 
La trace de rien.
 
De rien d’important, aux yeux d’un nouveau Monde. D’une nouvelle « Humanité ».
En Ville- Lumières. Noël, J-2.



D.M. Janvier 2009



samedi, janvier 10, 2009

Bêtes du diable, fatalement???

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dessin d.m.
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Comment des humains, au nom d'un soit-disant "Dieu d'Amour et de Paix", peuvent-ils hacher-menu des femmes et des enfants???
Qui osera affirmer que les jours heureux de demain naîtront de ces carnages?
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dimanche, janvier 04, 2009

PALESTINE, l'injustice pour toute Terre




photos d.m.
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Ce peuple dont la terre se dérobe sous les pas à chaque instant hurle à l'injustice depuis des temps et des temps. Peuple à qui l'on compte chaque grain de sable brûlant qu'on lui concède, peuple entassé sur des confettis, peuple cerné de murs dentus, peuple à qui l'on refuse d'être un peuple, c'est à dire une famille humaine sur sa terre cultivée et fertile. Et l'on martyrise ces gens qui se rebellent et demandent leur dû. Qui ne demandent que JUSTICE.

Jusqu'à quand durera ce scandale planétaire?
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