jeudi, avril 11, 2013

"DES HOMMES SONT VENUS" au CARRE 30 le 23 avril




 
Dessin D.M.

Une fois encore, la scène du CARRE 30 s'ouvre à mon écriture de vieux singe visionnaire. Après "PUISQUE TOUJOURS TOURNE LE MONDE", "COMME UN GOÛT DE CENDRE AU REVEIL" et "AUX ALENTOURS DE NULLE PART", je présente un texte écrit en 2004, dans mes ères Forcalquieraines, à l'époque où j'inventais mes livres manufacturés et cette saga de six textes où je mets en scène cette Humanité tâtonnant, aveugle, nombrilisée, imbécile, broyant de ses appétits irraisonnés une planète miraculeuse. Une Humanité qui se broie elle-même, ne sachant ce qu'elle est, méconnaissante de la Dimension de Conscience Universelle qui a surgit en elle.

"DES HOMMES SONT VENUS" est une ode à la VIE, au miracle de la VIE. L'univers n'aurait pu être qu'une explosion de matière inerte en expansion froide et stérile, il se trouve que cette matière a trouvé le truc pour se tordre et compacter et structurer en filaments et agrégats auto reproductibles et colonisateurs: la VIE ! 

Quand on sort le matin avec sa carte magique pour s'acheter des godasses ou des clopes, a t-on conscience de faire partie intégrante d'une fulgurance de l'Univers? A t-on conscience d'être fil chatoyant au même tissu du vivant recouvrant notre si belle planète au même titre que tout autre être et organisme, animal ou végétal? A égalité, en osmose, en solidarité, en familiarité, en unanimité ! 

Ce tissu intriqué, interdépendant, tricoté de mille et mille fils semblables de sels et de cristaux dans le creuset alchimique de la chair-même de notre planète, le voici surgissant sur la scène de cette histoire au travers de personnages merveilleux, dramatiques, poétiques et ordinaires. 

Un arbre, l'ARBRE, gigantesque, multicentenaire, lançant jusqu'aux nuages l'envergure de sa force de vivre. Dans sa ramure, un bouillonnement de vie, insectes, oiseaux, boules de poils extravagantes d'énergie. A ses pieds, des parterres de buissons vifs, de grappes juteuses, de l'agitation humaine quotidienne, faite d'amour, de projets, de larmes, de prières, de contemplation, d'aigreur...

Et voilà qu'au petit jour, une rumeur lointaine se fait entendre, enflant de minute en minute, se rapprochant. La sérénité du monde vacille, la crainte envahit chaque être tapi au cœur de l'arbre.
A la nuit tombante, une véritable marée humaine a recouvert les alentours de l'arbre, y a installé ses campements, ses brasiers où rôtissent de lourdes pièces de carcasses animales, on y chante, on y braille, on s'y  mélange en furieuse et délicieuse orgie de sexe et de ripaille. C'est la rencontre traditionnelle entre le Peuple blanc et le Peuple rouge. Ne faut-il pas, de temps en temps, mêler les sangs et les mots? C'est ainsi que se construisent les piliers de la Paix et de la prospérité.

Mais voilà, ce soir-là, une querelle imbécile, née de l'abus de vin épicé et surtout du gonflement non maîtrisé de deux orgueils de chefs emplumés et indignes, va dégénérer dans l'irrémédiable, dans le crime universel. L'humain va tuer son Monde.

Et pourtant, on aura vu des femmes, des hommes, se révolter, se mobiliser pour contrer l'acte imbécile, on aura vu des enfants s’émerveiller de la beauté de l'arbre et du monde de l'arbre. Tout n'est donc pas perdu, n'est-ce pas...

Le texte sera dit par ma précieuse et talentueuse complice Chantal PRIMET et moi-même et la dimension sonore et musicale sera extendue par Cyril SIXDENIERS.

Quel bonheur ce serait pour nous de partager avec vous ce voyage fantastique sur la scène du CARRE 30!


Dessin D.M.

Dessin D.M.

Dessin D.M.


Mardi 23 avril 20h00


au Théâtre le CARRE 30
12 rue Pizay
69001 LYON M° Hôtel de Ville

Réserv. 04 78 39 74 61