lundi, mai 23, 2022

C’est feuille morte, c’est confetti...

 

 


 

 

Accroché à tes basques

Comme un chaton à la mamelle…

Voilà, voilà que je me dévoile

Et que dès la première ligne

Mon cœur s’épanche et se trahit.

 

Ha, voilà donc la chose,

On s’en doutait un peu,

Mais ça se concrétise !

Le Tarzan, le frimeur,

Le Zorro, le lutteur de Foire,

C’est un enfant perdu,

Ça n’a pas d’épaisseur

Ça frissonne à la brise

Et pour un peu de vent,

Ça décroche,

C’est feuille morte

C’est confetti

C’est petit.



 

« Comme un chaton à la mamelle

Je t’aperçois et je revis… »

N’en jetez plus, on a compris,

C’est un fantôme qui écrit.

Perdu dans ses fantasmes,

Loin du monde et de la Vie,

Il s’accroche à un être

Et sans cesse le poursuit.

Fidèle comme une ombre,

Collant comme la poisse,

« Nous n’irons plus au bois ensemble… »

 

Protège-toi, la Belle,

Protège-toi !!!

 

 

 

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Texte et Illustrations-Photos D.M. alias hombre de Nada 1974-2022.

Exister en Toi

 


 

 

Une lumière que tu éteints, une fenêtre qui s’obscurcit, et c’est le signal de la nuit.

Le Temps qui s’écoulait, tranquille, se fait lourd et pesant, engluant les objets de sa présence visqueuse.

Les éclairs des enseignes lumineuses, les cris stridents des klaxons en colère, les apostrophes des passants avinés, tout devient masse, tout devient plomb.

Tout prend un air écœurant d’éternité et je me sens alors plongé dans un gouffre d’Infini.

Ah ! Le vertige des heures creuses où l’on n’a pas sommeil ! Un livre, la radio, le thé brûlant et puis encore, et puis toujours le regard interrogeant la fenêtre endormie. Dort-elle, pense-t-elle, lit-elle ?

Elle, Elle, sans rien ni devant ni derrière, Elle tout court, comme on regarderait une rose sans songer à son pourquoi, à son comment. Elle, unique préoccupation de mon cerveau, unique point matériel vivant dans les immensités de l’Espace et du Temps.

Le silence de Elle, le sommeil de Elle, c’est aussitôt l’extinction de Moi, l’anéantissement de mon être. N’exister pas pour Elle, c’est n’exister pas du tout.

Il est difficile, il est insupportable de douter de sa propre existence !

Mon image a-t-elle quelque consistance dans son cœur ? Si, par hasard ou volontairement, ma silhouette se balade dans ses souvenirs, que ressent-elle ?    Y a-t-il poursuite de l’image, effort d’imagination, reconstitution de situation, rappel de mots, ou, au contraire, chasse-t-elle l’image intruse, le souvenir inopportun ?

Elle, ma chère Elle, j’aimerais tant exister pour, exister en Toi !!!

 

                            Signé     Lui

 

 

                                       

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Texte et Illustration-Photo D.M. alias Hombre de Nada 1974-2022

Einea

 

 


 

 

Brouhaha ou silence

Quelle est la différence

Quand l’un et l’autre t’enserrent

Dans une chape de plomb ?

Colère ou indifférence

Quelle est la différence

Quand l’un et l’autre blessent

Ton cœur au plus profond ?

Est-il une autre voie

Que celle de la mort ?

Est-il d’autre chemin

Que celui de l’ennui ?

Dans la violence

Ou dans l’oubli

Dans les éclairs

Ou dans la nuit

Les cœurs se terrent

Se rabougrissent

La vie s’endort

Se calcifie.

 

Par delà les silences

Entendras-tu la voix,

Cachée par les violences,

Entendras-tu ta voix ?

La voix de ce « Toi » qui se meurt,

La voix inextinguible

Qui appelle et qui crie ?

Sourdant comme elle le peut

De la boue de ton ventre,

Murmure échappé

Du fin-fond de ta chair,

L’entends-tu balbutier

Dans un dernier soupir,

L’entends-tu sangloter

Dans un sursaut ultime

  

     « Einea Einea »

 

 

 

 

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Texte et Illustrations-Photos D.M. alias Hombre de Nada 1974-2022