Année 1987. Je quitte Paris et me retrouve seul dans le Var (Vidauban, les Arcs- sur- Argens) dans une petite piaule avec un bloc de papier dessin et une boite de pastels secs. Alors, je dessinote un peu...
Oeuvre Poétique, Artistique, Philosophique et philanthropique,en état permanent d'élaboration, de Denis Marulaz, Témoin de son temps, "Ecriveur" de théâtre et de poésie, facteur de livres artisanaux et militant du "Droit de Dire Universel". Auteur adhérent à la S.A.C.D.
mercredi, novembre 07, 2012
Ecumes de jeunesse
Année 1987. Je quitte Paris et me retrouve seul dans le Var (Vidauban, les Arcs- sur- Argens) dans une petite piaule avec un bloc de papier dessin et une boite de pastels secs. Alors, je dessinote un peu...
lundi, novembre 05, 2012
2 et 3 Novembre 2012, Maubeuge, Chapeau, les artistes du Théâtre de l'Etincelle !
J'ai vu Maubeuge, son fameux "Clair de lune" et surtout,
surtout, un spectacle de haute tenue ! La troupe du Théâtre de l'Etincelle a produit un
travail extraordinaire, presque quatre heures de représentation, sur ma pièce
"Dissolution d'un ectoplasme".
Tout le drame de Mr Terreneuve,
artiste désespéré tombé dans la déchéance et accompagné socialement par
Marie-Françoise, une femme d'une générosité et d'une humanité touchantes, a été
évoqué avec ses vagues de doute profond, d'éclairs d'espoir, d'incompréhension,
de détermination, de regards acérés sur la marche du monde des hommes.
Bon Dieu oui, ils étaient là, les trois personnages de la
pièce ! Bon Dieu oui, on a ressenti l’apprivoisement du vieil ours anéanti
par une femme généreuse et déterminée dans sa mission ! Bon Dieu oui, on a
senti la rigueur souvent inhumaine de la société dans le personnage de la
Directrice de la structure éducative, Mme Gilberte ! Bon Dieu oui, on a
frissonné dans la terrible scène où Mr Terreneuve décide de rejoindre son
destin d’invoulu. Quel moment de Théâtre !
Là où la troupe a fait très fort aussi, c’est dans la
mise-en-scène des interventions des chœurs. Dans cette pièce, intercalées entre
les scènes du huis clôt entre les trois personnages de l’histoire, deux types
d’interventions: un chœur présente des scénettes tirées des œuvres
théâtrales ou poétiques écrites par Mr Terreneuve au temps de sa jeunesse et un
chœur nous fait « lecture » des désespérantes correspondances entre
celui-ci et les institutions culturelles qui ont toujours refusé d’accorder la
moindre chance à son travail de création. Cela aurait pu être rébarbatif, je le
reconnais bien volontiers, mais la troupe a fait montre d’une inventivité
décoiffante et les interventions des chœurs nous ont surpris à chaque fois. Les
petites scénettes ont été travaillées sérieusement, comme si l’entièreté des
pièces dont elles étaient extraites devait être jouée. Des moments parfois
époustouflants comme cette intervention de dix minutes où l’on vient rire méchamment
à la figure d’un Pierrot fracassé de douleur dans une farandole d’apparitions
extravagantes et à un rythme sans faille, et puis cette scène tirée du " Mariage
d’Arlequin " en somptueux costumes vénitiens. Et ce jeune garçon d’une
douzaine d’années qui vient dire de la poésie et qui donne avec talent la
réplique à des comédiens chevronnés !
Qui dit mise-en-scène
élaborée dit techniciens à la hauteur de l’ambition commune. Et là, ils ont
assuré, les techniciens, jonglant entre deux espaces scéniques, projetant de
nombreuses séquences vidéo, sans temps morts et pendant quatre heures !
Un sacré fortiche travail d’équipe !
Je rajouterai un accueil chaleureux, de la belle rencontre,
le partage immodéré de la passion du Théâtre.
Chapeau bas, amis du Théâtre de l’Etincelle ! Je
n’oublierai jamais cette formidable soirée parmi vous !
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