vendredi, décembre 29, 2006

à tout bientôt, l'année prochaine...

figurine de Madame "Petipatapon"à Forcalquier.


Chers amis blogueurs, le temps continue de couler malgré nos petits et grands traits à la craie blanche, chaque minute est une page à couvrir, et à remplir à NOTRE FACON, AVEC NOS MOTS. Personne n'a à nous dicter la couleur des chapîtres, c'est de NOTRE RESPONSABILITE. C'est à ce prix d'exigence que nous repousserons les échéances. En humains libérés.
A l'année prochaine. Plein de bonheur avec vos proches.
Denis

mardi, décembre 26, 2006

1/2 m2 sur la planète...

Côté "cartes poétiques" (15 créations en attendant...)



avec la complicité des "marionnettes" de "Madame Petipatapon" de Forcalquier...


côté "Livres" ( 7 bouquins, 2 livres d'artiste, 11 titres...)


Ce présentoir à roulettes, mon "Etal du DIRE" , est né de l'interdiction de fait que subissent les gens d'en bas à l'expression. Pas d'éditeur, pas de librairie, pas de salon du livre pour "ça" , on est pas à la "soupe populaire", non !

Alors voilà, quatre bouts de bois, un peu de peinturlure, une vieille poussette de chez Emmaüs, de la hargne et de l'amour à revendre, et le "Dire" d'un simple mortel qui a passé déjà les 2/3 de son temps prend sa place et impose sa présence au coeur-même de la grande "confiscation universelle". On est 6 milliards. 1/2 m2 chacun, ça pourrait faire un salon de 3 milliards de m2 de libres paroles !!! De quoi cogiter les perspectives d'autres mondes possibles, non ???

Bon, c'est période de voeux fous, on a le droit de s'égarer un peu....

Amicalement à tous.

(Hé, Véro, en arrière-plan, ce quai de Saône de l'Odyssée dont je garde de chaleureux souvenirs...Bonnes fêtes à toi )





mercredi, décembre 20, 2006

en revenant de chez Camille...

poupée réalisée par une artiste, "Madame Petipatapon" marionnetiste à Forcalquier.



Je vais décrire dans ces lignes ce que j'ai ressenti à la lecture des commentaires concernant le dernier post de Camille sur son blog LAGUNEDUNE. Ce que j'ai ressenti. Mon interprètation des mots déposés là. Si je me suis planté, chacun est bienvenu , bien sûr, à le dire au bas de cette page et dans la longueur qu'il lui plaira. Cela nous permettra de nous mieux connaitre et comprendre, nous qui nous croisons sans nous parler souvent sur des terres pourtant chères à tous.

Dans ce qui vient de se passer sur ton blog, chère Camille, on se retrouve en plein cœur de ce qu’est l’être humain, de ses questionnements et des réponses qu’il se donne.
Les faits : toi, Camille, tu pousses, avec tes mots, tes images, tes interpellations, tes exemples, tes larmes, un cri de détresse face à l’inhumanité de la société « humaine ». Tu es une femme d’aujourd’hui, tu utilises le langage des mots, hors toute sophistication, celui de la photographie, de la musique. Tu es femme d’aujourd’hui, consciente et informée et tu nous prends à témoin.
Tu nous cries que le monde brûle, qu’on va tous y passer si rien ne bouge, que nos préoccupations personnelles sont ailleurs, (peut- être autour de notre nombril perso…) et qu’on va tous se retrouver « égaux » au jour de la grande cata. Ratiboisés, annihilés.

Moi, dont la respiration quotidienne est de pousser les mêmes cris d’alarme, parce que je sais pas prendre les « distances » qui préservent du « désespoir », je suis tout ouie, d’autant plus qu’on a appris à se « connaître » depuis quelques mois, et que je suis très attentif aux réactions des personnes qui fréquentent la bulle bloguesque qui est une des dimensions de notre « existence » sociétale.

Ce que j’ai constaté depuis le début de mes pérégrinations sur la toile, se reproduit à l’occasion de ton « cri ». De ce cri d’ampleur universelle. Les amis, car ce sont vraiment des amis, qui t’aiment, je n’en doute pas un instant, sentant la blessure, sentant la douleur, (comment passer à côté ?) s’empressent, maternellement allais-je dire (même si ce sont des mots d’homme pour certains) de te câliner, de te réconforter, de noyer tes larmes sous des flots de miel et de calmitude. On loue la qualité de ta photo, on admire ton savoir-écrire, et surtout, on s’attèle à te convaincre que tout va s’arranger. Qu’il faut espérer.
Deux arguments m’irritent particulièrement :
- il y a dans ta photo quelque chose de doux, de moelleux, qui nous dit que tu es quand-même dans l’ « ESPOIR » .
- l’ Amour Vaincra !

Le premier de ces arguments reconnaît que, bien sûr, tu traverses une crise, (ça peut arriver à tout le monde, ma pov’ dame…) que tu t’es un peu égarée dans une espèce de révolte puérile, mais que ça va passer ! que ça va passer ! regarde, on est là, tout va bien, on t’en veut pas, mais la vie est belle, après tout, si on commence à regarder ce qui va pas…
Pour moi, c’est la négation-même de la souffrance, le refus de tout ce qui fait tâche dans le décor quotidien, le refuge dans une résignation « de tranquillité ». On t’aime, Camille, mais nous gâche pas le plaisir… Tu fais de si belles photos d’arbres, de fleurs, de choses tendres… Tu vas pas faire ton « Hombre » quand-même ! Tu es jeune, pleine d’humour et de fougue (faut voir comme tu t’es payée Stardust…) Et puis, ça t’a peut-être échappé, mais dans ta photo, la vraie Camille transparaît, y’a du velours là-dedans, de la beauté, du pur, du céleste… Tu vois bien (même inconsciemment) que le monde est beau et patati et patata… Et que tu y crois, que tu sais comme nous que ça va s’arranger, que si on veut on peut, que c’est pas si grave…
Noyer dans le « baume » , qu’il essaient de te. Tellement ils ont la trouille de regarder le monde humain en face. Et qu’ils ont (en toute amitié, je le répète et je le crois) envie de te posséder dans leur bonne bulle de bien-être. Tu leur apportes tant (et réciproquement peut-être) quand tu es la douce et romantique Camille…
Il n’y a pas de crime dans ce comportement, bien sûr, mais il faut que chacun sache qu’il est un temps de cris, un temps des larmes (bien vu, Corinne) . Et que ces temps sont essentiels. Que tout se construira mieux des larmes assumées que des larmes non versées.

Le deuxième argument, « L ‘Amour vaincra », rabâché à l’envi depuis que l’homme a compris qu’il est un animal guerrier, sert de cataplasme à calmer toutes les douleurs, toutes les blessures, tous les prémices de révolte. C’est l’argument suprême des religions qui, voulant tenir à disposition des puissants la masse hagarde et effrayée des manants, renvoie ceux-ci à des avenirs de sucre et de miel même si et surtout s’ ils doivent payer de leur vie la folie de leurs « Maîtres ».
Le problème, c’est qu’il y a une exigence de changement immédiat d’Humanitude et que le slogan nous renvoie à des futurs repoussés depuis des millénaires et inatteignables vu l’état de la civilisation actuelle.
L’échec permanent de cette croyance dans la « force » de l ‘ « amour » vient de ce qu’on ne sait ni ce qu’est l’amour ni ce qu’est l’humanité. Et qu’on ne VEUT PAS LE SAVOIR !
Quand on aura regardé bien en face, pesé, analysé, disséqué, bien honnêtement, sans tabous, partis-pris, injonctions et anathèmes, la réalité de l’humain et ses capacités à « aimer » et toutes sortes de « pouvoir » beaucoup moins sympathiques, on pourra peut-être envisager ce qu’il est possible de bouger avec de l’amour ou autrement.
Jeté tout à trac sur un cri de révolte, comme un voile pudique, ce slogan ressemble à s’y méprendre à une pelleté de sable déversée sur la braise pour faire croire qu’il n’y a rien à voir. A croire que la colère et l’amour seraient des éléments incompatibles, comme le feu et l’eau. Or, or, qu’est la colère sinon l’expression d’un amour entravé, injustement impossible ? Que hurle Camille, sinon qu’elle aimerait tant unir les mots « Bonheur » et « Humanité » et que cela n’est hélas, pas juxtaposable ? En tout cas en l’état des choses ? Et qu’est sa colère, sinon l’appel à tous pour que la fusion puisse enfin se faire ? Etouffer ce cri, cet appel profond, qui n’est pas égoïste mais universel, sous un flot de tendresse, de caresses, de câlins, c’est lui refuser le « droit au cri », c’est une invitation à courber l’échine face à l’ « ordre des choses ». Pour ne pas s’attirer les « foudres » ? Parce que les cris, même les plus justifiés, sont insupportables à notre « repos » ?
Parce qu’il est plus confortable et reposant de lire des mots tendres, des mots « bleus », des mots d’ouverture aux larges horizons évaporés, on demande à la « blessée » de nous tricoter, si possible, (elle a tant de talent !), ses émotions, ses ressentis, en ces petites phrases mutines, ces petits éclairs vif-argent, dont elle a le secret et qui se prêtent à de si pétillants « jeux de salons littéraires ». Pourvu qu’on n’ait pas à remuer de la boue…
Pour en finir avec le slogan « l’Amour vaincra », je dirais que je suis persuadé que la multitude des gens que nous côtoyons au quotidien sont de braves gens, des êtres pétris d’amour, de tendresse , de vrais frères, de vraies sœurs, pour peu que… Et pourtant, la société que nous formons ensemble est une dégueulasserie sans nom. Tant qu’on n’aura pas formulé de mots (et ça, c’est notre boulot de poètes, d’artistes !) pour penser le paradoxe, dans toutes ses dimensions, l’amour potentiel cumulé de tous les individus ne fera pas une société d’amour.
Des bulles, des cocons, tout au plus. Mais ça, ça existe déjà. Et tant mieux !

Il y a dans ce texte quelques propos gentiment provocateurs. Il faut prendre ça pour du poil à gratter. Jamais pour de la haine ou du mépris.

Amitié et tendresse à toi, Camille, et mes excuses aux personnes qui se seront senties un peu « bousculées » par ma fougueuse intervention sur « LAGUNEDUNE ».


Texte déposé dans la rubrique "le jeu du Grand Tourniquet..." dans les tiroirs de droite.

samedi, décembre 16, 2006

y reste toujours ça !

enseigne d.m.

J'ai bossé un an et demi au "Café-Lecture" de Toulon. 2002-2003. C'était tellement sinistre (ancienne boucherie, extérieur gris ciment nu, intérieur blanc arrosé généreusement de lumière crue néon...) qu'au bout d'un moment, avec Philippe , Isa et Armelle, on s'est décidé, malgré les réticences des gens qui dirigeaient ça, à craquer trois sous pour mettre un peu de couleur et de vivant. J'ai donc réalisé l'objet ci-dessus, (hauteur 1,50 m) que l'on accrochait chaque matin à l'extérieur comme une invitation à rentrer lire, écrire, déjeuner, boire un coup... Un peu de couleur dans les rues tristes et crades de ce centre-ville sinistré... Trois -quatre initiatives comme celle-là (superbe déco intérieure, lumières, rideaux colorés, collages...) et on a tous été virés. Ca n'allait pas dans le sens de priorités "politiques culturelles locales". Alors...

Moi, j'ai poursuivi mon chemin de création et de "Dire" avec mes textes, mes dessins, mes livres, mes cartes poétiques, ce blog, et dans ma petite chambre de chez tonton Sonacotra, j'ai cet arc-en-ciel de jongleur qui m'apporte au quotidien une fraîche note de lumière qui faisait de l'ombre à leur soleil gris.

Je ne suis pas sûr d'être perdant dans l'histoire.

J'avais envie de partager cette "apparition" avec vous.

Bien amicalement à "Toustes".

jeudi, décembre 14, 2006

Affaire SEZNEC, de la "Justice" des hommes...

J'ai pas tous les éléments, Denis Seznec non plus, il était pas né à l'époque de l'affaire, mais ce garçon, que j'ai rencontré au cours d'une de ses conférences, m'est apparu un homme de combat pour la Justice. Son travail de recherches et d'enfoncement de portes pour réhabiliter la mémoire de son grand-père mérite qu'on se pose et qu'on reprenne le dossier en main et que tous les éléments soient pesés. La "Justice", la vraie, celle qui oublie volontairement l'extrême fragilité de la vie d'un homme face au "mastodontisme" incontournable de la marche du "Monde" et de son escorte d'horreurs, la "Justice" a décidé qu'elle n'avait pas à s'instrospecter le nombril pour un plouc Breton qui n'est même pas mort au bagne !
La "Justice" a peur de sa propre "humanitude" et donc de sa propre propension à l'erreur. D'où cette posture qui refuse à une famille (hors "Elite", évidemment...) la chance de défendre l'honneur d'un des siens. Dans ce monde, reconnaitre son erreur, c'est faillir. Mieux vaut une injustice flagrante mais virile qu'une justice qui remettrait en cause le "Principe de l'Infaillibilité des Pouvoirs".
Denis Seznec, ton combat est mémorable et exige que le "Ton" de la République change.
Fraternellement.

mercredi, décembre 13, 2006

Là sans y être tout en y étant...

illustration d.m.



Salut, mes ami (E)s et sans (E)
Je suis débordé de travail. Celui qu'on m'impose à l'école où je perds ma vie pour la gagner et aussi heureusement, celui qui consiste à fabriquer mes livres et depuis quelques jours, de nouvelles cartes postales poétiques. Je me sers de toutes les illustrations créées pour "Trois p'tits coquelicots" et "Des hommes sont venus" . (Pour les nouveaux arrivants, ces textes sont doucetement déposés dans les "tiroirs" , juste là à droite). Je ne m'en balade pas moins sur les terres ( et mers...) des uns et des autres et je laisse de temps en temps un petit mot ou une question idiote... Je n'oublie personne, (je suis trop heureux de votre existence toilique), je suis juste un peu plus accaparé par ma survie qui dépend de cette énergie à tricoter mon "DIRE".
De mon coin d'activité, je vous envoie des tonnes de bisous d'amour massif.

(Véro, j'ai encore le RON RON de l' Odyssée dans l'oreille !)
A bientôt !

vendredi, décembre 08, 2006

lueur...

dessin d.m.

Ce soir, 8 decembre, c'est, dans l'immence "autour" Lyonnais (jusqu'aux antipodes, sans dec') les "Illuminations". Tout le monde y va de sa rampe de lumignons, de sa guirlande, de sa modeste chandelle. Ca vient du Moyen-âge, une épidémie de peste "miraculeusement" éteinte après intersession auprès de la "Vierge". C'est comme ça, la mémoire populaire. Bien sûr, les marchands et pignioufs de tout genre ont accaparé le truc émotionnel pour en faire une énorme opération commerciale à l'approche de Noël, mais n'empêche, même le plus paûmé des paûmés fait brûler un truc, en signe d'espoir, en signe "d'Autre Chose". C'est là que j'adhère, moi le mécréant, l'iconoclaste. L'Humain, le simple, le pas vicelard, le bon "populot" qui ne vise que le tout bête bonheur d'être et de partager un instant de recueillement fraternel, allume sa "lumiotte" méthodiquement, comme qui se prendrait d'un coup le droit de repeindre le Monde en "Beau" ! J'adhère . Et j'apporte ma petite lueur. Pour "faire du beau" et de la Fraternité avec les autres.




jeudi, décembre 07, 2006

Cailloux de là-bas...






Véro, ma chère amie Flo, bergère des collines des coins de là-bas a tenu parole, je viens de recevoir les pierres du soleil. Y'a plus qu'à vvvrrr, vvvrrrrr, sssvvviii sssvvviii... wzouic wzouic ! et ça y est, le livre est prêt !
A samedi, donc !
Bises à toi et coucou aux amis lecteurs-trices qui doivent se demander si j'ai muté (cause au trou de la couche d'ozone) chimère Abeille/perceuse électrique...

dimanche, décembre 03, 2006

Il sera bien temps...

Illustration de l'auteur. Pensées à Charlotte.




Abandonne tes larmes d'homme
déchiré
aux mille vents du Monde
Hombre
il est tant de fournaises
à éteindre.

Demain la Mer
vidée de toute vie
mêlera
son sel au tien
puisque les hommes
aux tripes débordantes
préfèrent le gain du jour
à l'eau vive
de demain.

Dis tes mots
Hombre
sans chercher à savoir
si ta craie grince aigre
au noir du tableau.
Il sera bien temps
de te taire
et de te recueillir
quand passera
fantomatique
le train lugubre
des hécatombes.

Tu devais écrire
Hombre
les cris des voix muettes,
que le vent fasse son œuvre
avec tes mots
comme il joue,
farceur,
à glisser,
irritant,
le grain de sable
sous la langue assoiffée
du voyageur.







 Texte déposé à SACD/SCALA.











samedi, décembre 02, 2006

A part ça, ça va !

Mardi soir, j’ai appuyé ma balade radiophonique sur « SILICIUM » . Parce que tout est dans ce texte. En tout cas, tout mon ressenti du monde et tout le désespoir qu’il m’inspire. Pour moi, l’humanité est une abomination sans nom et faire partie de « ça » une torture de chaque jour. Je ne sais fermer ni les yeux ni les oreilles ni ma conscience et je n’ai jamais ni paix ni repos. Le personnage de « SILICIUM » se force à sortir la tête du sable de temps en temps , il essaie d’aider la vie à éclore quand cela se présente, mais , malgré une espèce de force vitale inexplicable qui le fait survivre malgré tout, il est bien obligé de comprendre que tout est foutu et il met fin à cette souffrance inutile dans le sens qu’elle ne fera jamais rien avancer.

Avec Charlotte, nous avons essayé de voir ce qui, dans notre vie et surtout celle de nos enfants, dépend encore de nous et ce qui a été phagocyté par le Monde Marchand. Qui peut encore croire qu’il éduque ses enfants ? Qui peut affirmer diriger sa vie sans tenir compte des dictats totalitaires des Marchands de vide ? Qui peut ici affirmer qu’il peut choisir l’avenir du monde ?

Avec Charlotte, nous avons vu que la Vie, toute bulle fragile de savon qu’elle soit, avait le don de se revigorer, de reprendre racine après l’incendie, transformait miraculeusement chaque goutte d’eau en moissons futures mais à condition, bon dieu ! qu’on lui foute un peu la paix, qu’on l’épargne quelque temps, qu’on mette un terme à la razzia, qu’on arrête de s’auto éblouir de nos performances techno-mercantiles.

Sinon, c’est cuit. Et quand je vois que le niveau de conscience humaine n’a pas bougé d’un iota depuis les premiers pas des Australopithèques, que la connerie, la hargne et l’égoïsme sont les seules valeurs encouragées par la collectivité soumise corps et âme à son Cancer Economique, je renonce à penser que quoi que ce soit d’ensoleillé puisse se passer. On peut bien se tourner de tous les côtés des horizons utopico- onirico- fantasmagoriques de notre cerveau débridé, on ne trouvera jamais rien qui puisse sauver notre monde. Parce que l’homme est homme, c’est à dire un parasite, une créature crapulesque et moralement débile. Et qu’il a un pouvoir de nuisance formidable, dantesque.

Vous pourrez toujours m’objecter qu’il y a une infinité de gens biens, sensibles, révoltés, aimants, ouverts aux autres, je ne vois pas ce que ça change si toute cette masse admirable continue à croire dans la « normalité » de l’organisation de la société humaine, à croupir politiquement dans des simagrées pseudo démocratiques castratrices. Si on continue à accepter le principe de l’appropriation de la terre, du travail des masses au profit de quelques uns alors qu’il y a tant à faire pour le bien commun… A croire que tout a un prix de marché et que tout doit être marchandisé.

Et comme nos enfants sont élevés dans ce catéchisme-là, ça risque pas de changer. Ou alors en pire.

Reste plus qu’à espérer que nous disparaîtrons comme les dinosaures avant d’avoir eu le temps de rendre notre berceau complètement stérile et désertifié.

Et on a réussi, avec Charlotte, à aborder ces charmantes perspectives dans la bonne humeur et dans une atmosphère sereine de confidences et en dehors de tout sentiment de haine. Juste un grain de dérision…


Ce texte est déposé sur le « Grand Jeu du Tourniquet » , dans les « tiroirs » de droite.

Amicalement à « toustes ». Et bon dimanche.