vendredi, septembre 29, 2006

Et pourtant...

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Entre tribus, au cours d'une rencontre rituelle, sans entraves morales, on s'est aimé de tous les appétits de l' Amour. Mais au fond du bois, le "loup" de la folie attend l'Homme. Lui dévorer la raison. Jusqu'à l'os... Le germe du crime, c'est dans le 12ème épisode de "Des hommes sont venus" , à main droite, dans les "tiroirs". Pour me faire pardonner les pages à venir, je demande à mes chères lectrices amies d'accepter ce petit porte-bonheur que je viens de retrouver entre les pages de mon dictionnaire. Le destin a de ces clins d'oeil !!!


jeudi, septembre 28, 2006

au bout des plaisirs...

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La nuit se prolonge dans l'orgie. Jouir submerge tout. Qu'ils en profitent ! C'est dans le 11ème épisode de "Des hommes sont venus" , à l'ombre bruissante des "tiroirs" juste là, à droite...

mercredi, septembre 27, 2006

feu de joie, feu de vie !!!

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Les enfants s' egaillant là-bas à leurs jeux, on s'éclate sans limites sous l'amicale hospitalité de l' "Arbre" . Tout le monde attendait ça depuis longtemps, alors, maintenant que l'heure est venue... Rendez-vous page 10 du conte "Des hommes sont venus" dans les "tiroirs" de droite. Bonne lecture, petits coquins...

lundi, septembre 25, 2006

"cercle magique"...

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Ils sont tous là. Arrivés à bon port... Le 9ème épisode du conte "Des hommes sont venus" vous attend, impatient, dans le "Tiroir" , là, à droite. Bonne lecture, chers visiteurs-teuses...

samedi, septembre 23, 2006

ça arrive de partout...

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La déferlante arrive. Plus rien de vivant n'ose respirer dans l' "Arbre" ... "Des hommes sont venus" épisode 8, tout chaud, dans les "Tiroirs" de l'Hombre... là, à droite.
Bon dimanche à tous !

vendredi, septembre 22, 2006

il est des jours comme ça...

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Il est des jours comme ça, un tous les cent mille, où l'on dirait qu'un doigt mystérieux, légèrement humecté, s'apprête à tourner une page. Et le monde ne sera plus jamais le même... Pour l' "Arbre" , c'est Le Jour, que personne n'attendait. "Des hommes sont venus" épisode 7 , juste là, à droite, dans les "Tiroirs". Bonne lecture !

mercredi, septembre 20, 2006

pattes de sauterelles et oeil de hibou...

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L' "Arbre" est sujet de tous les fantasmes... Si grand, si beau, si fort...
La 6 ème étape du conte "Des hommes sont venus" vous attend pour un sacré moment de nuit noire... N'hésitez pas à ouvrir le "Tiroir" , juste là , à droite... HOU HOU !!!

mardi, septembre 19, 2006

petites souris dans la nuit...

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Au creux de la nuit, tout le monde ne dort pas... Tenez, regardez, comme de petites souris appeurées qui s'approchent de l' "Arbre" ... c'est à la page 5 de "Des hommes sont venus" juste là, dans les "tiroirs" de droite. Bonne nuit dans la clairière...

lundi, septembre 18, 2006

ça y est, il pointe son nez...

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Des bestiaux, des bestiaux, on aime bien, c'est poétique, mais y'aurait pas un peu des gens, dans ton histoire? Vu le titre... Ben voilà, suffit de demander, l' "Arbre" accueille tout le monde, avec un égal bonheur. Même les Humains. Les premiers sont de jeunes amoureux.
Alors, rendez-vous dans le " Tiroir" du conte "Des hommes sont venus" , pour la quatrième page. Mais attention, discètement, hein ! Y sont timides à cet age-là...

dimanche, septembre 17, 2006

derrière la feuille qui bouge...

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Quand par un jour sans vent une feuille de l'arbre bouge, remue, tremblouille sans trop savoir pourquoi, c'est qu'un miracle de vie se produit, du genre " - T'as d' beaux yeux, tu sais..." version écureuil, bête à plumes, bête à poils, va savoir...
C'est un peu ça qui se passe gentiment dans la 3ème page du conte "Des hommes sont venus" à découvrir dans la rubrique "Tiroirs" , juste là, à droite. Bonne lecture !!!

vendredi, septembre 15, 2006

le rythme est pris !!!

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Le monde de l' "Arbre" se dévoile encore un peu aujourd'hui dans "Des hommes sont venus". Il suffit d'ourir le " Tiroir " ... Bonne balade à vous.

jeudi, septembre 14, 2006

Bonbons, chocolats glacés...

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Ca y est, la bobinne est lancée, le moteur ronronne, rrrooouuu rrrooouuu rrrooouuu... la première page du conte poétique "Des hommes sont venus..." se déroule enfin. Voir dans la rubrique "TIROIRS". Bonne lecture et surtout bonne promenade sous l' Arbre...

mardi, septembre 12, 2006

Bienvenue

Au cours de mes déambulations sur "La Cause des Causeuses", j'ai été très touché par ce poème de Pascale Arguedas. (Et la photo!) Elle m'a gentiment autorisé à déposer délicatement cette "soie d'amour" entre les pages de l' "Hombre". J'en suis vraiment heureux.





Liberté voilée

Le mâle iranien a décrété
que le port du voile rendait
les femmes égales…
entre elles.

Nul déballage
de richesses,
de colliers,
de maquillage.

Par ordre du grand mâle,
les iraniennes,
sont en effet égales…
entre elles :

champ de vision rétréci,
regards noirs brûlants
mordant leur frein
sous un carcan ancien.

La religion en Iran,
c’est la peste,
le choléra,
la nouvelle prison sida,

une capote inhumaine
enfilée de force
par les hommes à leurs femmes
dans un monde qui valse à l’envers.

À l’ombre des murs blancs,
elles glissent et obéissent,
spectres et étrangères,
attendant leur liberté volée.

Brisées,
égales entre elles,
les iraniennes suent et rampent,
la mort dans l’âme,

à l’ombre des murs blancs,
des roses et des orangers,
des mausolées de poètes persans
et du Coran.

Shiraz (Iran), le 8 août 2006.
Pascale Arguedas

lundi, septembre 11, 2006

Le prix du Paradis...

image d.m.




Un cargo. Les cales bourrées de fûts de déchets industriels. Ca vient tout droit des pays dits, justement, industriels . Un cargo comme d’habitude, battant pavillon de la planète Xylon, commandé par un capitaine Vénusien, appartenant à un consortium Pétrodollardo- Fondepensionniste, bref, une poubelle qui doit rapporter du fric mais surtout pas en coûter en débilités sociales ou écologiques. Soyons sérieux, on est pas une entreprise philanthropique.
Mais vous savez ce que c’est, la merde, on veut bien la produire, c’est même indispensable à l’évolution du Monde dans la voie sacrée du Progrès, on va quand-même pas revenir à l’ère de la bougie, (ça, c’est l’argument qu’on balance à quiconque ose proposer un début de commencement de réflexion sur une possible éventuelle gestion intelligente des ressources de la planète) mais pour ce qui est de s’en débarrasser, plus c’est chez les autres, mieux c’est et le plus loin possible, ça nous obligerait . Mais des qui veulent bien accepter comme ça la merde des autres, ça court pas les rues, les gens sont si égoïstes, si c’est pas malheureux, ma pov’ dame !!! Alors faut chercher loin , vraiment loin, jurer que c’est pas plus méchant que de la farine ou de l’eau en poudre, ce qu’on transporte là, que ça pourrait même être dilué à la place du lait dans le biberon des enfants, que tiens, si on a pensé à eux pour s’en défaire c’est vraiment par pure charité, pour leur faire gagner un peu de fric , dans les un dollar les dix tonnes, on est pas des chiens, mais bernique, que dalle, les rastaquouères, y z’en veulent pas, de votre petit déchet ménager, tous des fieffés, tous des sans cœur, et notre cargo, qu’est-ce qu’on en fait de notre cargo ?
Ben eux, y se sont pas grattés ! Allez, Hop ! en pleine nuit, avec la complicité de quelques ordures locales ou tarés finis, y vous descendent tous les fûts à terre, un camion par-ci, un camion par-là, et que j’vais te vidanger le poison du diable sur la plage, dans une rue déserte, une cour d’école, un bout d’jardin, une rue en pente. Et ni vu ni connu, mission accomplie, Chef, vos bidons, y z’ont jamais existé. On peut reprendre la mer. Ah, les cons, on les a bien baisés !
Ca oui, on peut le dire. Une ville entière délibérément « pestiluée ». Parce que depuis ce jour, on meurt à Abidjan, on crève empoisonné, on a les veines qui pètent toute seules, les poumons qui se ratatinent, les yeux vitrifiés, cramés.
Tout ça pour notre bien-être à nous. Notre bonheur à nous. Le confort de notre petit Paradis à nous. Pour que tournent rond nos chers moteurs ( « -d’un silencieux, je vous dit que ça, ma chère ! » ), pour nos petites bombinettes anti-mouches anti-rides anti-chaud anti-froid anti-tiède anti-voleurs anti-violeurs anti-dépression anti-tout (on est jamais assez précautionneux) , pour qu’à chaque coin de tête de gondole nous puissions trouver sans stress le produit qui le produit que le produit si machin si tout… Le Produit !
Pour nous !
Et j’entends rien. Pas un murmure, pas un coup de gueule. C’est vrai qu’on a notre 11 Septembre, qu’on est à pleurer nos morts à nous, vous savez, ceux de ces fameuses Tours d’Affaires, ces Affaires qui consistent, entre autres, à affréter des navires poubelles qui…Ces Affaires dont on nous fait croire qu’elles consistent à construire pour Nous le Paradis terrestre au quotidien.
Et je me tourne de tous côtés, voir si ça bouge, c’est pas possible, voir si ça hurle au scandale, du côté des artistes, surtout, par une espèce d’espoir dans la sensibilité à fleur de peau des âmes artistiques.
Et rien ! Et rien ! A deux ou trois exceptions près, on ne me donne à partager que du beau, que du propre, que du pimpant. Peut-être par instinct de survie ? Parce qu’on ne peut pas vivre constamment dans la douleur ? Qu’il faut bien créer du beau pour contrebalancer la triste vérité de l’état du monde ? Je sais pas, j’ai pas de réponses mais tout cela me rend vraiment triste.

Texte déposé dans le jeu du « Grand Tourniquet… »

dimanche, septembre 10, 2006

Un conte poétique que...

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Un conte poétique que j'aurais aimé ne pas avoir à écrire, mais le monde est ce qu'il est , tissé de ses beautés et de ses vandalités. Un beau conte, fort, riche d'images douces, réconfortantes, trucculentes, dégorgeantes d'amour, et des périodes infâmes, inacceptables, parceque je suis infoutu de mentir sur ce dont je suis le témoin désabusé et aussi pour que ça réagisse, enfin !!! Ne serait-ce qu'un peu !
Je dépose ça très bientôt, doucement, page à page, sur l'
"Hombre...", ça prendra du temps, c'est un texte touffu, mais il faut manger les mots un à un , y'a pas vraiment de déchets, du moins j'espère...Puis-je vous demander, pour vous préparer à l'immersion dans mon "histoire" , de respirer l'atmosphère des images qui ouvrent cette page ?
Je vous souhaite la bienvenue dans :
"Des Hommes Sont Venus".

A très bientôt ?? Je vous espère de tout coeur.

dessins 1 2 3 4 5 d.m.

mercredi, septembre 06, 2006

Chaînon manquant ou... redouté???

dessin d.m.





L’actualité au hachoir social de ces temps- préélectoraux et pseudo-démocratiques nous fait toucher du doigt une des tares ou un des instruments raffinés de l’organisation sociale : l’isolement des individus.
Loin d’être, contrairement à la croyance populaire, un accident de parcours de vie, une conséquence inéluctable de l’affirmation d’un mauvais caractère ou d’une misanthropie maladive, l’isolement social est un instrument d’affaiblissement des individus et donc de domination et de maîtrise des masses. (aux yeux des Elites, les masses, c’est nous, y faut s’y faire, sinon on ne peut rien comprendre à l’organisation globale de la société et aux démonstrations de votre serviteur).
Dans notre organisation (héritée et non pas choisie volontairement, notons-le au passage) occidentale, et par extension colonisatrice au quotidien, à prétention mondiale, la cellule familiale est la brique de la construction universelle.
La Famille !
Tout s’articule autour de ce concept sacralisé qui veut que les humains soient destinés à évoluer dans un espace limité au « Foyer familial ». C’est dans ce cadre à huis-clos que prennent envergure les appétits de chacun, que se développent les intelligences, les conscientisations, que s’ ouvrent les fenêtres des curiosités, que se dimensionnent les horizons. Ou pas. Ou peu. Ou mal.
Je ne suis pas là pour vouer la Famille aux gémonies et demander sa disparition ! Qu’on n’aille pas se méprendre. Bien sûr c’est le lieu de l’amour, de la tendresse, de la reconnaissance de sa propre identité, de sa personnalité, mais la Famille, en ce qu’elle a de renfermé, de replié, de limité, d’auto- miroir, d’auto- exemple, ne permet que rarement aux individus d’acquérir des dimensions d’ouverture d’esprit universelle. Et ce n’est pas une question de classe sociale : même chez les plus privilégiés, les plus instruits des enfants d’Elites, la cristallisation des "cultures" familiales laisse des traces profondes de repli social.
La Famille est le terrain quai-intouchable des abus de pouvoirs, des manipulations mentales, des maltraitances, des crimes contre l’intelligence, des restrictions du droit à l’expérience de vie, des inerties culturelles et philosophiques, des contraintes morales, des violences physiques, du viol des âmes.
Et tout cela peut s’accomplir avec la meilleure des bonnes consciences, dans une parfaite apparente sérénité, sans que rien ne dépasse, sans que personne ne s’offusque ni même s’aperçoive de rien puisqu’il ne s’agit en fait que du déroulement « normal » d’une vie de Famille avec ce que ça comporte d’unique et d’original et de SACRE !!
Qui oserait reprendre un père ou une mère, tant que certaines limites monstrueuses ne sont pas dépassées, pour avoir blessé d’insultes ou de mépris un de ses enfants, pour l’avoir isolé des savoirs du monde, pour l’avoir pollué de croyances ineptes, pour l’avoir déformé de philosophies nauséabondes, pour l’avoir rendu inapte à juger, à analyser, à comprendre le monde sans œillères ?
Après tout, il sera toujours temps plus tard pour les victimes d’aller engraisser les mécanos de l’âme que sont psy de tout poil, les ensoutanés de toutes obédiences et les laboratoires pharmaceutiques.

Mais si le milieu familial, dans son isolement social est calamiteux pour l’ouverture au monde des individus, c’est par contre la dimension privilégiée des flux d’écoulement commercial ! Que serait le fleuve sans le lit du fleuve ?
La Famille est le lit du Commerce ! Et il faut entendre par Famille le « Foyer Familial »qui commence avec « Un Individu dans un Espace Personnel » !
Quelle mine d’or !
Plus les individus sont contraints dans des unités de vie réduites, isolées, ce qu’est par excellence le Foyer Familial, plus le Commerce s’en trouve conforté, gonflé ! Ce qui, soyons –en sûr, constitue aujourd’hui le seul Projet de Développement de l’Humanité. Pour les Elites en tout cas et les millions d’aveugles qui crapotent à la course aux miettes.
Vendre, vendre, vendre, vendre !!!

Et les familles en cibles toute désignées !
Je ne me lancerai pas dans une énumération à la Prévert de tout ce qu’on peut rêver de vendre à une famille, le reste de ma vie n’y suffirait pas, mais le but c’est de placer un spécimen de tout et si possible plusieurs par foyer et, encore mieux, par individu !!!
En cela, sachez-le, se résume la raison même de l’existence de l’Humanité, après des centaines de millions d’années d’évolution et d’acquisition d’un organe aussi miraculeux que le cerveau et d’un appendice moral aussi incomparable que la Conscience Humaine !!!
Vendre, vendre, vendre !!!
Et donc optimiser l’organisation du monde pour que le flux s’écoule sans retenue et qu’il y ai toujours un besoin, une soif futile, un rêve, un caprice à satisfaire !
Le « Foyer Familial » est à l’Economie mondialisée ce que la capillarité est à l’humidité dans les murs d’une maison. Le Vecteur de Pénétration Optimal.

La « Cellule Familiale » est aussi, de par sa fragilité et son isolement, le lieu suprême de l’impuissance et donc de la résignation. Impuissance face aux exigences d’un monde rude, sans pitié, sans subtilité, sans Humanité. Face aux appétits des roués, des canailles, des escrocs. Mais aussi face aux rigueurs glaciales de la Loi, des « Lois » (n’oublions pas la chasse aux déserteurs, il n’y a pas si longtemps encore en nos riantes campagnes, des lapidations, des mutilations qui régissent le quotidien dans certains pays amis, des Kukluxklaneries en terre du BIEN incarné…). La « Cellule Familiale », ça pèse combien face à un Conseil d’Administration d’Entreprise qui a décidé de vous abonner à la Soupe Populaire, face à un propriétaire qui vous étrangle de charges à croissance exponentielle, face à une « Justice » à géométrie variable ? Peanuts !!!
Bien sûr, les Associations, bien sûr, les Syndicats, bien sûr, quelques réseaux plus ou moins efficaces et peu respectés, quelques individualités grandes gueules qui donnent du mégaphone à l’occasion, mais, bon, il faut bien dire que face aux bulldozers… Et là-haut, ça rigole, et ça se frotte les mains, je vous pris de le croire!!!

Et c’est là, que re-émerge la notion de « chaînon manquant », pas celui qu’on cherche depuis des lustres pour combler le vide entre le « singe » et l’Homme, mais celui qui devrait relier l’individu dans sa cellule familiale à sa Civilisation . Une strate d’Humanité partagée, d’enrichissement réciproque, de projections communes, de responsabilité et de confiance, de prise en compte des autres dans leur intégrité, dans leur immensitude. Une strate qui élève l’individu du rôle de spectateur et consommateur du monde tel qu’on le lui impose au rôle de constructeur, de Bâtisseur du projet commun. Une strate où les expériences des uns s’alimentent de celles des autres. Une strate où le Commerce perd sa dimension colonisatrice des âmes pour redevenir un simple outil d’échanges et de partages de savoir-faire.
Une strate où l’on ne se sent plus abandonné à la roulette russe du hasard de la naissance dans une bulle isolée mais, pourtant enfant né et aimé des mêmes parents, un individu aux horizons extendus des univers partagés et voyant ses potentiels reconnus et respectés. Une strate d’organisation humaine où le sens de l’Humain remplace la dictature de la Comptabilité.

Ce Chaînon Manquant, je ne l’ai pas inventé. Il a déjà structuré des sociétés, il a déjà permis à des groupes humains de résister à la dureté des époques, des éléments et des hommes. Et nous venons de vivre, en direct, la tentative de destruction d’une de ces micro-tentatives de survie collective.

Un squat, à Cachan. Six cents personnes qui s’organisent au quotidien pour survivre dans des conditions difficiles mais dans le partage et l’entraide. Un lieu où le Familial et le Groupe s’entremêlent pour la survie commune. Pour se défendre aussi. Et à l’heure où l’on vise à expulser des milliers de pauvres hères aux quatre coins du tiers-monde, dont certains à pêcher dans les eaux de ce squat qui ne laissera pas faire sans tempêtes, cet esprit de groupe inquiète et il faut faire preuve de sens stratégique.

On déboule donc un matin, la plupart des hommes s’étant rendus à leur travail, on vire tout le monde et de manière à terroriser ces gens que l’on se propose de reloger, famille par famille, bribe de famille par bribe de famille, dans des chambre d’hôtel éparpillées à tous les azimuts du département.
Résultat escompté ? Ben tiens, dissoudre les fils des solidarités, isoler les individus dans le fragiles bulles familiales, pouvoir organiser les expulsions sans mouvement collectif de résistance !

Et ça n’a pas manqué : certains de ces malheureux ont déjà été arraisonnés à leur première sortie de leur hôtel !

On comprend mieux pourquoi ceux du gymnase de Cachan refusent d’être séparés : ils sont forts ENSEMBLE, ils défendent leur Humanité et la nôtre ENSEMBLE.

A analyser et soutenir leur combat peut-être réapprendrons-nous à imaginer des architectures sociales dignes d’un Homo- Sapiens riche d’un Cerveau constructeur, d’un Cœur aux embrassées universelles et d’une Conscience dé-glaisée.

Si vous avez envie de creuser l’idée, bienvenue !

Texte rattaché au jeu du « Grand Tourniquet… »

dimanche, septembre 03, 2006

Au trou, les Archéo-naturalistes!!!

encre d.m.




Tous les peintureurs , encristes, (gentil clin d’œil à Kaïkan), laborantins de tout poil le savent : une goutte une seule même toute petite même toute contenue même toute timide suffit : à peine tombée à l’eau de la « tonne », pfffuuuiiiiitttttt !!! ça y’est, y’a pas une molécule de flotte qui échappe à la colorisation universelle. C’est mathématique, c’est comme ça.

C’est pas une découverte, depuis que les hommes manipulent un peu les produits de la nature et tentent que ça ait un tant soit peu de stabilité, ils s’acharnent à empêcher les pollutions qui vous transforment le « vinus-veritae » en « acétique-action » et la mijotation fromagère du bon lait en grouillitude versicole.

On sait tout ça, ou du moins, on savait. Dans les temps ou l’ « Homo Cherchicus » tâtonnait avec une espèce de prudence méfiante, ridicule, il avait même tendance à ne rechercher rien plutôt que d’ouvrir « Dieu » sait quelle boite de Pandore à vous ratatiner vifs des épaisseurs entières de bons chrétiens. Car, en ces époques débiles dont il faut rire, on avait peur de jouer avec la Vie. Ah ! les cons !!!

Aujourd’hui, l’ « Homo Perfecticus » en est heureusement conscient : rien ne peut échapper à sa Science, à son Contrôle de sa Science. Il décide de tout tenter et la matière vivante, telle la pâte à modeler de son enfance, va se soumettre à ses rêves de divine modélisation.

Je veux un maïs bien jaune, bien dru bien ferme bien qu’y lui faut pas trop d’eau bien qui résiste aux bestioles du diable bien qui supporte la « popcornisation » bien qui plaise aux dindes et aux humains réunis dans un syndicat des consommateurs du bon maïs « comynoufaut » ? Les savants c’est là pour ça et en avant que j’te décortique jusqu’au tréfonds des atomes, que j’te dissèque l’ A.D.N., que j’te tournicote le chromosome, et vlan ! tu m’en diras des nouvelles, de la « Pépite croquante », de la céréale « Sanzo » (comme les boucheries de Hergé), de la « pâte à nourrir » mondiale. Deux temps, trois essais bidonnants, et en avant la musique. Non, mais, on est pas des pignoufs, qui c’est qu’est le Maître du Monde, merde !!!

En pleine nature. Là. Au beau milieu du reste. Du reste du monde. De la Vie. De la vraie. Celle qui s’éparpille et s’échine à perdurer depuis « la vie des rats ».

Au beau milieu.

Avec ses gènes traficotés, laborisés, « boitedepandorisés », le maïs « New âge », « Tendance » « Profilé » et surtout, surtout « RENTABILISABLE », impérial, et bientôt « OBLIGATOIRE », ne soyons pas naïfs, ouvre ses fleurs à l’appétence et à l’instinct des insectes pollinisateurs.

Qui eux, au cours de leurs déplacements poétiques et combien naturels ! n’utilisent pas un GPS et ne respectent pas vraiment les frontières humaines d’interdiction de séjour.

Les insectes, certes, mais aussi les oiseaux, les rongeurs, le vent (!!) et même les humains qui vous cueillent amoureusement un coquelicot au point « A » pour le rejeter légèrement flétri
au point « B », toujours amoureux mais versatiles. Et le mal est fait ! Le gène du maïs monstrueux, millionième de gramme de Tsunami Universel, sans pattes, sans ailes mais tout puissant de l’entièreté des diffusions vitalifères, le gène du maïs monstrueux s’est ouvert en rigolant les portes du MONDE. Et le VIVANT NE SERA PLUS JAMAIS LE MEME.

C’est MATHEMATIQUE.

Seuls les marchands vous diront le contraire. Et leurs potes. (Quel marchand de mort n’a pas de potes ????)

Alors, des « bandits », des « hors-la-loi », des « anarchistes », des « activistes », des « terroristes » et j’en passe, qui refusent de voir la planète transformée en laboratoire du Professeur « Foldingue » et la nature naturelle en gynécée d’une EXO-VIE évidemment humanicide à plus ou moins long terme, ratatinent dans l’œuf et à la serpe le « Monstre de Frankenstein » OGM.

On les appelle « Faucheurs d’ OGM ».

Comme qui dirait pédophiles ou parricides. Tout comme.

Ah ! les salauds ! Ah ! les ordures ! Ah ! les communistes ! Ah ! les pirates !

Ah ! les ANTI- LIBERALISME !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ca vaut bien la prison ! La ruine personnelle des coupables !

Et encore, parce qu’on vit une période laxiste.

C’est bien connu.

Texte versé au « Jeu du Grand Tourniquet ».

samedi, septembre 02, 2006

Plume






Elle traînait là, juste en bas de mon nid gris, entre les bagnoles et les poubelles, déposée sur un carré d’herbe vert-jaune, comme dans un écrin de misère, mais gentiment, mais précieusement, comme un cadeau du fond des âges.

Une plume de pigeon, toute bête, toute conne. Un trésor.

Virevolté de gènes dinosauriens miraculés des chamboulages apocalyptiques, un petit gramme de soies et d’écaillaition mordoré, échappé sans doute au jeune élan d’un être tout heureux de s’essayer au bonheur de l’apesanteur et des immensités, vient m’offrir, au hasard du croisement aléatoire de nos chutes respectives, la preuve tangible et innocente et rayonnante et irrévocable que la vie vibrionne encore, que j’en suis, et comment ! tant elle m’émeut à l’instant par cette rencontre.

Et ce gramme d’écume de vie occulte une seconde la pesante présence des ferrailles et bétonnailles où se lyophilise mon âme et s’enlise désespérément mon cri au monde.

Des êtres s’exaltent , inentravés, enflamment leurs poumons aux airs cristallins des hautes envolées, déchirent les oreilles du monde de leur bonheur de vivre, ignorant combien, au simple spectacle de leur céleste danse, des bipèdes tourniqueurs des lourdes matériosités, ressentent comme une envie, comme un besoin vital d’évaporation, de sublimation.

Et si l’on apprenait le sens du bonheur aux glissades vertigineuses sur le dos du vent de quelques grammes de soies aux reflets mordorés ?

Tout bêtement, tout connement.

Comme un trésor retrouvé ?


(Texte versé au Grand Jeu du Tourniquet...)