vendredi, décembre 21, 2007

Vous avez dit: "Justice" ?

Au Tchad, aujourd'hui, commence le procès des "Criminels" Archozoïstes.
Ces criminels voulaient sauver des enfants de l'Enfer de ces coins-là.
Honte à eux, Sus à eux!!!
Puisqu'il est soit-disant des lois universelles, puisqu'il existe, de source sure, des morales inviolables, peut-on nous dire quand commencera le grand procès des Tyrans locaux et de leurs commanditaires internationnaux, des marchands de matériels de guerre, des prédateurs des richesses africaines, des manipulateurs de peuples?
Ou tout cela n'est-il qu'une farce d'une espèce animale dégénérée?
Joyeux Noël à tous !

Sauf, bien entendu, aux maudits et "Intouchables" en tout genre...

mercredi, novembre 28, 2007

même coincé dans un grain de sable...








Photos d.m.
Au fond de son trou de souris piégée, dans les méandres inextricables du fleuve boueux de ses solitudes, dans les copeaux irrematérialisables de la chair de son destin de silence contraint, le petit homme vivra jusqu'au bout et de tous ses phanères le besoin d'érailler et d'exploser l'intérieur de la coquille.
Qu'on se le dise.
Puisqu'il faut bien mourir, que ce soit debout. Et la gueule ouverte.



vendredi, novembre 02, 2007

La "LETTRE" des "ARCHOZOÏSTES" obligatoire dans les Lycées dès la rentrée!!!

C’est à se demander si certains savent sur quelle planète ils habitent et de quelle Humanité ils sont les enfants.
Ils sont tellement habitués à une société organisée, balisée, pré-mâchée, maquillée, aseptisée, qu’ils pensent sans malice et tout innocemment que pour obtenir quelque-chose ou pour s’investir en quoi que ce soit, il suffit de s’adresser au bon « Guichet » et de remplir une demande en tant d’exemplaires.
Ils pensent gentiment que la demande, même après moult va-et-vient et erreurs d’aiguillage (dus à n’en pas douter au surnombre, la paresse ou l’imbécillité de la gente fonctionnaire), finit par aboutir sur le bureau du Décideur en Chef (qui plane quelque part là-haut…), qui appose un coup de tampon Officiel et tarabiscoté avec en rouge la mention « Bon pour accord » et un paraphe qui mange plus ou moins la moitié de la page selon l’importance et le degré dans l’échelle des décideurs. Voilà, on a fait la demande et on obtient. Ou pas, des fois c’est Niet et faut tout recommencer. Mais bon, c’est pas compliqué.
Que reproche t-on aux militants de l’ Arche de Zoé ?
D’avoir voulu sortir de l’enfer du Darfour (Soudan) des enfants en voie, justement, d’ « Enferisation » et ce, en usant de stratagèmes, de prise de précautions, de « manipulation » (au sens noble du mot). Parce qu’ils savent, eux, que le coup du « Guichet », c’est un conte pour grands naïfs (volontaires ?).
Le Tchad, par sa position stratégique, par le lien direct et fortement présent des Forces Armées Françaises, est le lieu évident pour cette opération d’extraction. Il y a des milliers d’enfants au creuset infernal. Il s’agit déjà d’en sauver quelques-uns. Trois cents, deux cents, cent trois… Il faut faire vite, à « tir tendu », comme on dit dans la grande distribution. Pas le temps de finasser, l’épée de Damoclès peut tomber à chaque instant. Malgré les précautions…
On s’arrête à 103. On sent que le vent peut vite tourner. Il faut filer. En présentant les symptômes de l’urgence seule admise : Médicale !
Alors on travestit les enfants de bandages, pansements, fausses perfus ! Et vogue la galère ! En « route » pour la France où une chaîne de solidarité attend les « Gazelles »!
Grain de sable, sac de nœuds, tout le monde à terre et fissa !
L’avion n’est pas parti et c’est le scandale.
Pensez ! Des gens ont essayé d’extraire des enfants de l’Enfer ! Sans autorisation ! Sans bénédiction ! A l’ « arrache » ! A la « Ni vu ni connu j’tembrouille » !
Ces malotrus ne sont pas passés au « Guichet », ou du moins, ils ont filouté, ils ont usé de ruses de Sioux ! Deux noms pour une même Asso, des noms de code, C’est normal, ça ?
OUH !!! Les affreux, Ouh !!! Les scandaleux qui marchent en dehors des clous de la Convention de Genève, des Accords Bipartites et du Droit des Despotes à mouliner leurs propres enfants ! Ouh !!! Les petits merdeux qu’ont pas appris le respect de la Diplomatie et de son « train de Sénateur », Ouh !!! les petits impatients imbéciles et irresponsables qui comprennent pas que le temps finit toujours par tout arranger et que les gens, même les enfants, c’est mieux pour eux qu’ils s’en sortent par eux-même dans leur pays. Même si c’est l’Enfer.
Eux, pourtant, les malfaisants de l’Arche de Zoé, ils savent que c’est cuit pour les mômes, si on les laisse en pays d’agonie. Ils savent que toutes les nations du monde refusent de boycotter les JO de Pékin l’année prochaine alors que ça aurait été, peut-être, l’occasion de faire pression sur le principal « Parrain » des exterminateurs du Darfour.
Eux, les malfaisants, ils rentrent en résistance contre l’ignominie universelle, ils décident d’agir. De passer à l’acte !
Cela ne vous rappelle rien ?
Il y a quelques jours de ça, tous les profs de France et de Navarre étaient sommés de lire à leurs élèves la Lettre, la fameuse Lettre du jeune Résistant, Guy Moquet.
« Ma petite Maman … mon cher Papa adoré… je vais mourir … »
Mourir pour la Liberté, pour le Droit des Hommes, pour la Solidarité entre les Hommes. Pour la protection des plus faibles, des femmes, des enfants… des enfants !
Non à l’inertie des lâches, non au laisser-faire diplomatico-affairiste, non aux discours emphatiques et creux, place à l’ACTION !!!
Les « ArchoZoïstes » sont des Guy Moquet de notre temps, de notre présent, de nos drames, des montreurs de voies !
Comme à l’époque les « Passeurs » de clandestins, de soldats de l’ombre, comme les « Justes » qui abritèrent au péril de leur vie des milliers de petits enfants maudits eux aussi pour être nés dans la mauvaise Communauté et voués à la mort par Décret Légal de notre Etat Légal.
Pas des crapules, des fanfarons, des malades mentaux et j’en passe.
Ce matin sur RMC, j’entends le journaliste, Alexandre Lemaire annoncer : -Vous allez entendre un témoignage accablant, tiré de l’émission qui passera sur la M6 dimanche…
Et l’on entend quoi ?
Une jeune militante, emprisonnée aujourd’hui au Tchad, dire qu’il fallait sortir des constats -ouh, c’est pas bien ce qui se passe là-bas- pour passer à l’acte, et le responsable de l’Asso expliquer que respecter les bienséances diplomatiques et les habitudes en la matière, ça servait à … ne pas bouger.
En quoi ces mots sont-ils accablants ?
Pour qui sont-ils accablants ?
A ceux qui se déchaînent avec tant de hargne aujourd’hui contre ces Anarcho-humanistes (peut-être l’image que cette action leur renvoie de leur propre veulerie est-elle insupportable à certains ?) je ferai seulement une proposition :

- Puisque, par bonheur, semble t-il, ces cent-trois enfants sont restés en Afrique et seront, normalement, restitués à leurs soit-disant familles auxquelles on les a arrachés, vous engagez-vous à vous inquiéter de leur « destin naturel retrouvé » et à nous donner d’eux des nouvelles dans un an, dans deux ans, dans trois ans, dans dix ans ?

Juste pour nous rassurer sur l’inutilité de l’Action des « ArchoZoïstes »- « Pieds-Nikelés » !

Denis Marulaz

samedi, octobre 27, 2007

Pas d'ingérence dans le troupeau du voisin!

Il y a des évènements comme ça qui jettent une lumière vive, transperçante, sur l’amas merdeux et suintant de l’état du monde humain. Impossible de continuer à voir simplement de simples fumeroles écologiques et odoriférantes parant le tas de fumier au fond du jardin de denteleuses arabesques romantiques. Il faut bien voir noir sur blanc les tourbillonnements des mouches et les chancres champignonesques qui font corps avec le tumulus de désespérance.
Depuis l’aurore de l’humanité, les hommes, pourtant seuls dans le monde animal à appréhender les notions de Liberté et de la Conscience du « Moi », se sont ingéniés à cuisiner leurs liens au moule inexpugnable de l’appartenance. Je ne dis pas du groupe mais bien de l’appartenance ! Nuance!
Naître, c’est appartenir à… Marqué à vie !
Il y a comme un esprit de « Loterie » qui s’impose de fait à l’innocent vagissant.
T’es né ici : Super super super (glop glop !!!)
T’es né là : Ouiiiieee ouiiiieee ouuuuieee (pas glop pas glop *!!!)
Le sentiment d’une Humanité Une et indivisible n’existe pas. Pas encore. La notion d’ « Etranger » pollue encore et peut-être de plus en plus notre rapport à l’autre. Les fraternités sont multiples et on en est à nous les démontrer à l’aune de l’A.D.N. Appartenance, filiation, ethnie, Pays, territoire !
Car au groupe est attaché, comme à l’âme le corps, comme la lune à la nuit, le territoire !
Certes, l’envahissement de la planète prouve que l’humanité est en mouvement perpétuel, certes il est connu depuis qu’elles ont été tracées que les frontières sont faites pour être violées, mais il y a des règles pour ça ! Et tant qu’on reste dans les règles…
Et enfin, clé de voûte de la « Patrie », de la « Communauté », de la « Nation », il y a le Chef. Celui qui a su alchimiser sa protubérante notion de son « Moi » dans le creuset du peuple et du territoire.
Les trois ingrédients du concept de Nation sont réunis, il y a de l’intouchable là-dedans, du « Sacré ». De l’ « Eternel ». Du « Divin ».

Certes, les conflits de bulle à bulle, d’Etat à Etat, de Peuple à Peuple, explosent et ravagent les édifices divins, certes, les appétits et manigances intéressées mettent à mal les équilibres précaires des pointillés sur les cartes de géographie et gonflent les charniers, mais toujours dans les règles du « Droit des Peuples » et le respect des « Lois de la Guerre ». Avec la kyrielle des débordements inévitables, mais bon, on est que des hommes, après tout…
Et l’O.N.U., ce qu’on a trouvé de mieux jusque-là pour jeter un peu un œil sur la machine à remouler de l’humain, a enregistré qu’il y avait sur cette planète presque deux cents Nations qui sont autant d’enclaves mises à la discrétion des appétits de satrapes, de monomaniaques, de tarés persécuteurs, de groupes d’intérêts, de théocrates, d’illuminés, de chefs de clans, de « Messies », d’exploiteurs, d’esclavagistes, de profiteurs, de pilleurs, de chancres à pattes.
Les peuples, hypnotisés et formatés depuis la prime enfance, se laissent marquer au fer rouge de l’appartenance nationale et de la culture bien de chez soi. Car les Peuples, sachez-le, sont des cheptels marqués et intouchables. Les peuples sont le bien propre des satrapes locaux. Dans les limites internes du Pays, personne n’a le droit d’intervenir pour ou contre un individu du troupeau. Il est des pays où l’on découpe les gens en morceaux, où l’on enterre vivants des « impies », où l’on pend, où l’on électrocute, où l’on vitrifie, où l’on carbonise, où l’on torture, où l’on affame, où l’on réduit à l’esclavage, où l’on fatwatise, personne n’y peut rien car il existe le délit d’ « ingérence » qui est pire et mille fois que le crime que l’on dénonce !

Il est dans ce monde, et même dans des « Paradis » tellement courus par les dilettantes bourgeois occidentaux avides d’exotisme et d’émotions à raconter autour des barbecues de fin de saison et des réveillons de fin d’année, des zones d’ignoble in-Humanité que seul le mot « Enfer » peut désigner.
Des zones livrées, abandonnées, à ce qu’il y a de plus crapuleux dans le comportement humain. Massacres, viols, expulsions, pillage, déplacements de populations, exodes infligés.
Et rien ! En face, de la part des « grandes voix du monde » rien !!!
Délit d’ingérence !!! Attention ! Pas d’ingérence dans les affaires d’une Nation Souveraine !!!
Les torturés, les hachés vifs, les mutilés, les empalés, les violées, les charniérisés appartiennent à une Nation Souveraine ! Respectons au moins cette fierté !
Pas touche ! Prière de regarder ailleurs ! Que chacun s’occupe de ce qui se passe chez soi et les vaches seront bien gardées ! Puisque je vous dis que c’est une histoire de cheptels…

Mais voilà, des gens mal maîtrisés, enthousiasmés par l’illusion qu’ils ont d’une humanité perfectible et à construire au quotidien et pendant qu’il est encore temps, pensant qu’il est préférable pour un enfant, quel qu’il soit et d’où qu’il soit, de vivre, d’apprendre à vivre dans la douceur et l’amour que dans les tourments d’un enfer terrestre, se mettent à œuvrer pour ouvrir un tant soit peu mais de grand et beau cœur les portes de nos chaleureuses contrées à ces petits humains condamnés et persécutés pour être mal nés. Nés où il ne fallait pas.
Ouvrir la porte du foyer, accueillir dans une école, intégrer dans des pelotes d’amour, dans de la vraie reconnaissance au DROIT UNIVERSEL DE VIVRE !

Et voilà qu'on les accuse, ces arracheurs de proies aux Fourneaux homme-nivores, qu'on les montre du doigt, qu'on les interpelle:
- "Ils ont volé nos enfants! Ils font du trafic de "Petits Nègres", ils viennent faire leur marché d'enfants en Afrique..."
Et tous de s'y mettre, comme le gouvernement Français: -" il y a des Lois et usages internationnaux, on ne peut pas faire n'importe quoi...".

Sous-entendu pour qui veut bien lire entre les lignes: (du gouvernement de par là-bas)
-" Ces enfants sont de notre cheptel, leur destin ne vous regarde en rien, nos horreurs sont des horreurs de famille, mêlez-vous de vos affaires, si on a besoin de vous pour ratatiner les rebellions, on vous fera signe... Non mais, c'est qui le Chef? "

(du gouvernement de par ici) -" Bon, on vous a déjà dit qu'on peut pas accueillir toute la misère du monde... déjà qu'on doit en balancer 25 000 par an cul par dessus-frontières, c'est pas pour en faire rentrer d'autres par la fenêtre!!! Et puis ça se fait pas, on est pas en guerre avec ces gens-là ! L'Humanitaire, y'a des spécialistes pour ça! Si vous voulez vous occuper d'enfants, z'avez qu'à faire moniteurs de rugby... Le DARFOUR, on s'en occupe, vous inquietez pas, le temps de trouver une remplaçante à Cécilia la Diplomate...).

Si les Nations, et à commencer par la notre, faisaient le geste, assumaient le geste d’accueil et de protection des damnés de la Terre, les simples citoyens n’auraient pas à s’y prendre comme des bricoleurs, comme des voleurs de poules, pour sauver la vie d’enfants promis à l’extermination ou à l’exploitation scandaleuse. Si notre Pays usait de son DEVOIR de sauvegarde des faibles et des persécutés, nous formerions tous ensemble une FAMILLE d’accueil et d’intégration des dépossédés.

Ces gens sont peut-être des amateurs, mais ils sont sincères et ils montrent la voie. Il y a des enfants que l’on force à vivre l’enfer, que l’on destine à l’enfer, il est de notre devoir humain de les en tirer. Légal ou pas !!!

MAIS PEUT-ETRE L’ ENFER EST-IL LEGAL ???

Mais comment un gouvernement qui a imaginé un ministère de l’identité nationale et de l’immigration, qui exige des quottas de renvois d’ « Etrangers » dans leurs cheptels d’origine, qui pourchasse les démunis et attire les « têtes d’œuf » exploitables, qui trouve son intérêt économique et celui de ses « frères » patrons dans l’exploitation des populations esclavagisées de toutes les tyrannies du globe, comment ces « décideurs » complices par intérêt des potentats et des exploiteurs de chair et de force humaines, pourraient faire autre chose que de renier les actions, même maladroites, de simples gens qui réfléchissent et agissent avec leur cœur et leur conscience, ces deux « particularités » de l’état d’humanitude qui font que nous ne sommes pas de simples têtes de « Cheptels » comme on voudrait tant nous en convaincre, mais les maillons entremêlés d’un même riche tissu?

Denis


jeudi, octobre 18, 2007

Il n'y a pas de malédiction!

Cécilia a montré la voie.
MARIANNE, tu sais ce qu'il te reste à faire!!!

samedi, octobre 06, 2007

chute libre











photos d.m.
.
.
.
.
Je sens
dans mes
moindres
grains
de chair
les dénouements
d'abandon
des ressorts
brisés.
.
.
.
d.m.





samedi, septembre 29, 2007

Vrai poète, enfin !!!

En vrai Poète-carpette, comme on me le recommande, j'ai écrit une petite contine qu'on devrait faire apprendre à tous les enfants en ces temps heureux et tellement démocratiques du règne du bon Hiérarque ....... (il parait qu'il vaut mieux ne pas claironner ce nom glorieux si l'on fait des fausses notes).



Ô! Toi! Mon doux pays de France
Où je suis né dans mon enfance
quel bonheur et quelle chance
de pouvoir y faire bombance!

Bonbon bonbon
Bonbon bombance
Si t'es pas d'là
T'as qu'à quitter la France!
Si t'es pas d'là
T'as qu'à quitter la France!


Bon, c'est pas du grand art mais, à force de reptation, je finirai bien, comme tant et tant, à cirer les pompes avec la "Langue".

jeudi, septembre 27, 2007

cadeau

Les poètes dont la promiscuité vous hantait vous offrent ce petit bout d'humanité partagée.


"Rebondir au fond d'un regard
Comme en prise directe
sur l'indicible humeur
mon poème escalade
tous les gradins du coeur
Et je prendrai coutume
dans la vasque des mots
d'incendier chaque automne
sous tes arbres, en huis-clos
Autodafé liquide
Profusion dramaturge
quand la joie funambule
titube et nous fustige
Et j'en voudrais au temps
à sa moiteur, ses flammes
s'il nous roulait vraiment
dans la fange des larmes

On apprend à flotter, où ?
Sur l'eau des émotions !
On sourit en apnée, où ?
Dans le puits des questions !
Longtemps
Beaucoup trop longtemps
avant de replonger
au fond d'un vrai regard."

M Th P.

vous vous rappelez la chanson?

"Le Poète a dit la Vérité
il doit être éxécuté..."

Guy Béard

vous vous rappelez la chanson?

"Le Poète a dit la vérité

il doit être éxécuté..."


Guy Béard

mercredi, septembre 26, 2007

drôle de K.

Chère Madame "Myrtille", je constate sans surprise que "Frou-frou" tient toujours boudoir à la Kommandantur!

mardi, septembre 25, 2007

entre les lignes

Le taureau sur sa paille dort profondément son sommeil de simple bête.
A la forge s'affutent religieusement les pointes des piques et le fil des lames.
Demain est jour de fête.

vendredi, septembre 14, 2007

dix fois...

...je l'ai entendu dire ça aux "Grosses têtes" ou ailleurs:

« La Corrida c’est les Abattoirs de la Villette dans les costumes du Châtelet ».


Jacques MARTIN.

plus qu'un...

Jusqu'à ce matin, il restait dans mon bestiaire perso deux cadors de première bourre, deux esprits de vive intelligence tricotée d'humour libéré: François Cavanna et Jacques Martin (aucun rapport entre les deux?...mais tous deux trop ploucs?...mais tous deux pas assez intellos sérieux?...).
François, me lâche pas tout de suite, j'ai du mal à me blinder au vide qui rôde dans mes intournures ...

Pour les centaines d'heures d'oxygène qui m'ont soutenu dans les jours sombres, Salut et Merci, Jacques Martin.

mercredi, septembre 12, 2007

Tare

J'ai le coeur plombé de ce nouvel état d'esprit qui règne par les coins d'ici et qu'on érige en religion de haine, d'exclusion, de banissement, de dénégation de l'autre, de mépris, d'égoïsme militant et fier de soi. Nouveau croyant des avanitudes de l'âme humaine, je m'occupe de ton cas d'ici bientôt, dans ces pages.
J'étais très pris par la mise en oeuvre de mes ouvrages, je suis presque à jour, je reviens.

En attendant, mille bisous à mes chères amies aux yeux rayonnant aux vraies lumières du monde.

samedi, août 25, 2007

des p'tits éclats, pour donner envie ...





LIGNES DE FUITE vient de sortir. Une pièce de théâtre. Savez-vous que le texte théâtral est une lecture comme une autre? La mode en est hélas passée, allez savoir pourquoi... Vous ne savez pas à côté de quoi vous passez !!!
Pour vous faire une idée de ma dernière création, je vous offre bien amicalement quelques pépites de ce petit bout de vie. Si la curiosité vous titille, si vous avez envie de lire le texte dans son entier, contactez-moi ! Le livre est prêt, tout beau, tout fait à la main, par mes soins. (Jetez un coup d'oeil dans les messages précédents, vous verrez que je dis pas des menteries !) 15 EUROS seulement !

A bientôt peut-être?

Je suis présent tous les dimanches matin sur le "MARCHE DE LA CREATION à LYON" avec mes 9 livres de théâtre, de poésie et autres objets artistiques.



LIGNES DE FUITE (extraits)




(il se remet à chanter en se dirigeant vers son immeuble et soudain, se prend les pieds dans des cartons étalés sur la plate-bande à côté de l’entrée et tombe lourdement en poussant un gros cri vinasseux. Il grommèle des gargouillis incompréhensibles et se relève très difficilement en se frottant les jambes et les bras)

Kavichy kek’sè kce bordel ? Sont tarés ou quoi ? C’t’un truc à s’crabouiller la tronche ! y s’prennent pour des viets ou quoi ? On est pas dans la jungle, ici ! (il se baisse pour ramasser ce qui l’a fait tomber, remonte un carton aplati et une couverture sale)

Kavichy Ah, la salope ! mais c’est l’fourbi de l’aut’tarée d’Odile ! Elle veut tuer kekun ou quoi ? (Il jette à terre le carton et la couverture) Ah ! c’est dégueulasse ! kes’ça pue son truc ! Elle va tous nous pourrir avec sa crasse ! keskon attend pour la virer d’ici, c’te porcasse ? Kelnous foute le choléra , la fiev’ aphteuse ou chais pas kel merde du diable ? (il balance de grands coups de pied dans les affaires d’Odile) A grands coups d’pied au cul, oui, ke j’te vir’rais ça oui ! Ca t’ramène toutes les gueilles du canton, ça t’transforme le quartier en tas d’ordures, ça t’éventre les poubelles pour récupérer chais pas quoi, ça fait v’nir tous les chats crevés du coin, ça pisse, ça chie derrière les portes… Y’en a marre, merde ! Qu’on la foute à l’asile si on peut pas en faire aut’ chose ! On a pas à s’fader c’te cloche ad vitam eternam !
Y’a déjà assez d’tous ces gamins qui pourrissent tout c’k’y touchent ! (il se penche, prend la couverture et la jette au loin de toutes ses forces) Allez, zou, du balais ! (il reprend la direction de chez lui) Dégueulasse, dégueulasse ! Ah ! la cradingue ! t’vas voir, d’main, t’vas voir ! (il disparaît dans l’immeuble)
…………………………………………………………………………………………………

(Elle étend consciencieusement son « mobilier » sur la plate-bande, rapproche son Caddy et y farfouille, en tire un vieux bout de pain dégoûtant, s’assoit sur sa couche et commence à manger. Soudain, la fenêtre de Kavichy s’ouvre, au premier étage. Celui-ci apparaît, furax)

Kavichy Ah, t’es là, toi ! profite z’en, demain, tu déguerpis ! et fissa, encore !

Odile keskecè ? C’est à moi k’t’en as ?

Kavichy c’est à toi k’je cause et j’te dis k’tu vas t’tirer d’là ! Toi et toute ta merde !

Odile kesk’elle t’a fait, ma merde ? Elle pue plus que la tienne, peut-être ?

Kavichy Elle m’a fait que j’m’y suis cassé la gueule dessus, voilà c’k’elle m’a fait, et k’demain j’vais porter plainte et k’tu vas charcler d’ici ! C’est pas un camping, ici, c’est pas une poubelle, les clochards, y’a des ponts pour ça, t’as ka y’aller !

(Une fenêtre s’ouvre violemment, au rez-de-chaussée. C’est Félicité qui s’en mêle)

Félicité Oh, c’est pas bientôt fini de gueuler comme ça, y’a les gosses qui dorment, alors, fermez la ! Vous avez vu l’heure ?

Odile S’cuse moi, Félicité, j’voulais pas… C’est l’aut’sauvage, y m’agresse… J’y ai rien fait !

Kavichy J’ai rien fait, j’ai rien fait ! On va voir ça demain ! Dehors, avec ton barda !

Félicité Dis donc, toi, t’as pas compris ? Y’a les gamins qui dorment ch’te dis alors tu la boucles ou je monte te chanter une berceuse ! Si t’es pas bien, t’as qu’à boire un coup, et rêver k’t’es mort, ça nous f’ra des vacances !

Kavichy C’est ça, profite z’en, fais ta grande gueule, toi aussi, à la rue, tu vas t’retrouver avec ta marmaille et l’aut’ tarée en prime ! Et bon débarras ! (il referme violemment sa fenêtre)

Félicité Touche à ma marmaille, comme tu dis ! Tu vas les voir tes couilles ! Pauv’ mec ! corniaud ! (baissant la voix) Ma marmaille, ma marmaille, elle l’emmerde, ma marmaille ! Sale type !

Odile (se rapprochant de la fenêtre de Félicité) Allez, va, c’est rien, c’est ma faute, j’avais qu’à pas répondre… j’le connais, y faut pas répondre, il est bourré comme un coing. Pis, y comprend rien. Va voir tes petits, Félicité, y s’ont peut-être besoin de toi.

Félicité T’as raison, Didile, faut l’ignorer, il est trop con ! Allez, dors bien quand-même ! Ma marmaille ! ch’t’en f’rais voir, d’ma marmaile ! (elle ferme sa fenêtre)

…………………………………………………………………………………………………...













image d.m.









( Odile revient à son Caddy, en détache un ours en peluche tout sale tout vilain, récupère son trognon de pain, se traîne jusqu’au banc, s’assoit, se met à grignoter, adoptant peu à peu un mouvement de balancier comme pour bercer un bébé. )

Odile Pov’ gars, keskil’y comprend, hein ?
Trop bas, kil est, tout au fond d’sa boutanche
L’a pas les yeux pour voir
Des beaux yeux frais comme nous
T’sais Kiki, chuis sûre ki regarde jamais là-haut
Ki lève jamais la tête en l’air
Vers c’tes étoiles toute brillantes
Vers la Grande Ourse… La Grande Ourse….
C’est ton pays, hein
C’est d’là k’tes v’nu
Pour m’cajoler
Pour m’consoler
Pour m’tenir bien chaud, bien doux…
C’est dur, tu sais
D’êt’toute seule
A même pas avoir un vrai coin pour s’ blottir
Quand y fait froid
Quand y pleut
Quand c’est tout triste au fond,
Quand y’a les mots des autres
Ki t’mordent avec leurs dents toute pointues
Et ki t’lâchent pas
Et ki s’éloignent comme si tu pues
Comme si t’as la gale…
C’est pas ma faute, moi
Si chuis par terre
Avec mes cartons, mon chariot
Mes fringues toute moches
Toute qui puent
Pourtant j’les lave des fois, tu m’as vue,
Mais l’eau toute seule,
Quand t’as pas le savon, les produits, les trucs k’y faut…

……… L’a pas d’maison
Mais c’est normal
Sa mère, l’avait ka pas…
Pis, c’est elle qui veut bien,
L’a une place toute prête…
A l’asile !
Chez les dingues !
Chez les dingues ?
Non, mais, pour ki k’y m’prennent ?
Chuis pas plus maboule k’leur pomme
K’y s’prennent la tête
Pour tout un tas d’trucs, un tas d’ machins
Y savent même pas quoi
Y z’en ont jamais assez
Y trouvent k’y’a trop d’gens sur Terre
K’y faut en foutre à la poubelle !
K’t’es toujours trop ci
K’t’es toujours trop ça
Ou t’es trop Noir, ou t’es trop Beur, ou t’es trop Blanc
Ou t’es trop Jaune, ou t’es trop Rouge, Vert, Bleu…
Y peuvent pas voir kelk’un ki leur ressemble pas
Sans avoir envie d’le mouliner
Et c’est moi k’est dingue
K’a sa place à l’asile !
Mais on ira pas là-bas, hein, mon Kiki à moi
On ira pas derrière leurs vilains murs tout noirs
Derrière leurs f’nêt’es toute sales
Pleines de grillage
K’on voit même pas les étoiles à travers
K’tu peux même pas avoir une plante verte,
K’elle crève tout’d’suite
Tellement k’y’a pas d’lumière qui passe
Ke c’est toujours tout gris
Avec des gens k’ont plus leur tête
Ki crient toute la journée
Ou alors ki dorment en bavant
Tellement k’on les bourre de cachets
De piqûres….
Mais pas les piqûres, hein, Kiki
Pas les piqûres !
Y peuvent s’les garder, leurs piqûres
Z ’ont k’à s’les mettre où j’pense
On en a pas besoin d’leurs piqûres
On est pas malades, nous, hein, Kiki ?
Nous, on d’mande rien,
On d’mande rien à personne,
Juste k’on nous foute la paix,
K’on nous laisse tranquille sur not’ carton
A regarder les étoiles
A écouter c’k’elles nous disent…..

…………………………………………………………………………………………………

enfant 3 putain, c’t’ un rat !

enfant 4 kes’t’en sait k’c’t’ un rat ? On y voit ke tchi, faut y’aller !

enfant 3 tu veux k’c’est koi ? un éléphant ? la tête de ma mère c’t’ un rat !

enfant 2 putain les rats, ça m’ débecte, ça pue la mort !

enfant 1 sûr k’ c’est dégueux, ces bestiaux ! ça t’fout la chtouille partout !

enfant 3 t’as raison, faut pas k’y prolifère, faut k’on s’le tape, là, tout d’suite, pas k’y s’en
va !

enfant 2 et comment k’on fait ? t’as kek’ chose pour l’attraper ?

enfant 4 rien à fout’e de l’attraper, c’k’i faut, c’est l’crabouiller !

enfant 2 ah ouais ? Et avec koi ? A coups d’ tatanes ?

enfant 1 dans l’bordel d’la vieille, doit y’avoir des trucs ! t’tendez, j’reviens !

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image d.m.








Félicité Ben ça, chais bien k’t’es chanteur, k’t’écris des trucs, ça empêche pas, enfin je pense… c’est koi k’t’étais en train d’écrire, tout à l’heure ? Une nouvelle chanson ?

Samy Une chanson, oui, un truc romantique, mais ça a du mal à venir, ces temps-ci, pourtant j’ai des idées, j’ai des images qui viennent, j’les ai là, devant les yeux, pis, quand y faut écrire, ça devient brumeux, insaisissable, y’m’vient que des banalités, ça fait « toc »…

Félicité ça fait « toc » ! tu m’as l’air de faire « toc », toi ! Dis-moi pour voir un peu, ta chanson romantique, là, quand tu l’écris, eske tu penses à kelk’un, très fort, comme à kelk’un que t’aimes vraiment, à une « chérie » comme on disait à mon époque ? eske t’en as seulement une de chérie ?

Samy Ben… Euh…. Pas vraiment, non… Alors… j’imagine….

Félicité j’imagine ! Il imagine ! C’est la meilleure, celle-là ! Kesk’y m’a fait un poète pareil ? Il est pas amoureux et y veut écrire une chanson d’amour ! Mais t’as mis ta culotte à l’envers, comme on dit dans mon pays ! (elle rit) J’imagine ! j’imagine ! Hé hé hé !

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Samy là, j’me force, j’ me réveille plus en pleine nuit avec le glou-glou des mots gais dans l’oreille. Quand j’ouvre les yeux, j’vois k’des choses tristes, un vilain monde avec des couleurs ternes, et les mots ki m’ viennent, c’est pas ceux k’on a envie de partager, y m’ font mal à l’intérieur, c’est comme des « mals de dents »… des « mals dedans » ! tiens, c’est pas mal, ça ! mal de dents… mal dedans !

Odile dedans ! le mot k’je cherchais ! à l’intérieur, en six lettres ! Dedans ! C’est ça ! Oui, mais le I, kesk’y vient faire là ?

Marco ouais…. De toute façon, tu sais c’ke j’en pense… t’es pas à ta vraie place, ici ! Et pour c’ke tu viens de me dire, c’est pas toi ki sais plus écrire, c’est ce monde tout médiocre, tout rikiki, minable, ki déteint sur toi ! N’importe kel’ fleur elle crèverait de malheur dans c’trou ! Mais regarde, regarde où on vit ! T’as vu la gueule de tout ça ? C’est gris, ça a pas d’âme, ça a rien d’humain, tu crois k’ceux ki’ont construit ça y z’y habitent ? Même pas une journée y tiendraient, les pauv’ ! Eux, y z’habitent dans la vraie campagne, avec des vrais arbres, des vraies plates-bandes avec des fleurs ke jamais on en verra de not’ vie si on reste ici, eux, y z’ont des vraies maisons avec des p’tits coins sympas partout, avec personne à cent mètres à la ronde pour les emmerder du matin au soir à leur gueuler c’ki faut faire ou pas. Ou alors, dans des quartiers chicos, y’s’pavannent, avec des magasins ou tu trouves des machins du monde entier, plein les yeux, t’en prends à longueur de journée, tout c’ki s’fait d’nouveau à portée d’la main, tu sors ta carte, hop, c’est pour tézigues, t’aimes le cinoche, t’en as dix dans ta rue, des films super, t’as même les starlettes qui viennent les voir la rangée devant toi, t’aimes la zique, des concerts tous les soirs, tu sais t’y prendre, tu d’viens pote avec tous les chanteurs et tu t’tapes toutes les piailleuses k’ici on s’reluque à la téloche en bavant comme des bêtes ; un type comme toi, t’as l’crayon facile, tu connais plein de mots que nous on sait même pas c’k’y veulent dire, tu les fais valser, on dirait k’y sont vivants et k’y font des clins d’œil aux filles, putain, là-bas, un jour, tu sautes sur l’occase, tu leur sors toute ta panoplie, tu leur en fous plein la vue, à genoux, y sont tous, y te badent comme un prince, y te mangent dans la main, trois mois après, t’es à Bercy, avec l’orchestre et tout et tout. Parole, t’as tout c’k’y faut dans les mains pour y arriver, mais pas là , Samy, pas là… T’as vu un mec ki a réussi dans kek’chose en restant ici ? Abdellah, c’est pas sur la p’louse ripou du quartier k’y marque des buts à cent mille euros et Joris, ses articles, y les écrit pas dans l’bulletin de l’assoc locale! Même les amerloques, y lui demandent d’écrire des trucs pour leurs journaux ! Et pour ça, y s’contente pas de s’ traîner de sa piaule à son perchoir et vice-versa : le tour du monde, y font tous les deux, des tours et encore des tours. Ici, quand y reviennent, c’est juste pour la famille et les potes du lycée, les racines, comme y disent, mais la vie, la VIE, l’éclate, la vraie, c’est dehors, c’est pas là, mon Samy, c’est pas là ! Surtout un mec comme toi !

Samy Chais bien, Marco, chais bien. Toutes les fois on rabâche la même chose. Faut s’tirer, faut s’tirer ! Chais bien k’c’est pas là k’y faut k’je sorte mes chansons, mais pourtant, merde ! c’est pour les gens d’ici, ke j’les écris, pour les minots de Félicité, pour tes frangins, tes frangines, pour toi, c’est la vie d’ici ki m’les inspire, elles me poussent dans la tête et j’ai trop envie k’elles vous plaisent à tous, k’vous ayez envie d’les chanter avec moi ! Chuis né là, moi, c’est p’t’et’ pas beau, ça fout p’t’et’ la gerbe à d’autres, mais moi, c’quartier et tous ces gens, j’m’y sens bien au milieux. Même si y’a des cons, comme partout.

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Kavichy (se retournant) foutez-vous bien d’ma gueule, j’arrive !

(il arrive au container qui est presque plein, y balance un premier sac et se met a crier)

Kavichy Ah ! c’est dégueulasse ! un rat crevé ! c’était donc ça, l’boucan d’cette nuit… y z’auraient pu l’mettre dans un plastique ! Putain, si y s’met à y’avoir des rats dans l’coin, ça va êt’ gai ! faut dire qu’avec toute c’te crasse ! Pis c’est koi, un rat jaune comme ça ? un rat chinetoque ? y veulent k’on choppe la peste ou koi ?

Marco un rat jaune ? Merde ! ( il saute de son cube et rejoint Kavichy près de la poubelle)

Kavichy kes’ tu m’veux ? tu crois k’j’ai peur ?

Marco pousse-toi d’là, où il est, ton rat ?

Kavichy où il est… il est là-d’dans, à la poubelle…pourkoi, t’as un p’tit creux, t’as pas déjeuné c’matin ?

Marco pauv’ con ! ( il soulève le couvercle, jette un œil dans le conteneur, le referme) Merde, c’est le bestiau d’ma frangine ! complètement écrabouillé…

( il retourne vers Samy, suivi à quelques pas par Kavichy)

Marco faudra pas lui dire, è’ s’rait trop triste…

Samy t’as raison, faut rien dire

Kavichy ( à quelques pas de là) c’est pas k’les rats crevés k’y faudrait mettre à la poubelle, c’est tous les feignasses dans vot’ genre, ki traînent à rien foutre de leurs dix doigts à longueur de temps ! Vous avez rien d’autre à faire ke d’vous payer la gueule du monde ?

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Kavichy Un peu, ke j’rigole ! toi, respectable ? t’as l’air fine avec tes minots de toutes les couleurs !

Félicité et alors ! j’ai pas honte d’avoir eu plein d’hommes ! vaut mieux ça ke d’viv’ tout seul, comme un égoïste !

Kavichy chuis p’t’et’ un égoïste, mais j’ai pas largué des minots dans la nature à la charge de la société, moi !

Félicité y sont pas largués dans la nature, mes petits, y sont avec leur mère et c’est pas toi ki les nourris, k’je sache !

Kavichy mais ! bien sûr ke si, c’est moi ki les nourris ! avec mes impôts ! paske j’ paie des impôts, moi, madame ! pas comme d’aut’ ki ramassent le maximum sans jamais rien payer !

Félicité toi tu paies peut-être des impôts, mais c’est tout c’ke tu fais pour la société ! moi, la société, j’la construis tous les jours, en élevant mes enfants !

Kavichy koi ? j’fais rien pour la société, moi ? Redis-le, k’j’ai rien fait pour elle ! Et la guerre, c’est toi ki l’a faite la guerre peut-être ?

Félicité Koi, la guerre ? Ah, pask’en plus, t’es fier d’avoir été casser la gueule à des gens ki voulaient vivre tranquille chez eux ? et tu voudrais k’j’en fasse autant moi aussi ? PAN ! PAN ! PAN ! sur tout c’ki bouge !

Kavichy chais pas si y faut êt’ fier ou pas, en tout cas, j’ai risqué ma peau pour la patrie, tout l’monde peut pas en dire autant !

Félicité et moi, chaque fois k’j’ai fait un gosse, j’ai risqué ma peau aussi ! pour donner la
vie ! t’entends, pour donner la vie !

Kavichy tu veux pas aussi k’on t’file une médaille, pour t’remercier d’avoir passé ta vie à écarter les guiboles, non ?

Félicité j’ai p’t’et’ écarté les guiboles toute ma vie avec plein d’mecs, mais ça risque pas k’ça soye pour ta gueule !

Kavichy kesk’elle a, ma gueule, ki t’va pas ? chuis trop Français, peut-être ?

Félicité t’es pas trop Français, Kavichy, j’en ai rien à faire d’où tu sors, mais t’es trop con, voilà, si tu veux tout savoir ! t’es trop con !

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Kavichy kes’ke j’leur ai fait, kes’ke j’leur ai fait ? t’es k’un con… t’es trop con… si t’étais pas si con… y z’ont k’ce mot-là à la bouche… pourkoi j’serais plus con qu’eux ? Y z’ont tous des vies de merde, comme moi, pas plus, pas moins, y’en a pas un k’arrive à s’ dépatouiller mieux k’les autres, tout l’monde a l’nez dans l’caca, tout l’monde essaie de gratter trois thunes pour pas crever la dalle avant la fin du mois, y’en pa pas un ki sort d’l’ENA, là-d’dans, ça s’saurait ! et c’est moi le con ! y’a k’moi k’est con ! Oh, mais j’sais pourkoi y disent ça ! y disent ça paske j’pense pas comme eux, paske j’ai des principes, paske j’aime pas k’on fasse n’importe koi, paske moi j’aime bien kant’y’a de l’ordre et de la discipline ! Où on va si tout l’monde fait c’ki veut ? Ici, faudrait tout accepter sans rien dire !
On t’fout la musique à fond jusk’à point d’heure ? Taka la boucler !
Les gamins jouent au foot dans les bagnoles ? Taka la boucler !
Y font du scooter toute la nuit sous tes f’nèt’ ? Taka la boucler !
Y crachent des glaviots gros comme ça dans les escaliers ? Taka la boucler !
L’autre y fout sur la gueule d’sa bonne femme tout l’monde en profite ? Taka la boucler !
Les chats d’la vieille ki pissent sur ton paillasson ? Taka la boucler !
Les machines à laver ki font du tam-tam au d’sus d’ta tête toute la nuit ? Taka la boucler !
Les sardines grillées ki’t’rent’ par les f’nèt’ tous les dimanches ? Taka la boucler !….

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Rabiha ouais… ben moi, chuis pas si sûre que toi k’y va s’contenter longtemps de rêvasser sur son bloc de béton… ça finira bien par l’démanger d’aller l’voir de plus près, le pays des rêves, et si y’a rien ki l’retient ici…

Sandya ça veut dire koi, ça, « si y’a rien… » ?

Rabiha ça veut dire : si y’a pas une p’tite Nénette bien accro et bien câline, prête à tout pour k’son p’tit bonhomme y s’cravache pas à l’aut’ bout du monde sans elle !

Sandya pourkoi tu veux k’y s’en aille, Samy ? Il est bien ici, il y est né, il a k’des amis, tout l’monde l’aime…

Rabiha tout l’monde l’aime… surtout une ! ki le reluque avec des yeux de merlan-frit ! mais ki fait comme si y’avait rien !

Sandya pourkoi tu m’dis ça ?

Rabiha on est copines d’accord ? alors j’te parle franchement : Tu l’veux, ton Samy ou koi ? tu veux k’y reste ici avec toi ou pas ? t’as envie k’ses chansons y les écrive pour toi au pas ? t’as envie k’y t’fasse des marmots k’y’auront ses grands yeux d’poète ou pas ? alors, si tu veux tout ça, y’a k’un truc, tu le choppes entre kat’z’yeux, tu lui roules un gros patin d’salope et tu lui dis « je t’aime j’te veux » ! Et là , il est cuit, il est à toi, y bouge plus d’ici !

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image d.m.














(au bout de quelques secondes, le carton raplapla est devenu un cube largement capable de contenir une personne et son barda)

Samy et voilà, ma belle, le «Châtô » de la Princesse Didile !

( Odile, fébrile à l’extrême, ouvre un bout du carton, pénètre dans et ressort plusieurs fois de sa « maison », vient récupérer peu à peu tout ce qui lui appartient et en remplit sa nouvelle demeure. Samy la regarde faire, amusé )

Odile ah, dis-donc ! j’aurais pas pu trouver mieux !… y’a tout ki rentre et y’a encore de la place ! …j’te jure, j’peux même inviter kelk’un et faire la fête !… t’as vu, Kiki, y’a une place pour toi su’l’buffet ! avec ton p’tit lit dans l’coin ! …ah, non, pas là, ce s’ra la salle d’eau… tiens, ici, si on pousse le sac… voilà ! on est installé ! kes’t’en dis ? hein, Kiki, ça t’plait ? Oui, t’as raison, ça manque un peu de lumière… attends, on va arranger ça… dis, Samy, on pourrait pas faire une petite fenêtre, là, pis une autre, là, tu vois, comme ça j’pourrai…

Samy Vos désirs sont des ordres, Majesté ! Y suffit de d’mander … Où tu les veux, tes baies vitrées ?

Odile là ! et l’autre ici, une dans la chambre et l’autre dans la salle à manger ! et une au plafond, pour la nuit…tu comprends, la Grande Ourse, pour Kiki…

Samy no problem, m’dame… “Que la lumière soit! »

( avec son canif, il pratique trois ouvertures selon les désirs d’Odile. Puis il prend un peu de recul, la tirant par le bras)

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Sandya keskia, là, ki’è pas bien, k’y faut k’tu partes ? y’a l’feu ?

Samy y’a pas l’feu, Sandya, y’a pas l’feu…y’a l’vide ! le vide ! tu comprends ?

Sandya Ah non, j’comprends pas ! kel vide ? On est pas là, nous ? chuis pas là, moi ? tous les gens d’la cité, ça existe pas ? on est k’des zombies, on compte pas pour toi ?

Samy j’dis k’c’est l’vide paske moi chuis un poète, un artiste, et k’j’ai b’soin k’on m’écoute, k’on fasse attention à c’ke j’dis, à c’ke j’pense, et k’ici, personne en a rien à foutre, j’ai l’impression de vivre avec des sourds, j’ai beau dire dans mes chansons k’on pourrait faire autrement, k’on pourrait mettre un peu d’soleil dans tout ça, vous continuez à faire comme si on était dans une poubelle, comme si on pouvait pas faire autrement ke d’s’essuyer les pieds sur la gueule des autres ! A longueur de temps, c’est k’des engueulades, des insultes, d’la bêtise, bien grosse, bien grasse ! c’est à ki f’ra le plus de mal à l’autre, pondra le plus gros caca ! y’a encore pas longtemps ça m’f’sait marrer, tu vois, comme à Guignol, les gentils, les méchants, mais là, j’en ai marre, d’ viv’ ça en permanence, ça m’dégoûte, c’est moi ki’ai l’impression d’être un zombie dans votre histoire !

Sandya tu dis « vous » comme si j’étais comme tout l’monde…

Samy chuis désolé mais ici, y’en a k’un ki’a compris… ki sait ke si j’fais rien, j’vais mourir comme un poisson dans une verre d’eau ! c’est Marco. Lui, il a compris pask’il est comme moi, il en a marre d’étouffer dans trois gouttes d’air pourri alors k’y’a d’ l’oxygène partout, des milliards de mètres cube à se faire péter les poumons, exploser les neurones ! … keske j’ai comme perspective, ici, hein, tu peux m’le dire ? j’en fais koi, d’mon écriture, d’mes chansons ?

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image d.m.








Simon c’est vrai, ça, la mère d’Marco, elle a toujours été cool avec moi. Quand mon vieux y veut plus d’moi et ki m’fout à la porte, k’y s’met à gueuler k’y va m’flinguer si j’continue à traîner à portée d’son r’gard, j’ai plus k’à m’tirer, à gratter la rue. Alors Marco y m’ramène chez lui, et la mère, elle me trouve toujours une place autour d’la table, « tiens, k’elle dit, quand t’auras mangé de mon gratin de cannelloni qui sent bon comme tout, la vie elle va reprendre les couleurs de l’arc-en-ciel ». Après, elle me fait un lit dans la chambre de Marco et Guido pis j’attends k’ça s’passe au clapier paternel. Jusqu’à la prochaine. Et elle, elle est toujours là…avec ses gratins et sa gentillesse.

(à ce moment, Kavichy sort de l’immeuble avec une fleur à la main, s’approche du portrait et du tapis de bouquets en passant devant les autres. Il se baisse pour déposer sa fleur…)

Sandya ( se levant comme une tigresse) y va pas oser ! on va pas l’laisser faire quand même ?

Samy ( la retenant) pourkoi pas, Sandya ? tout l’monde a l’droit d’être humain une fois dans sa vie…

Sandya après tout c’k’il a fait, tout c’k’il a dit ?

Félicité ( prenant Sandya contre sa poitrine) chut ! ma petite, chut ! ma belle, ce jour appartient à Gina, y faut pas k’on l’salisse dans d’la colère, ce s’rait pas bien, ça la rendrait toute triste, là où elle est...

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Cassy j’m’appelle Cassandra…Cassy, pour les intimes…en fait, j’passe kelkes jours chez ma cousine, Virginie. Elle habite la tour B…

Samy Ouaaahhh ! ça y est ! je m’rappelle, main’ant ! tu v’nais ici k’pour les vacances ! « Madame la Princesse Cassy » ! c’est ta tante ki t’app’lait comme ça ! elle disait toujours k’tu f’sais ta chochotte ! ça t’mettait en colère !

Cassy j’vois k’ça t’a marqué ! et toi, c’est comment, ton nom ? t’étais ki ?

Samy moi, chuis Samy ! j’étais toujours avec Marco et les autres ! on allait vous enkikiner dans les bacs à sable !

Cassy Samy… Samy… j’vois pas, hein…

Samy et Atchoum, ça t’dit rien ? on m’appelait comme ça à l’époque, j’étais toujours enrhumé !

Cassy AAAAAAAAHHHHHH ! salaud ! j’y suis, main’ant ! (lui donnant des bourrades gentilles dans la poitrine) salaud ! salaud ! salaud ! t’avais arraché les bras d’ma poupée ! salaud ! salaud ! keske j’t’ai haï !… ben mon salaud, kes’t’as changé ! j’t’aurais pas reconnu !

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Samy t’es une sacrée nénette ! tu sais c’ke tu veux, toi ! et t’as réussi ?

Cassy j’pense ke c’est bien parti ! y’a bien fallu k’y s’ serrent un peu, k’on m’fasse une p’tite place autour d’la table… faut pas croire k’ça a été facile ! une fille, en plus… mais j’ai rencontré d’autres drôles de phénomènes comme moi, des types, des nanas, mais faut les attacher au radiateur sinon y t’ relookent la tour Eiffel en jaune fluo et l’Sacré-Cœur en charlotte à la framboise ! y’a des musicos, aussi, des ki fabriquent leurs instruments, ki t’inventent des sons tout droit surgis du fond du monde ou de l’âme du vent ; des poètes ! des poètes ! comme toi, ki disent le monde avec des mots si forts, si justes, si tendres parfois…alors, ensemble, on arrive à forcer les barrages, les barrières, à se faire ouvrir des portes, à semer nos graines d’art vivant…et on nous paie même pour c’k’on fait main’ant! pas toujours bien, en traînant les pieds parfois, mais j’te jure k’d’voir son travail reconnu, estimé, ça c’est du vrai bonheur ! tu t’sens exister ! Au printemps dernier, j’ai fait une fresque de quatre étages sur un mur d’immeuble ! tiens, j’l’ai là en photo !

(elle ouvre son carton à dessins, en tire la photo)

Cassy ça jette, hein !

Samy c’est monumental ! génial ! c’est de la pierre, du ciment, ça pèse des tonnes et des tonnes, et toi, tu fais flotter ça comme une feuille dans un courant d’air !

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Samy Eh bé ! on peut dire k’t’es une sacrée meuf, toi ! tu t’tords une cheville, par hasard, là, juste devant moi, et un quart d’heure après, me v’là dans ta valise en partance pour chais pas où…au fait, cette ch’ville tordue, c’était vrai ou pas? J’ai un doute, tout d’un coup…

Cassy Aaaaaahhhhhh ! Samy, même les plus grands poètes ne connaîtront jamais le fond de l’âme des femmes, la fragilité de leurs chevilles et leur science du hasard !… alors, tu réfléchis ? j’pars demain…t’as pas trop l’temps, mais c’est comme ça…faut quand-même ke j’te dise, ça peut t’aider, je chante très bien ! très très bien ! j’tiens ça d’ma mère…

Samy t’es un vrai p’tit diable, toi ! …j’vais réfléchir, promis…

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(Fiers de leur travail et contents de leur Chef, les employés vont pour retourner à leur voiture. Ils aperçoivent le carton d’Odile.)

Employé 1 et ça, Chef, kesk’on en fait ?

Employé 2 si l’Maire voyait traîner c’foutoir…

Le Chef z’avez raison, les gars, y’a k’à tout met’ dans la remorque.

Employé 3 on va finir par l’rater, c’match !

Employé 1 tiens, attrape ça, au lieu d’râler…

( les quatre hommes enlèvent toutes les affaires d’Odile et les mènent à leur véhicule. Ils s’en vont.)


















image d.m.















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Texte déposé à SACD/SCALA






mardi, août 14, 2007

dimanche, août 12, 2007

ouverture printanière...





Ce matin était un grand jour. Première sortie de mon nouveau livre: "Lignes de fuite" dont j'ai déjà dit deux mots quelque part par là...
A cette occasion, j'ai transformé mon outil de travail, c'est à dire la présentation de mes bouquins.
Jusque-là, je pose mon présentoir à roulettes (pourtant si beau...) et je lui fais confiance.
Mais, comment dire, il ne fonctionne pas, il ne correspond pas aux habitudes, aux critères de mise en valeur d'un livre.
Peut-être ressemble t-il plus à un présentoir de pub, de prospectus? (on m'a même dit qu'il faisait "Témoins de Jéhovah"...!)
Après moult discussions avec des camarades artistes du "Marché de la Création" qui connaissent un peu les "signes d'approche" à l'intention des visiteurs du lieu, j'ai enrichi ma "vitrine" d'une table dédiée au nouveau livre.
Est-ce cela? Etait-ce un jour de douce quiétude où tout devient possible?
Toujours est-il que j'ai vécu ce matin de belles rencontres humaines et que cette nouvelle présentation de mon travail m'a très certainement aidé à partager mon petit monde poético-théâtral avec de charmantes personnes (femmes et hommes, n'allez pas croire...).
Si certains d'entre eux viennent visiter ces pages, qu'ils sachent que grâce à eux, j'ai vécu un moment exeptionnel dans ma vie d'auteur et que je les en remercie de tout mon coeur..

( et pour la 1ère fois de ma vie, j'ai rencontré quelqu'un qui porte le même nom que moi, mais avec 2 L. Quand je vous dis que c'était un jour qui...)

vendredi, août 10, 2007

pendant que...

Pendant que "Qui vous savez" revient de vacances se prosterner sur le catafalque d'un Pontife d'une religion de tout "Amour", de toute "Charité", de toute "Fraternité", pendant que la République laïque pleure sur la dépouille encore tiède du "Patriarche" tout pétri des messages divins de compassion et d'humanité, pendant que la bonne populace Economico-Servile se laisse entrainer dans des pleunicheries et des hommages aveugles aux réalités des êtres et des actes, les Maîtres du "Monde Consommatoire" lâchent les chiens aux basques de la gueusaille sans papiers, la débusquent au fond des caves sombres, aux galetats fétides des squats invivables. Et les gueux s'effraient, et les parents paniquent, et l'on se précipite contre les murs, et les enfants passent par les fenêtres.
Jusqu'à quand ce peuple va t-il lapper la gamelle ignominieuse de sa déchéance morale?
Nom de dieu !!!

mercredi, août 08, 2007

p'tite starlette de passage












Elle a passé deux jours dans la cuisine si vide et si froide du Foyer puis a disparu.
Elle était très intriguée de voir tourner cette grosse bestiole autour d'elle et qui la visait avec ce gros oeil brillant.
Ces êtres ont-ils de la mémoire?









jeudi, août 02, 2007

...07



Pendant que les "choses" se font, je me tiens quand-même un peu au courant.

Qué poilade!

Après nous avoir vendu du Super-Hyper Sarko 1er volant en couple au secours des pauvres oubliées aux griffes du Tigre du Désert, sur son beau destrier blanc et n'écoutant que son courage et son coeur pur, voilà, une fois révélées les répugnantes libéralités accordées au "monstre" (centrale nucléaire, armes dernier cri, promesse de belle et bonne amitié...), que les médias nous servent la soupe de la naïveté, du jeune lion tombé aux combinazione du plus vieux, de la bonne foi trahie ou du moins malmenée!

Crapules!

La vérité, c'est que L'omniprésident n'a fait que son boulot, qu'il l'a bien fait: Il a ramené de juteuses affaires, il a rafflé la mise pognonesque pour les Maitres du bizeness qui le dorlottent et même le vacancisent. Les Maitres ont toujours su entretenir leur chiens de meute.

Sarkozy est un chien de meute. Chef de meute.

Comptez vos tibias et mollets, ces gens-là sonnent la curée.

Avec votre permission!

Et les infirmières?

Comme vous, je suis sincèrement heureux pour elles que les molossent ne les aient pas croquées.

Tous ne pourront pas en dire autant.

Par exemple ceux qui se prendront un missile français sur le coin de la gueule, balancé par le Tigre du désert un jour de déprimitude.

"Si c'est pas nous, c'est les autres qui..." me dit-on.

Oui. Ben moi je dis qu'on n'est pas condamné à être des ordures.

On est pas obligé d'être des "sarkobeurk" !!!

lundi, juillet 30, 2007

...06





...je n'en reviens pas qu'ils aient fait ça...






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mardi, juillet 24, 2007

la plus belle pièce du monde...



J'ai écrit l'année passée les dialogues d'une comédie musicale pour une troupe de jeunes gens de Valence. Leur spectacle est loin d'être au point, d'après ce que j'ai pu en apprendre, ils ont plutôt choisi de travailler le côté chansons (qui sont d'un jeune auteur de leur connaissance). Moi, j'ai décidé de mettre mon travail d'écriture théâtrale pour ce spectacle sous forme d'un livre. (vous savez, ces adorables livres artisanaux qui que dont...) Ca s'appellera "Lignes de fuite" et c'est la plus belle pièce du monde. En tout cas, du mien.

Gros boulot, surtout si je relève le challenge des illustrations.

Je prévois la "sortie" fin Août.

En attendant, j'essaierai de vous intriguer chaque jour avec une petite "image" évolutive. Aujourd'hui, n° 2.

Je pense très fort à vous toustes.

Bisous à mes chères libellules.

mercredi, juillet 18, 2007

deux gros zieux !!!



C't'aprem', j'étais à peinturlurer un bout de morceau de mon présentoir à bouquins sur le balconnet qui sert surtout d'évacuation de secours de l'immeuble Sonacotra qui me me fait office de "Versailles" de feignasse chômiste (ou assimilé...) quand j'aperçois, à l'étage juste d'end'sous, deux gros yeux jaunes qui se remplissaient de l'incongruité de mes gestes absolument incompréhensibles à qui n'est pas humain. Mais gentiment, innocemment, un peu sur le qui-vive, normal...
Alors j'ai fait la photo pour moi, pour vous, et pour Patrick qui se considère un peu comme le "papa" de la "bête à poils" ou de la "bestiacorna" comme on dit dans le Sud.
Une belle "bête" avec des yeux qui voient peut-être...

lundi, juillet 16, 2007

Juste une page...




Photos de l'auteur.









Juste une page
Tournée du grand roman ...
Tout cela a t-il de l'importance?
Que défend chacun?
Ruines et constructions,
Eternel écroulement?
Dilution sans fin?
Et si nous étions le dernier souffle
D'un géant expirant,
D'un rêve sans mémoire
D'un coeur de poussière...
Et si tout
N'était que riens entremêlés
Aux vents glacés
Des abandons?
Des reniements?
Des négations?








Texte déposé à SACD/SCALA