Ma "Carriole de l'Ecriveur" s'auto-invite désormais dans les rues et
espaces publics lyonnais. Pas mal de bons contacts et de surprises... |
Certains
d’entre vous doivent se demander ce que c’est que cette lutte de l’Hombre de
Nada contre ce qu’il appelle « Les Maffias Culturelles Lyonnaises ».
Surtout dans le monde de la Poésie.
Hombre
de Nada (Homme de Rien) est le pseudonyme que je me suis donné (et du coup, le nom de ce blog) en 2006 après le
refus de l’association Espace Pandora de m’accueillir avec mon Oeuvre dans le
cadre de ses actions en faveur de « l’Acte Poétique dans la Cité »,
alors que c’est sa mission et qu’elle a reçu pouvoir pour cela de la part de la
Région Rhône-Alpes (à l’époque), de la DRAC et de la ville de Vénissieux (voir
Convention de 2011). Le refus d’intégration de mon travail d’écriture dans les
activités d’Espace Pandora depuis douze ans est une véritable CONDAMNATION à
MORT. C’est ce que j’explique dans le courrier que j’ai envoyé aux responsables
Culture des diverses Institutions nommées plus haut et à certaines
personnalités politiques et culturelles lyonnaises. (Certains courriers sont
rédigés un peu différemment selon l’interlocuteur). N’hésitez pas à me
contacter pour plus de précisions et détails. Je vais mener le combat pour que
mon Ecriture bénéficie des mêmes droits aux aides accordées par la République
que les heureux poètes, talentueux ou pas, cooptés en dehors de tout critère de
qualité ou de pertinence du travail. Je me bats aussi, bien entendu, pour les
poètes qui, comme moi, se voient fermées les portes du « Dire sa Poésie »
par des maffias qui n’ont pas leur place dans une société Libre Egale et
Fraternelle.
Objet
du courrier :
Demande de soutien à la promotion de mon Œuvre Poétique « interdite
d’apparaitre » par l’association Espace Pandora et monsieur Th. R.
Madame, Monsieur.
Bonjour. Permettez que je me
présente. Ecrivain de Poésie, de Théâtre, de Récits, Illustrateur, Facteur de
livres artisanaux, j’ai migré du Sud de la France à la région lyonnaise dont je
suis originaire (enfance à Givors) en pensant que mon écriture trouverait plus
d’écoute et de débouchés dans cette métropole foisonnante. Je suis arrivé tout
début 2006 et, après avoir résolu mon problème d’hébergement (Foyer Sonacotra
de Tassin), mon premier geste a été de taper sur mon clavier d’ordinateur les
mots Poésie et Lyon. J’ai été de suite dirigé sur l’association Espace Pandora
à Vénissieux. J’ai obtenu facilement un rendez-vous avec monsieur Th. R. J’ai
rencontré ce monsieur, je lui ai parlé de mes œuvres achevées et en cours et
présenté quelques ouvrages que je réalise artisanalement. Ayant parcouru le
site internet de cette association, j’ai dit à monsieur R. que j’appréciais les
actions menées en faveur de la découverte et de l’émergence de la Poésie dans
la Cité. J’ai présenté la requête suivante: pouvoir m’intégrer au petit monde
lyonnais de la Poésie et participer avec mes textes aux activités et
manifestations de promotion de l’Acte de Poésie organisés par Espace Pandora. Monsieur
R. m’a demandé de le recontacter quelques jours plus tard, devant soumettre ma
requête aux membres de son équipe. Deux semaines après, le verdict tombait par
mail. En résumé, « Non, vous ne pouvez bénéficier des moyens mis à la
disposition des Poètes par Espace Pandora, désolé ». A la demande d’une
explication motivée, je me vois répondre textuellement : « On ne peut pas prendre tout le
monde ». A l’instant, j’ai eu la sensation qu’un rideau d’acier
s’abaissait brutalement devant moi, dressant une barrière infranchissable entre
mon Œuvre Poétique et les publics auxquels je désirais m’adresser. Et la
sensation douloureuse aussi d’être marqué au fer rouge du sceau indélébile du
bannissement et de l’interdiction d’apparaitre. Depuis 2006, tout en continuant
dans mon « exil intérieur » à construire mon Œuvre, année après
année, j’ai suivi les actions d’Espace Pandora en faveur de mes
« collègues » Poètes admis dans le sérail : les recueils édités
par leur Edition « la Passe du Vent », les promotions médiatiques,
les rencontres avec divers publics, les ateliers d’écriture, les Résidences
d’Artistes en France et à l’Extérieur etc… Cette année, j’ai même eu la
surprise d’apprendre la tenue de cette indécente et ridicule manifestation à
Corbas où s’exposaient portraitisés en grand format (portrait photographique de
1m20 de haut…) ceux qui étaient présentés comme les vrais « Poètes
Vivants », rejetant par là à leur statut de non-poètes évidemment
inexistants les « poètes-ectoplasmes » que monsieur R. et consorts
ont condamnés à n’être rien, ainsi que leurs œuvres.
Je ne nie pas l’efficacité du
travail d’Espace Pandora quand cette association a décidé de promouvoir un
Poète et son écriture. Je conteste ses pratiques de sélection et d’élimination
« à la tête du client » et son fonctionnement par « réseaux de
copinage » et de « parrainages particuliers ». Je n’ose penser
que les trois Autorités de tutelle qui ont signé la Convention de 2011 qui
définit la mission assignée à l’association Espace Pandora puissent approuver
cette gestion, « privatisée » et excluante, de l’émergence du
« DIRE » à visée universelle. Je m’insurge contre le fait que les
moyens matériels et financiers octroyés par la collectivité soient utilisés au
profit de personnes choisies sur d’autres critères que la force, la qualité et
la pertinence de leur Œuvre. Pour donner une idée, si c’était besoin, de la
mentalité qui préside à l’accueil bienveillant ou ostraciste des demandeurs
dans ce « milieu », je rapporterai le conseil éclairé d’une dame qui
le fréquente depuis de longues années: « Si tu es parrainé,
raconte-t-elle, tout va bien. Si tu ne l’es pas, tu attends patiemment cinq ans
devant la porte et surtout, tu la boucles. Un jour, la porte s’ouvrira, on
t’invitera à entrer et tu le feras sans te faire remarquer. Enfin, ce sera ton
tour et tu pourras parler. C’est comme ça, à Lyon. » Comme j’ai du mal à « la boucler »,
certainement ai-je dû lourdement aggraver mon cas…
Pour avoir travaillé en tant
qu’animateur diplômé dans divers lieux culturels et associatifs (Maison de
Retraite, Ecole primaire, Centres de Loisirs Les Mercredis de Lyon, responsable
de la Poésie au Carré 30 entre 2013 et 2015, Café-Lecture de Toulon…) je me
suis toujours donné pour règle, suivant en cela la philosophie en vigueur dans
le monde de l’Education Populaire, d’ouvrir la porte et de donner sa chance à
chacun, sans aucun critère d’appartenance à tel ou tel réseau.
Par bonheur, j’ai eu la chance, à
Lyon, de rencontrer par hasard deux personnes animées de la même vision
fraternelle et juste d’une société ouverte et accueillante. Charlotte, qui
animait des émissions culturelles à Radio Pluriel et qui m’a reçu plusieurs
fois à son micro, et Lorraine POBEL qui m’a ouvert les portes du Théâtre le
Carré 30 après m’avoir croisé un matin au Marché de la Création où j’avais été
admis à présenter chaque dimanche mes livres de Poésie et de Théâtre. Le Carré
30, seul lieu dédié à la Poésie qui me fasse une place dans sa programmation
depuis 2009. Ainsi, le 16 mars passé, ai-je encore dit un de mes longs textes
poétiques devant un petit public de fidèles amis qui apprécient la qualité de
mon écriture. Mais j’ai pu constater à cette occasion la rigueur du boycott que
m’inflige Espace Pandora puisque je n’ai reçu aucune réponse positive à ma
demande réitérée par mails de relayer mon information au sujet de cette
prestation. Je remercie amicalement le Carré 30, dont j’ai été membre du C.A.
pendant quelques saisons, pour son accueil fraternel. Celui-ci m’est d’autant
plus cher que je suis interdit dans les grands lieux où s’expose la Poésie
« repérable » tels que le Patadome d’Irigny qui abrite les
« Coïncidences Poétiques », le Périscope (Lyon 2ème) qui héberge le
« Cabaret Poétique », et autres… Ce lieu m’est cher, je le répète,
mais son audience en Poésie n’a pas l’envergure de celle d’Espace Pandora et ne
permet pas à mon travail d’être repéré par les publics amateurs. D’autant que
les listings d’Espace Pandora sont « l’Annuaire officiel » que
consultent les divers organisateurs de manifestations poétiques régionalement
et nationalement. Qui n’y figure pas n’a quasiment aucune chance d’être repéré,
lu ou contacté.
Ayant
exposé mon invivable condition de Poète frappé d’interdit par les dirigeants
d’Espace Pandora et sa nébuleuse depuis de trop longues années d’un
« bizutage » d’un autre âge, je sollicite donc une entrevue auprès de vous, Madame, Monsieur,
ou d'un de vos collaborateurs afin d'évoquer ce problème qui souligne avec
gravité la mainmise d'un "clan" sur les moyens mis à la disposition
de "l'Acte de Poésie dans la Cité" par la Collectivité, et des
actions propres à remédier à ce manque d'équité.
Si vous avez des questionnements,
légitimes, ou un doute sur la qualité et la pertinence de mon travail
d’écriture (Poésie, Théâtre et Récits), je vous invite à découvrir celui-ci en
vous rendant sur mon blog d’auteur HOMBRE DE NADA, et en ouvrant les « TIROIRS »,
colonne en haut à droite. (Cette dénomination peu avenante HOMBRE DE NADA, « Homme
de rien », a surgi à mon esprit et s’est légitimée, justement, à cause de
cette relégation sociale et artistique que m’ont imposée Th. R. et Espace
Pandora en 2006.)
Textes à lire et/ou à écouter,
illustrations, interviews avec Charlotte de Radio-Pluriel, présentation de mes
livres et les fiches de lecture y afférent…
Chacun y est bienvenu !
Avant de conclure, je tiens à
vous informer que je ne suis pas seul à subir ces mesures discriminatoires de
la part d’Espace Pandora. Je connais dans Lyon et ses envergures d’autres
« Poètes interdits » ou mis en retrait et qui pourtant ont écrit des
Œuvres de toute force et de toute beauté humaine.
Dans l’attente d’une réponse de
votre part et, je l’espère, d’une prochaine rencontre avec vous ou un de vos
collaborateurs, je vous présente l’expression de mon respect républicain.
Denis MARULAZ
PS : En annexe, un monologue
d’un de mes personnages de théâtre qui décrit exactement les sentiments de
douleur et de révolte qui sont, en fait, les miens depuis la sentence qui m’a
frappé, ainsi que mon Œuvre, en 2006, par la décision de monsieur R. au nom
d’Espace Pandora.
ANNEXE
En
2010, j’ai écrit une pièce de théâtre dont le thème est celui évoqué dans ce
courrier. Je vous invite à lire ci-dessous le monologue de Mr Terreneuve, personnage central de « DISSOLUTION
D’UN ECTOPLASME ». Son cri est celui dont je suis porteur.
M.
Terreneuve Comme une eau noire, âcre,
envahissante, sournoise. Inéluctable. Irréversible. L’Homme est un animal de
conviction, de proposition, de construction, de combat. Le combat d’un homme
pour ce qu’il offre en richesse au Monde est son honneur, sa dignité. Tout
humain doit pouvoir poser sa pierre à la construction de la maison commune.
Quand ma pierre et ta pierre se ressemblent comme deux gouttes d’espoir en des
jours bleus, pourquoi, pourquoi ma pierre ne pourrait côtoyer la tienne,
pourquoi la mienne ne saurait trouver sa place de force et de cohésion dans la
structure de l’édifice ? Pourquoi ?
Quand, rangée après rangée, se
haussent les murs jusqu’au vertige des nuées, quand la fête bat son plein de
ceux qui ont déposé de leurs mains leur offrande de granit, quand le vin de la
fraternité unit dans l’allégresse le peuple des maçons et des charpentiers,
qu’est-ce que je deviens, moi, avec ma pierre reniée et que j’avais pourtant
savamment et amoureusement taillée ? Que deviennent-ils, tous ceux que
l’on a éconduits au-delà du chantier, avec les chiens et les maraudeurs ?
Quand dix fois, cent fois, mille
fois, l’homme s’est heurté au refus des contremaitres et de leurs sbires, quand
dix fois, cent fois, mille fois, il s’est vu repoussé à l’embourbement des
fossés d’indignité, l’homme, abasourdi de détresse et de désespoir, hagard, se
tient longtemps debout, sous la pluie d’orage, les bras ballants, le regard
happé encore par la vision de cette construction qui se fait sans lui.
Et tandis que les treuils élèvent
au ciel de lourdes et géométriques pierres taillées jaunes ou roses, tandis
qu’on les jointe de mortier clair et solidarise d’agrafes d’acier bleu, le
petit homme sent monter en lui le fleuve noir des eaux croupies de la mort.
Fleuve lent, lourd, grumeleux, chargé d’excréments insidieux, de restes
décomposés d’utopies et de rêves mort-nés. L’eau noire, âcre, submerge jusqu’à
l’asphyxie cet homme indésiré. Le poison des eaux noires dilue jour après jour
les liens d’appartenance.
Rien ne rattache plus cet être à
la vie commune. Rien ne rattache plus ce rejeté à l’acte de vie dans la
Fraternité humaine. Et cette douleur de l’exil, cette plaie vive du reniement,
cette injuste et inexplicable amputation, cet arrachement au corps social, le
petit homme, dont on a refusé la pierre, les vivra comme une nouvelle identité.
Il n’est plus Homme, il est douleur. Il n’est plus Homme parmi les Hommes, il
est plaie ouverte à la face du Monde. A la face de LEUR Monde.
Et c’en est bien fini pour lui du
rire clair des enfants qui jouent, des regards malicieux qui tricotent à mailles multicolores des
souvenirs indélébiles, c’en est bien fini des projets de maison grand-ouverte
aux vents de soleil blond et d’amitiés vagabondes. C’en est bien fini.
Je suis la pierre refusée.
Je suis la pierre qui n’a pas eu
sa place dans le dessin des architectes.
Je suis la pierre abandonnée vive
à la boue du chemin.
Car l’homme et sa pierre ne font
qu’un.
Il n’est pas de pierre taillée
sans les mains de l’homme. Sans l’amour de l’homme.
L’homme ne peut être pris sans
son offrande de pierre ciselée.
Car l’homme et sa pierre ne font qu’un.
Qui refuse la pierre de l’homme
dénie à l’homme son Humanité.
Denis MARULAZ
Texte déposé à SACD/SCALA
Au moment où j'écris cet article, ni la DRAC, ni la
Région, ni la Ville de Vénissieux, ni la Ville de Lyon, ni le Progrès de Lyon
n'ont répondu aux mails, courriers et lettres recommandées que j'ai expédiées
depuis le 04 avril pour les alerter sur ce scandale de l'Action Publique
détournée au profit d'un CLAN. Quelle action dois-je envisager pour que ça
"TILTE" enfin ???
* Dernière minute: le 20 juillet, j'apprends qu'un RDV m'est accordé par le responsable de la Culture à la Région A-Rh-A. le 31 août. Merci à lui.
Par contre, la Ville de Lyon et la Ville de Vénissieux me font savoir, en gros, qu'elles n'ont pas à intervenir dans la conduite et le fonctionnement d'Espace Pandora and Co et me conseillent de m'adresser à d'autres institutions... en liens étroits avec Pandora and Co...
* Dernière minute: le 20 juillet, j'apprends qu'un RDV m'est accordé par le responsable de la Culture à la Région A-Rh-A. le 31 août. Merci à lui.
Par contre, la Ville de Lyon et la Ville de Vénissieux me font savoir, en gros, qu'elles n'ont pas à intervenir dans la conduite et le fonctionnement d'Espace Pandora and Co et me conseillent de m'adresser à d'autres institutions... en liens étroits avec Pandora and Co...
TOUT MON TRAVAIL
EST A DECOUVRIR DANS LA COLONNE « TIROIRS » DU PRESENT BLOG. BON
VOYAGE A TOUSTES !
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