De la responsabilité du "Preneur de Parole"
Je suis pas d'accord avec ce
discours très répandu qui veut que l'artiste doit être un simple
"frisouilleur d'étoiles" sans regard au Monde, sans utopies
humanistes, sans jugement face aux horreurs qui font au quotidien de nos vies
des calvaires ou face au rire d'un enfant qui fait d'un instant éphémère un
jaillissement de bonheur. Avec une telle injonction qui n'autorise à l’œuvre
artistique que le rôle d'un regard sans âme, qui dénie à l'auteur le DROIT et
le DEVOIR du CRI, on se dirige, et c'est peut-être le but de la manœuvre, vers
une civilisation aveugle et complice de ses tortionnaires. Il faut des artistes
qui prennent à bras le corps les tourments des sacrifiés,
il faut des
"GUERNICA" de Picasso,
il faut des "GERMINAL" de Zola,
il
faut des "CHÂTIMENTS" de Hugo,
il faut les coups de gueule et de cœur
de J.M. Le BIHAN,
il faut il faut il faut...
Il est tant de pauvres gens qui
n'ont pas les mots pour DIRE leur SORT et qui comptent sur nous pour les
relayer de toutes nos forces. Je consacre mon écriture à cela. A gueuler les
cris des humains aux voix inentendues, à gueuler les larmes muettes des gens
brisés et sans plus de forces face au destin et à l'ignominie. Et j'en connais,
des Poètes qui prennent leur part au CRI du MONDE et à qui on essaie d'imposer
le silence sous le mépris et les quolibets.
Parce que ARTISTES DIGNES, DEBOUT.
Hombre de Nada 08-2017
Dédicace amicale à Roland DAUXOIS.
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