Il est temps que je le libère et qu'il vive sa vie !
Grace à vous, peut-être...
Illustration-photo D.M. |
A l’agonie
A l’agonie,
Echappée
Des fournaises
Du Monde.
Déambulation
Saccadée
De corps
Qui s’arrachent
péniblement
Au destin
furibond.
Vent furieux
Déchiqueté vif
Aux griffes du
roncier
Etirant aigre
Ses râles
De perdu.
En tout et pour
tout
Mordre ses dents
Pour colmater
Sa faim
tyrannique.
Repas
D’épines sèches
Et de lames
Brûlantes.
Labouré
Jusqu’au dur
Des os,
Plaie béante,
Universelle.
Je vois surgir
A chaque instant
De vos lumières
douteuses
L’horreur d’un
Monde.
Le tulle de la
mariée,
Agrippé aux
dents
De la ronce,
Crissement
Hurlement
De paix brisée.
Sitôt jeté
Sitôt éteint,
L’appel…
Juste flotte
Et se sublime
Le filet gris
D’un instant de
détresse.
A l’éclair
cinglant
Du destin fou
Se dévoilent,
Hirsutes,
Les ombres
Des âmes
Chahutées.
Cela crisse
Noir et ocre
Sous le feu
De l’orage.
La brume
A rafraichi
La plaie…
Mais, le
souvenir
De la cinglante
Brûlure…
Silhouettes
longilignes
Ondoyantes,
Aspirées
Au
bouillonnement
Blond
De l’astre…
Ravageuses
Eclaboussures
Des amours forcenées
De la roche
Et de la vague.
Ni fureur
Ni colère
Ni bruit…
La griffe
Déchire l’onde
Et la paix de
l’onde.
Juste parce
qu’il en est ainsi,
Depuis la
première heure
Du premier jour,
Juste parce
qu’éraillement,
Froissement,
Déchiquètement,
Annihilation,
Ensevelissement,
Oubli,
Sont destin
universel
De toutes
choses.
Aigre grelot
Des bambous secs
Au jeu
Des sarabandes
Sardoniques,
Des vents
Débridés
Caustiques
Hargneux.
Tout s’effrite
Se dissout
S’émiette
Des rêves des
Hommes.
Il ne restera
Pierre sur
pierre
En vérité,
Juste
foisonnement
De buissons
hargneux
Sur la peau
craquelée
Des cadavres
d’Empires…
Denis Marulaz alias Hombre de Nada 2019.
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