Un immense mur de
Béton surplombe feue
La grise et laide
Colline.
Un arbre est là,
Cachant de son feuillage
Roux le feu d’un brasier
Dont le brun sillage
Parvient jusqu’au rosier
De mon petit jardin.
Un chat silencieux
Arrache à leur destin
Les seuls anges des cieux
Que ma pensée ait vus ;
Un nuage solitaire
L’éphémère des nues
Menace un instant l’air
De sa fraicheur humide ;
Tout ce bruit qui se tait
Fait dans mon cœur un vide.
Un gamin qui sautait
Disparait sous la roue
D’un camion de pétrole ;
Étouffé part la boue
Le cri de mort s’envole
Trainant dans son errance
Une âme plastifiée ;
Un témoin qui s’avance
Voit le corps étalé ;
La pierre dans sa poitrine
Apprend à se durcir.
Et un pantin de rire
Au fond d’une vitrine.
Texte et Illustrations-Photos D.M. alias Hombre de Nada 1974-2022.
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