Depuis longtemps déjà, enfermé dans le noir
De cette chambre obscure, le jeune adolescent
Privé de tout amour, cherche dans sa mémoire,
En vain, sans le trouver, un seul et court instant,
Un instant de folie, un instant sublime,
Un instant de bonheur.
Il sait bien que jamais, aussi loin dans le temps
Qu’il puisse remonter, il n’a vu qu’un abîme
Sans fin, sans fond, sans espoir de retour.
Devra-t-il donc forcer la main du destin ?
Il sait qu’il y verra la lueur de l’Amour,
Un instant de bonheur.
Lentement il s’allonge sur le lit sans dentelle,
Enlaçant l’unijambiste femme de satin,
Il viole son traversin, n’ayant pas de femelle.
Son étreinte se ressert, son œil s’est voilé,
Il est mort. Il est mort, heureux d’avoir joui
D’un instant de bonheur.
La Mort, dans son horreur, est la vengeance du pauvre.
Texte et Illustration-Photo D.M. alias Hombre de Nada 1974-2024.
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