Poète, Poète, Poète, toi
Qu’on n’écoute pas
Poète, Poète toi
Qu’on ne veut pas
Poète, poète toi
Qu’on n’écoute pas
Poète, moi je crois en toi.
Le poète, c’est celui-là
Le misérable, place du marché
Balançant de sa main La
Si Do de sa guitare usée
C’est celui que l’on voit
Près des enfants qui jouent
Trainant sur la route qui poudroie
Ses lourdes semelles à clous.
Le poète, c’est celui-ci
Frère du vent et des ruisseaux
Imitant la brise, Si
Do, ré, de sa flûte de roseau
C’est la voix dans l’oreille
Qui agace le bourgeois
Longue bourse, courtes oreilles
Sourdes aux cris d’effroi.
Il n’est pas pour la violence
Pas de fusils pas de pavés,
Mais il défend l’innocence
Sur son terrain de papier
Il chevauche ses sentiments
Armé de sa plume d’oie
Et galope, Sus au Tyran
Qu’il déclare hors sa loi.
Loi de Justice, loi d’Amour
Hors du Temps, hors des gens
Ici, là, il fait l’Amour
Au captif, au mendiant,
Et tant pis, et tant mieux
Les cloportes il s’en fout
Qui disent qu’il serait Dieu
Au royaume des fous.
Poète, Poète, Poète toi
Qu’on n’écoute pas
Poète, Poète, toi
Qu’on ne veut pas
Poète, Poète, toi
Qu’on n’écoute pas
Poète, moi je crois en toi.
Texte et Illustrations-Photos D.M. alias Hombre de Nada 1974-2022.
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