Au rez-d’chaussée des hirondelles
Il vivait une fille,
Pour moi cette fille avait des ailes
Et de grands yeux de Castille.
Au rez-d’chaussée des hirondelles
Cette fille passait ses jours
À regarder droit vers le ciel
Voir s’il ne pleuvait pas d’Amour.
Son nom, c’était Gabrielle,
Une abeille sans essaim
Qui offrait comme du miel
La liqueur de ses seins.
Au rez-d’chaussée des hirondelles,
Pas d’nuages sur les carreaux,
Elle montrait son corps, la belle,
Et le portait comme un drapeau !
Faudrait pas qu’vous disiez d’elle
-Voyez donc la putain !
Car nous autres, ses fidèles,
V’ferions avaler votre latin !
C’est pas qu’je sois jaloux, la belle,
Mais pour suivre mon destin,
Faut qu’je file à tire d’aile
Sur ma route de baladin.
Je n’verrai plus Gabrielle
Ni ses ingénus coussins,
Ni sa taille démentielle,
Ni la finesse de ses mains,
Mais l’rez-d’chaussée des hirondelles,
Plein de joie et plein de rires
Saura bien un jour, ma Belle,
M’inciter à revenir.
Au rez-d’chaussée des hirondelles,
Il vivait une fille,
Pour moi cette fille avait des ailes
Et des grands yeux de Castille.
Texte et Illustrations-Photos D.M. alias Hombre de Nada 1974-2022.
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